Littinéraires viniques » POÈMES EXACERBÉS …

COMME DES LOUPS …

1385913_10200733539046343_1223730120_nSous le regard de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

On va se coucher?

———-

Tu me parleras à l’oreille,

Je me tairai,

Énamouré,

Muet comme un boa,

A la langue arrachée,

Caresserai ton bras,

Tu me regarderas dans le noir,

Nous mangerons l’espoir,

Te rapprocheras, jusqu’à

Toucher mes lèvres,

Du bout des tiennes,

Gorgées, tendres et pleines,

Je sentirai ton souffle tiède,

Le vent dans la pinède,

Les fragrances rosées des oueds,

Entourés de palmiers,

Où blatèrent les chamelles

Aux grands yeux fatigués,

Ivres de dattes sucrées,

D’épices, de délices,

De cannelle et de fruits

Aux grains rouges et juteux,

Le parfum de ta peau,

Pâle comme lune d’opale,

Ta langue humide

Effleurera ma bouche,

S’insinuera doucement, amoureuse,

Je ne bougerai pas, te laisserai jouer

Sur mon visage,

Dans l’ombre chaude du lit

Tes mains courront sur mon torse,

Tes doigts frôleront, pinceront,

Doucement, pétriront,

Ferons ce qu’elles voudront,

Qu’aussi je voudrai,

Et moi, silencieux jouerai,

A te voir ainsi jouer,

Dans le noir absolu

De cette nuit épique,

Belle nuit d’amour vivant,

Et tu te hisseras

Sur moi, m’envelopperas

De tes chairs chaudes,

Tes yeux au ras des miens,

Mystérieuse, tu ne souriras pas,

Tu auras l’air grave

Des amours si longtemps attendues ….

———-

Je me délecterai à être ta chose,

Confiant et doux

A ta merci,

Charmante torture, d’avoir à me taire

Sous ta bouche goulue

Aux dents de louve folle,

Tu onduleras

Comme une fleur au vent,

Me diras à l’oreille des choses ignobles

A coups de grands mots doux,

Rauques et fous,

Tu m’engloutiras

Dans tes abîmes étroits,

Seul j’y nagerai

La danse de la joie,

Tes hanches s’épanouiront

Comme des marshmallows,

Tu fondras, serreras

Entre tes cuisses fermes,

Mes hanches, les miennes

Seront les tiennes,

Tes mains se crisperont

Sur mes fesses durcies,

Saisies, pétries.

———-

Comme jamais, j’aurai senti

Ta force, ta faim, ta vie,

Comme jamais plus j’aurai joui.

———-

Tu seras ma maîtresse,

Et celle du jeu tendre

De nos corps, exaltés

D’avoir dû tant prétendre,

Tu aspireras

A me dire ta joie, quand

Sous tes seins épanouis,

Tu sentiras mon corps

Se tendre, et faire l’arc-en-ciel,

A te soulever,

Et je m’enfouirai jusqu’à la garde,

Cracherai au visage de la camarde,

Et tu m’avaleras à ne plus me lâcher,

Tu voudras me manger, me mâcher,

Enfin, nous jouirons comme des loups

Affamés par tant de disettes,

Et nous nous parlerons aussi,

A voix de velours sablé,

A voix tendre, un peu cassée,

Un peu brisée, un peu salée,

Tu me diras : Enfin l’amour j’ai fait,,

Je t’ai absorbé, digéré, exsudé,

Comme une goule drôle,

Mes reins s’en souviendront

Jusqu’à la fin des temps,

Je suis à toi, et tu es mon amant,

L’amant de mon âme,

Et je suis l’âme de la femme de l’amant.

———-

Nous jouirons comme des loups,

Nous nous illuminerons comme à Noël,

A exploser le cul du Père,

A en perdre nos repères,

Nous jouirons comme des cratères,

A faire pleurer la terre,

Nous jouirons comme des loups,

Jouirons comme des loups,

Comme des loups,

DES LOUPS,

Hurlerons comme des fous,

A la mort de la souffrance,

Ivres de nos fragrances,

Arracherons le bleu du ciel,

Étoufferons les hirondelles,

Éventrerons la peur,

Étrangleront la mort,

Entre nos cuisses jointes,

Et nos corps soudés,

Aspirerons à ne plus nous quitter,

Crierons à nous briser,

Desquamerons nos peaux,

Pleurerons de plaisir

Rugirons comme des lyres

Déchirées par la tempête

Des amours électriques

Qui piquent.

