LA SALAMANDRE.

La fille de Salamandre sur lit de sang par La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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En plein l’œil du soleil, au plus fort des horreurs.

Le haut lieu, l’indicible, où la mort s’agenouille

De peur de voir ses voiles se dissoudre à jamais.

Au centre de l’athanor funeste, gît la bête !

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La noire mandragore, reine des cauchemars

Règne ! L’Impératrice des songes abominables,

Imperturbable dort ! Son regard sang de lave

Rougeoie sous ses lourdes paupières de carbone.

Quand elle ouvre les yeux les succubes défaillent.

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Quand elle souffle le feu les étoiles s’éteignent

Et les barbares furieux sortent de leurs cavernes

Pour se ruer haineux sur les foules perdues,

Les espaces effrayés se rétractent. La nuit saigne.

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Paradis et enfer ne sont pas de son monde.

La salamandre effraie sous son basalte noir,

Les cieux sont aux aguets de toute éternité,

Ils craignent qu’elle n’éternue à fendre l’univers.

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La reine au désespoir a perdu son amant.

Il a insulté Dieu. Dieu l’a désintégré

D’un regard assassin il l’a fait disparaître,

Dans les tréfonds glacés la froidure l’a gelé.

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A la noire fontaine, fragiles peaux tachées

Des filles de Salamandre en foules agglutinées,

Miniatures délicates, enfants désespérées.

Elles pleurent dans les eaux leur mère décapitée.

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