Littinéraires viniques » LES ZANIMAUX MARTEAUX

UN CHIEN.

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Le bâtard de La De.

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Hector est un chien fou d’extraction incertaine

Son gros museau baveux pleure à longueur de temps

C’est un bâtard racé à la démarche lourde

Et son cul de travers peine à suivre sa route

Il trottine de guingois, se prend souvent les pattes

Dans les trous trop profonds qui bordent le chemin.

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Sous ses sourcils épais comme balai de sorcière

Ses petits yeux chassieux coulent comme rivière

On croirait qu’il est triste quand son regard vous toise

Et qu’il pose sur vous ses deux billes d’ardoise.

Mais non il est joyeux et sa queue coupée rase

Brûle de frétiller pour vous dire son extase.

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Il trimbale avec lui le jour comme la nuit

Un doudou déchiré très vieux et très pourri

Qu’il a volé un soir toutes lumières éteintes

Le bébé a pleuré, ne s’en est pas remis,

Les parents affolés n’ont jamais rien compris

Dans la nuit sans étoiles, Hector s’est évanoui.

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Ses pattes sont si courtes, on croirait un boudin

Quand il saute du trottoir, il se lime les dents

Il aime sa maitresse et les petits enfants

C’est qu’ils sont à sa taille. De ses crocs ivoirins,

De ses dents de vieux chien leur mordille les mains

Et les bébés de rire, et leurs yeux  sont brillants.

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Quand il croise dans la rue, une bête de palace

Hector devient fou et se jette à sa gorge

Il faut le frapper fort pour qu’il lâche sa proie

Hector est un bâtard qui fait régner sa loi

Sa maitresse le gave de croquettes de roi

En espérant qu’un jour il prenne de la race.

UN COLIBRI.

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Le vol du Diable par La De.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Plus rapide qu’un trait, il file dans l’azur,

Le soleil abricot, sur ses plumes électriques,

Moire ses ailes bleues de lueurs maléfiques,

Cet oiseau minuscule au regard noir et dur,

Son habit d’arlequin cache un esprit malin,

Un démon infernal habillé de satin.

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Il pique dans les fleurs son très long bec pointu,

Et vide les berceaux de leur pollen charnu,

Leurs corolles s’étiolent et s’affaissent flapies,

Vidées de leurs âmes par l’affreux colibri.

Comme un diable énervé il apparaît soudain,

Et les roses frissonnent aux massifs des jardins.

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Les coccinelles jaunes en rougissent de peur,

Même les hannetons aux corps de bakélite,

Comme les sauterelles, sortent de leur torpeur,

Les insectes se cachent quand survient le tueur

Les papillons se terrent, leurs ailes se replient.

L’insigne volatile inspire la terreur.

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Le petit roi des airs se rengorge, fait le fier,

L’arrogant cynanthus est le dieu des enfers,

Rien ne l’arrête plus, de sa gorge rubis

Sort un chant ridicule, un pauvre gazouillis,

Il fonce aux quatre coins pour finir prisonnier,

Du grand piège parfait tendu par l’araignée.

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Dans le coin de sa toile, affutant ses longs crocs,

L’épeire au ventre blanc va sucer le moineau.

UN ORNITHORYNQUE.

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L’orniDethoLarynDeque.

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Un beau soir un canard bleu au large bec plat

Cheminait, tortillant son croupion courte queue

Le fat se rengorgeait et poussait des coin-coin

Si faux, si métalliques, que les vaches mettaient bas

Des veaux très mal foutus qui ne faisaient pas meuh

Des bestiaux à trois pattes, certains sans arrières trains.

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Alors la basse-cour monta sur ses ergots

Intenta un procès au canard  ce braillard

Les poules et les lapins, les vaches et les taureaux

Bannirent le volatile, le chassèrent du dortoir

Les canettes eurent beau cancaner tout le soir

Le canard, de très peu, échappa au bourreau.

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Il s’en alla très loin connaître le vaste monde

Des mois et des années, par tous les continents

Le baroudeur fit le tour de la mappemonde

Il traversa les mers mi-volant, mi-nageant

Et comprit un beau jour que la terre était ronde

Sa surprise fut grande, il s’assit sur un banc.