———-

Et le désir intense

Consumera nos os …

———-

Et je hurle à mon sort

Dans le noir de ma nuit,

Seul,

Comme un homme, un fantôme

Maudit,

Je dors avec la mort …

ET RON, ET RON …

 

 

1380004_10200730257844315_973619571_nIllustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

 

Il pleut, il pleut bergère,

Et ron et ron,

Pauvre petit con,

Il pleut, il pleut bergère

Jusque sur tes nichons

Tout ronds,

Jusque sur tes pompons

Grognons, Lison …

 ———

Sur la grève allongée,

Ma fée, ma fée,

Toute chamboulée,

Tu planes toute éveillée, veillée,

Entre tes jambes entrebâillées,

Te voilà toute mouillée,

Tralala, tralalère

Il pleut, il pleut Bergère …

———-

Alors tu te relèves,

Quand ta lune se lève, lève,

Le vent sur la grève,

Voilà qu’il a soufflé, soufflé,

En rafales frissonantes,

Douces, fraîches, elles filent,

Entre tes lèvres l’alguazil

N’a pas pu se cacher, Armante …

———-

Au loin, trop loin,

Et tsoin et tsoin,

Il court, il court, le furet,

Le furet du bois rasé,

Il est parti dans son lit, son lit,

Se coucher, pauvre abruti, meurtri,

Sa pelisse toute lisse,

Et tes yeux d’améthyste, tristes, Clarisse …

———-

Ainsi va la bayadère,

Lalère, lalère,

Ronde comme un gruyère,

Et ses pompons renflés,

Pleurent de tout leur lait,

De tout cet amour gâché,

Olé, olé,

Sur le sable abandonné, Circé …

———-

De Nantes à Montaigu,

La digue, la digue,

Poires, melons et figues,

Font la ronde, en chantant,

Tout autour tirecul, tirecul,

Le pèlerin au dard aigu,

Trace la route, seul et nu,

Ah ! Ta coquille fessue, Lulu ..

 ———-

A ta claire fontaine,

Ma reine, ma reine,

A se désaltérer,

Tête basse et poings serrés,

Il ne peut que hurler, rêver,

Alors il tourne et vire,

Elvire, Elvire,

Comme un raton rôti, Lili …

———-

Il pleut, il pleure bergère,

De lourdes larmes amères,

Qui roulent sur tes flancs,

Jusqu’à mon cœur si blanc,

Ô ma lyre, tralalire,

J’ai vécu le martyre,

Un mirage, un respir,

Au revoir les soupirs, Elvire …

———-

La morale de cette histoire,

La poire, lanloire,

C’est que le temps perdu,

Glandu, glandu,

Des amours illusoires,

Ainsi font, font, font,

Pommes, pêches, citrons,

Est tombé dans la glu, Ciguë …

 

PAUVRE LAPIN FOOL …

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Un câlin cool

Avec un lapin fool

Qui rit en silence,

Te pousse et se lance

Entre tes reins,

S’en va et s’en vient,

Fleurit son romarin,

Sur le jasmin

De tes seins …

———-

Et ta bouche de houri

Se pose sur ma main

Griffe, gratte

Et grogne, rogne

Sous le bout de ma gratte,

Voluptueuse ratte,

Et voilà que ma pogne

Caresse la souris

Sans attendre demain …

———-

Tu roules et tangues,

Sur ma langue

Tu t’ébroues,

Te rebiffes

Et me secoues

A grands coups,

Quand j’ose

Pousser la chose

Jusqu’au bout …

———-

Sur tes seins ronds

Qui baillent à la lune,

Accrochés à ma hune,

Deux pompons roses

Clignent des yeux,

Quand je crie et houspille,

Je frémis et tressaille

Tout au fond de tes entrailles

Moi, la dernière des racailles …

———-

A fendre ta broussaille

Je m’évertue, dans ma glu

Scintillent les étoiles,

Dans tes yeux qui se dévoilent,

Sale gueuse dépoitraillée,

Et les melons tressautent,

Mûrs, au jardin des rocailles,

Alors, je te regarde au fond,

Et ripaille pour de bon …

———-

 Tes pompons tout énervés

Se mettent à gonfler,

Fragiles, et tout enflés

Comme deux baudruches

Ballantes au ciel d’été.

