SOUS LA TERRE CERCUEIL.

L’avoir été de La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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L’ancien âge est un âge dont nul ne sait jamais,

Ce qu’il est, a été, ou bien ce qu’il sera,

C’est un mythe rassurant, un refuge niais,

La caverne d’Ali, le royaume des babas.

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L’ancien temps est un temps où les vieux étaient frais,

Mais le présent des vieux est un bouquet fané,

Du bout de leur pinceau, ils prennent les couleurs,

Dans la mémoire obscure des souvenirs en fleurs.

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Le passé disparu, passé décomposé,

Il croupit tout au fond des jarres empilées

Sous les strates épaisses et les murs écroulés

 Sous la terre cercueil des mensonges exhumés.

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Les grains de sable blanc continuent de couler

Dans le sablier d’or perdu dans les allées,

A l’ombre des vieux chênes où j’allais reposer

Les filles impermanentes rient à gorge emperlées.

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Les yeux blancs du  ciel fauve, de jour comme de nuit,

Reviennent à jamais dire aux hommes implorants,

Que le jour flamboyant, que le noir de la nuit,

Sont plus clairs, bien plus clairs, que les yeux des amants.

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