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Un soir de très beau temps, le moral au plus bas

Il trempotait ses pattes aux phalanges réglisse

Dans l’eau douce d’une mare. Le soleil au plus bas

Se regardait dans l’eau comme le dernier Narcisse

Une larme a coulé sur son bec de marbre

Il était seul et triste dépressif et malade.

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Une dame castor qui nageait en dormant

A vu le Barbarie aux grands yeux si charmants

Elle vivait toute seule au milieu d’un grand nid

Au milieu de l’étang des grenouilles et des pies

Sa jolie queue poilue s’est glissée sous ses plumes

Le canard amoureux a fait sonner l’enclume.

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Leurs amours aquatiques répétés et bruyants

Ont fait fuir les tritons les hérons et les tiques

Les plumes ont volé jusque dans les étoiles

La forêt a jasé, toutes les bêtes à poils

Aux oreilles velues ont hurlé à la mort

Castorette et canard ont chanté haut et fort.

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Quelques mois ont passé, l’ornithorynque est né

Le brochet son parrain lui apprend à nager.

UN HIPOPPOTAME.

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Le Pedro Gonzalo de La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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C’est Pedro Gonzalo, assoupi au marais,

Ses gros yeux globuleux à demi entrouverts,

On dirait Zeppelin dans les eaux échoué,

Sur son dos rebondi, tout de boue recouvert,

Une foule d’oiseaux picorent, affamés,

Criant et jacassant comme femmes au marché.

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Épuisé par l’effort, il bâille de toutes ses dents,

Ouvre une gueule énorme tapissée de soie rose,

On le verrait très bien faisant son adjudant,

A la tête d’une troupe en uniformes grandioses,

Défilant bien au pas, une escouade d’oies,

Chantant un air guerrier. Superbes virtuoses !

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Tout autour des eaux noires, sous le soleil atroce,

Des squelettes blanchis, des chairs décomposées

Que des hyènes putrides, à coups de crocs féroces,

Affamées et peureuses, le regard aux aguets,

Avalent sans mâcher, leurs mâchoires véloces,

Dans le silence du soir, claquent à la volée.

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Mais Pedro le faraud s’en fout comme de la peste,

Il est indétrônable, au soleil purpurin

Il rêve d’horizons, d’amour et de chagrins.

Mais l’Afrique est cruelle, au son du balafon,

Sous les eaux du marais, le danger aux dents prestes,

Tapi dans les ténèbres, cache de vrais démons.

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Émile le crocodile et sa bande de lascars,

Tournent autour de lui en faisant les bois morts,

Mais Pedro n’en  a cure, d’un seul coup de tranchoir

Il couperait en deux, sans faire le moindre effort,

Celui qui oserait toucher à son peignoir.

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Sur la berge surchauffée, étendu tout son long

Un lion nonchalant, lippe morganatique,

Regarde, dédaigneux, l’aquatique ballon,

Et pousse un rugissement, si aristocratique

Que Pedro le lourdaud sent trembler ses tendons.

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Et Pedro a souri au lion inconscient.

UNE DINDE.

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Avec La De la dinde a le tournis

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Sous sa parure noire, ses plumes bien rangées

Une dinde glougloute à longueur de journée

Elle a le port altier, la démarche ondulante

Ses petits yeux sont laids, sa dégaine navrante

Autour de son long cou pendent en grappes molles

Des billes de chair rouges, on dirait une folle.

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La basse cour se tait, lapin est terrifié

On ne voit que son cul qui dépasse du terrier

La dinde ivre de morgue passe comme une reine

Même le plus beau des coqs pleure comme une baleine

La pintade sidérée n’ose plus cacaber

Seul le bouc du crémier a osé l’affronter.

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C’est à grands coups de corne qu’il a chassé l’intruse

Et la dinde ulcérée aussi bête qu’une buse

A voulu s’envoler jusqu’en haut du pommier.

Mais son sac de cuir fin, un sac de grande marque

S’est coincé dans les branches . Vexée comme un énarque

Elle criaille plus fort toutes plumes empêtrées.

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Dans le ciel saturé d’azur et de nuages

Un goéland l’a vue perdue dans les branchages

Le gros oiseau vorace a piqué comme un fou

Pour dévorer tout cru le soi-disant gorfou

Arrivé sur les lieux il a vu son erreur

Il a fait demi tour, a regagné le ciel

Et la dinde est restée accrochée par les ailes.