Tu es mon autruche

Aux plumes tremblantes,

Ma belle énamourée,

Et ta peau de perler,

Fille de peu, ma fée …

 ———-

Je t’aime à en crever …

 ———-

Sur la grève déserte,

Je me suis réveillé,

Mon cœur à marée basse,

Sinistre connasse,

S’est arrêté,

Le sable l’a grippé,

Et ton corps d’organsin,

Tes hanches de bonasse,

Et tes reins, ton cœur, tes seins,

Se sont envolés …

———-

Et roule la houle,

Pauvre lapin fool.

A SE CREVER LE FION …

Dans le creux de tes hanches

La clarinette pleure,

Passe le temps,

Sonnent les heures …

 —————

—————-

 Haendel, au moins,

En pleine sarabande,

Susurre si loin,

Las de t’entendre …

————–

————-

 Sur la grève de nuit,

Dans le vent tiède,

Les flots marris,

Caressent ta pinède …

————

————

 Invisibles et lents,

Dans l’ombre de la lune,

Planent les goélands,

Qui rasent la dune …

————

————-

 Le cœur à l’arrache,

Les chairs à pâmer,

Pleurent des haches,

Larmes rouillées …

 ————

————

 Crèvent les yeux,

Saigne la lune,

Tout autour d’eux,

Sinistres lagunes …

————

————

 Triste à périr,

Cœur à vomir,

Décolle mésange,

Viens t-en bel ange …

———–

————

 Ailes déployées,

Coeur en collier,

Libère toi,

Vole, crache ta joie …

————-

————-

 Sur les pentes arides

Des volcans en furie,

Agrippe la bride,

Oublie les cris …

————-

————–

 Renverse les montagnes,

Et tes frusques au feu,

Quitte ce bagne,

Arrache toi les yeux …

————-

————–

 Sous la peau bise

Rôde la mort,

Le cœur se brise,

Se fanent les ors …

————

————-

 Ce soir la mer d’argent,

Ondoie sous la risée,

Comme les cœurs changeants,

Et les rêves brisés …

————-

————-

 Pauvre Martin

Qui hurle et geint,

Pauvre chouette,

Sous sa couette …

————–

—————

 Alors, de toutes parts,

Blêmes et épars,

Ils hurleront,

A se crever le fion …

TA HANCHE, HUMIDE DE MA JOUE ….

Dans le creux de ta hanche,

Le grand tournesol

De ma vie folle,

Dans l’ombre de ta hanche…

—-

Dans le creux de ta hanche,

Mes nuits passées

A te rêver,

Dans le grain de ta hanche…

—-

Dans le creux de tes hanches,

Mes mains serrées

Comme des crochets,

Dans le deuil de tes hanches…

—-

Dans les creux de ta hanche,

Coulent les larmes floues

D’un oiseau fou,

Dans les plumes de ta hanche…

—-

Dans le creux de tes hanches,

La bile verte,

D’une vie qui se vomit,

Dans le linceul de tes hanches…

—-

Dans le creux de ta hanche,

Les humeurs tièdes

Des amours blettes

Dans le spasme de ta hanche…

—-

Dans le creux de ta hanche,

Mon lent désir,

Comme un zéphyr,

Sur la peau de ta hanche…

—-

Dans le creux de ta hanche,

La pente douce

Des pamplemousses,

Dans le val de tes hanches…

—-

Dans le creux de ta hanche,

Les grains qui coulent

Comme une semoule

Dans le creuset de ta hanche…

—-

Dans le creux de tes hanches,

Les sanglots lourds

D’un amour fou,

Dans le calice de tes hanches…

—-

Dans le creux de tes hanches,

Les eaux fortes

Des amours mortes,

Dans la coupe de tes hanches…

—-

Mon coeur se vide

Entre tes hanches,

Dans la nuit blanche…

A l’abri de tes hanches…

—-

Dans le creux…

Au fond de…

Dans..

MORDU A MORT …

Le matin s’est levé

Et moi aussi,

Embrumé

Comme lui.

