MORDU A MORT …
Le matin s’est levé
Et moi aussi,
Embrumé
Comme lui.
Nuit agitée,
Kébab coincé
Dans le gosier,
Qui ne veut pas descendre,
Quand la brume
Ne peut pas dissiper
Le temps
Gluant,
Qui s’accroche
A mes dents …
Je n’en peux plus,
D’attendre,
Que le soleil charnu
Se lève au ciel tendre,
Quand je sens
Mes forces se vider,
Mon âme hurler,
Qu’il est temps,
De mordre,
A pleine mâchoire,
Cette corde maudite,
Ce lien d’araldite,
Qui me serre
Le cou …
Envole toi,
Laisse les oies
Capiteuses
Du capitole,
Cacarder
Au ciel d’azur,
En flèches folles,
Aveugles, et ivres
D’anciennes amours,
Ô toi ma pure,
Lâche la troupe
Qui te tient
La croupe.
Fuckin’ Proserpine … !
Oublie le chat taiseux,
Pelotonné en boule,
Comme une sale goule,
Sur tes pieds glacés.
Arrache toi Lilou aux pièges,
Aux arpèges,
Qui glissent,
Comme des cerises,
Vides et mortes,
Tout le long
De ton cou.
Mord la vie,
Qui te sourit,
Un bon coup …
Le temps comme une valse
Triste et lente,
Tire sa révérence,
Sur les formes rondes,
Les queues et les arondes,
De mon violon chenu.
Et coule les eaux grasses
Des temps révolus,
Je souris et je ris,
Quand les secondes lasses,
Les heures salaces,
Tracent, infâmes limaces,
Leur chemin tordu,
Sur mes chairs corrompues …
Fuckin’ Proserpine,
Tes aigues-marines,
Ta bouche amandine,
M’ont mordu à mort,
Très fort.
Fuckin’ Proserpine,
Tes aigues-marines,
Ta bouche amandine,
M’ont mordu à mort,
Très fort……………………………..Mais que c’est beau…………………