A PROPOS DU SCRIBE…

Dès l’origine, la toile en métaphore, s’est accrochée à l’Internet.

Rien de plus effrayant que l’image menaçante de cet insecte (que d’aucuns jugent immonde!) dans l’inconscient collectif. Sur les fils bordéliques et dédaléens, se promènent, venus de tous les points du globe, arachnides incertains, mygales dévorantes, tarentules boursouflées…; argiopes fasciées, néphiles dorées, épeires diadème, ichtiols fragiles, cousins dégingandés… ; araignées du matin, du soir, de mer, de jardin, de cuisine… ; au plafond, à la cave, au grenier… ; veuves noires, veuves poignet, veuves éplorées… On y croise même, depuis peu, le Botul fat à col échancré, réapparition quelque peu dégénérée, de l’intemporel pédant, qui depuis l’aube des temps, sévit sous divers avatars.

La Grande Mère tisseuse ne se décourage jamais. Elle tire et étire ses fils gluants, étincelants sous les lumières crues des artifices, encore et toujours, dans le plus grand désordre apparent. Et voici que dans la cacophonie vociférante des egos de tous bords, une nouvelle petite voix hurle doucement : La mienne.

Bonjour donc, à vous, les quelques égarés, qui me lirez peut-être. Et bonjour – à jamais ignoré -, à ceux, innombrables, qui ne me liront jamais. Je vous chuchoterai quelques humeurs rieuses ou bilieuses, quelques enthousiasmes vineux, quelques rencontres, au fin fond de terroirs oubliés. Rien de très important, rien de Facebookien. Je ne vous twitterai pas dans la trompe d’eustache, dans celle de Fallope non plus…

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