Nuit agitée,

Kébab coincé

Dans le gosier,

Qui ne veut pas descendre,

Quand la brume

Ne peut pas dissiper

Le temps

Gluant,

Qui s’accroche

A mes dents …

Je n’en peux plus,

D’attendre,

Que le soleil charnu

Se lève au ciel tendre,

Quand je sens

Mes forces se vider,

Mon âme hurler,

Qu’il est temps,

De mordre,

A pleine mâchoire,

Cette corde maudite,

Ce lien d’araldite,

Qui me serre

Le cou …

Envole toi,

Laisse les oies

Capiteuses

Du capitole,

Cacarder

Au ciel d’azur,

En flèches folles,

Aveugles, et ivres

D’anciennes amours,

Ô toi ma pure,

Lâche la troupe

Qui te tient

La croupe.

Fuckin’ Proserpine … !

Oublie le chat taiseux,

Pelotonné en boule,

Comme une sale goule,

Sur tes pieds glacés.

Arrache toi Lilou aux pièges,

Aux arpèges,

Qui glissent,

Comme des cerises,

Vides et mortes,

Tout le long

De ton cou.

Mord la vie,

Qui te sourit,

Un bon coup …

Le temps comme une valse

Triste et lente,

Tire sa révérence,

Sur les formes rondes,

Les queues et les arondes,

De mon violon chenu.

Et coule les eaux grasses

Des temps révolus,

Je souris et je ris,

Quand les secondes lasses,

Les heures salaces,

Tracent, infâmes limaces,

Leur chemin tordu,

Sur mes chairs corrompues …

Fuckin’ Proserpine,

Tes aigues-marines,

Ta bouche amandine,

M’ont mordu à mort,

Très fort.

A TOUT JAMAIS …

Venusopulente,

Lasseetpurulente,

Auxcerisesjuteuses,

Quicraquentsousmadent

Jet’aimetantalanguie,

Rêveusecruellequel’absenceexaspère,

Quimelaisseausilencedemesfouguesinutiles.

Atrocefoutrasseauculdargentsali,

Jeteconchiemonamourtrèstropchéri,

Danslabouelagadouedetesdésirsmuets,

Jemeroulemafangeadorée.

Tuleforcesàsemouillerleglandsurlesportesdetaportetrempée,

Tutesêchespourqu’ilsentebientesparoisderoseéclatée,

Tuserresàmortmabitentretescuisses,

Serreatonculaussisalopeextasiée

Yeuxfousécumantedelaboucheetducul,

Pendantquemesdoigtssontgrasdetamouillequibafouillesachanson

Prendsmoitoutaufond.

Derrièretoitamainserremabite

Quisétrangleetquicriesanglotedeslarmesd’opale.

Arrêtetortureatrocemanquecruelragej’écume,

Désirlavebrûlantecoeurenfeubitesurtabouche,

Quilèchelesdoigtsquitournentsurtamoulehurlante,

Oùkaoùkakaoùkaoùkanoùjamaisjamais,

Jaimeraisqueouifaischiertoimadure,

Enviedesaloperiesavectoiquiritdemesmotssalis,

Tufaistaputeauxyeuxhardis,

Sourireéquivoquegestesosésboucherouge,

Provoquemoiavectesyeuxtesseinstabouchetamoule,

Quiroulesouslahouletonculquiondulesousmonnez …

Ronron

C’est bon,

Lilou

C’est tout

Doux,

Au fond

De ton trou.

Où ma peine

Hiberne,

A tout jamais …

LE MONT PELÉ …

 

 

Pouvoir,

Vouloir,

Surseoir,

Tanguer,

Hésiter,

Sauter

Pieds joints,

Dépoitraillée,

Franchir,

Blêmir,

Paupières crispées,

Glisser

Dans les eaux

Froides,

Agitées,

De l’aventure

Évitée.

Sourire …

Sur les sentiers

Désolés

Des espaces

Inconnus,

Elle s’en va,

Tralala,

Joyeuse,

Inquiète,

Le regard

Encore tourné

De l’autre côté,

Ne sachant plus

Quel sein

Donner.

Cambrée,

Mouillée,

Givrée,

Désolée

l’âme au coeur …

Il y aura

Des roses

Dépareillées,

Aux pétales

Tourmentés,

Des chiens

Furieux,

Aux crocs

Sanguinolents

Qui croqueront

Tes chairs

A pleines dents,

Bavants

Hurlants,

Aux yeux,

Injectés

De sang.

Des doigts

De soie,

Sur ta peau

Hérissée,

Affolée,

Électrisée.

Dans ta bouche

Entrebâillée,

Ils glisseront,

Curieux,

Prendront

Ta langue,

Ta voix,

Tes mots,

Rouges

Comme des flambeaux,

Au vent joyeux,

De tes yeux

Amoureux …

Tu oublieras,

Qui tu es,

Deviendras

Ce que tu

N’es plus,

Chapeau pointu,

Ne seras plus,

Femme folle,

Ouverte

Au gland

Précieux

Qui te,

Oui, qui te,

Fera oublier,

Qui tu as,

Remords

Moi encore,

Crucifié …

Au moins sais-tu,

Boule de pus,

Ne plus puruler.

Que vouloir

Tout avoir,

Ne pas choisir,

Ne pas laisser

Ton cœur

Flotter,

Laisse

Ton âme

Pourrir,

Ta chair

Noircir,

Ton cœur

Blêmir ?

Sous tes oripeaux,

Asticots,

Cafards

Et regrets,

Dévorent

Ta vie.

D’un geste

Lent,

Au rond

De ton flanc,

L’aiguille

Effilée,

S’est enfoncée,

Souffle

Glacé,

D’un geste,

Désespérée

Elle t’a

Crevée.

Tes chairs

Tuméfiées

Hurlent

A la nuit,

Le chant

Sanglant

De mon

Gland

Exsudant …

Sur le sommet

Du mont

Pelé

Me suis

Décomposé,

Le temps

Me tue,

Pauvre

Sangsue.

L’éclat

Des vers

Ensanglante

Ma vie,

Aigues-marines

Perfides,

Languides,

Rêvées

Que les diables

Vous prennent

A tout jamais …

CROQUE-COUILLES …

Tu pleures

Les larmes

De ma vie.

De tes yeux

Chargés

Coulent

Les eaux

Claires

De l’amour,

Que nul, jamais,

N’imaginera,

Même.

Pauvres blêmes !

Mon poème.

D’entre

Tes cuisses

Qui palpitent,

Sourdes,

Lourdes

Et si pâles,

Le ru d’amour

Glisse.

Au long

Des collines

De sable blanc,

Il irrigue

L’âme

Égarée

Au fin fond

Des déserts,

De cette vie

Sans goût

Tu me rends fou

Ma Lou …

Croque-couilles,

Folle rouille,

Douce crapouille

Tu enchantes

Mes reins,

Qui d’airain

Ne sont,

Mais de balsa.

Ma falbalas

Fragile,

Sois douce,

Et ne me brise,

Quand tu frises

Au-dessus de moi.

Mon amazone

Aux seins

De lait,

Infiniment,

S’il te plaît,

Mon amande,

Mon lait.

Accroche

Au pommeau

De ma selle

Les étoiles

Sales

De tes yeux

Heureux.

Divague,

Balance,

Que ma lance,

Rougie

Au feu

Des enfers,

T’élance

Jusqu’aux embruns

De la vague.

Caresse

Mon flanc

De tes doigts blancs …

Ma dingue,

Ma cradingue

Aux doigts

Saignants,

Plonge

Dans ma bouche,

Tes rêves louches

Et tes élans.

Je fesse

La rose

De tes fesses.

Drôlesse,

Tu balances

Ta crinière

A tous les vents.

Les onguents

D’orient

Apaisent

La flamme

Qui rougit

La soie

De ton cul

Juste meurtri.

Sans un cri.

Rires légers,

Baisers mouillés …

Que de plaisirs

Sous les draps embellis

Du désir.

Zéphyrs,

Pierres taillées

Aux ailes

Déployées …

Ailes d’anges,

Ma mésange,

Vole,

Ne désole plus,

Ma vie.

Baise moi,

Poésie.

PAUVRE SERIN …

10709496_10202693098154096_1899217731_o

Dans la nuit de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

—–

Disparue

La brioche

Dorée

Qui hante

Mes nuits

Comme un souci …

—–

Absente

Sous mes doigts,

Simple brume,

Vision,

Tension,

Désirs,

Soupirs …

—–

Aimer,

L’enduire,

Encore,

Toujours.

Baiser

Sa tendre

Peau frissonnante …

—–

Le cœur

En sang,

Le souffle absent,

La main figée,

Dans les cendres

De mes nuits …

——

Je bêle

En vain,

Pauvre lutin.

Ma belle catin,

Tu n’es pas là,

N’ai plus de voix,

T’appelle en vain …

—–

Pauvre serin,

Loin de ton sein.

A mort

La Maure,

Amour

A rebours,

Fracasse moi

Envahis moi.

—–

Je suis la croix …