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Mais le singe Kiki est arrivé bien vite

Séduit par la donzelle, il a brandit son vit

A embroché la dinde comme une vulgaire catin

Elle a hurlé un peu puis s’est accoutumée

A aimé tout compte fait les assauts du macaque

La folle a cacabé jusqu’à lâcher son sac.

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Dans la cour le dindon alerté par les cris

A regardé la scène d’un air à peine contrit

Puis s’en est retourné dormir en son logis.

LE TIGRE LE LION ET LE JAGUAR.

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Le cirque de La De.

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Le Bengale est bruissant, le vent dans les forêts,

Les moustaches aux délices, les rayures se faufilent

A pattes délirantes, en plein cœur du Bhoutan,

Sa fourrure ondoyante, le fauve est affamé,

Le sari déchiré, sous ses griffes le sang,

Elle n’a pas pu crier, Kali gorge d’argile.

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Allongé sur la branche, le jaguar philosophe,

Les yeux entrebâillés, l’odorat aux aguets,

Il rêve de phacochères aux graisses délicieuses,

Se récite des vers, de belles et longues strophes,

Le souffle au ralenti. Ses rosettes tachetées,

Sur son pelage roux, comme des pierres précieuses.

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Sur un amas de roches, il contemple, cœur amer,

Sa crinière est plus noire que le cœur de Zemon,

La savane à la vague, le soleil est au ras,

Le lion dédaigneux, ses crocs des cimeterres,

A bâillé, langue rose, a rugi du tréfonds,

L’antilope s’est enfuie, une flèche de soie.

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Dans mes rêves de madras, je me suis enroulé,

Le tigre m’a souri, la jaguar a feulé,

Le lion endormi pas même n’a bronché.

Sur l’ambre de leurs yeux le ciel s’est reflété.

UN BUFFLE.

Le macho-Buffalo de La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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Macho le buffle noir est un monstre de basalte

Sous son casque de corne érodé par les guerres

Son mufle de jais mouillé aux narines épatées

Fait un bruit de chaudière lancée à toute allure.

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Macho, statue de lave figée, spadassin

Marmoréen des temps à jamais disparus.

La savane était belle et la vie dissolue

Le soleil régnait, implacable assassin.

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Macho souvent s’endort, il rêve de ciel bleu.

De bufflettes coquettes et d’ébats langoureux.

Alors les pique- bœufs fourrés dans ses naseaux

Nettoient à coups de becs, insectes et vermisseaux.

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Macho, indifférent, rumine lentement,

Songeur il se souvient des féroces lions

Accrochés à son dos et leurs griffes plantées

Qui déchiraient son cuir. Et le sang ruisselait.

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Macho au temps jadis était un dominant

Que toutes les femelles regardaient en beuglant

Sa troupe était nombreuse, les buffletins joyeux

S’ébrouaient dans l’eau claire en jouant deux à deux

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Sournois, le crocodile parfois se risquait,

Avide de chair fraîche, les bufflons l’excitaient

Les yeux au ras des flots comme une branche morte

Doucement s’apprêtait à trancher les aortes.

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Macho d’un œil éteint le laissait approcher,

Feignait de réfléchir en prenant l’air absent,

Puis d’un geste brutal ses cornes transperçaient

Jusqu’à briser les os, le dos de l’imprudent.

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Aujourd’hui le soleil a perdu sa superbe

Quand il est au zénith il est plus blanc qu’un mort

La savane dépérit, rare se fait l’herbe,

Et Macho le têtu connaît déjà son sort.

LE OUISTITI.

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Le ouistiti de La De.

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Il a voté pour le régime de bananes,

Tout jaune, tout gros, tout odorant, dodu à craquer,

Il se fait une joie du festin à venir.

Là-haut entre les larges feuilles luisantes,

Qui ronronnent, dolentes, en haut du bananier,

Les bananes opulentes le regardent et sourient.

Ils les épluche du regard, tremble et balbutie,

Les avale, anticipe, sa glotte se trémousse.

Déjà sur son palais ça vanille bien gras,

Ses boyaux à la fête, déjà son ventre est plein.

Au pied du bananier, c’est une grande troupe,

On vocifère, comme un essaim de guêpes folles,

Les uns de fédérer les autres de diviser,

Le ouistiti a peur de ces singes énervés,

Il a quitté la scène, renoncé au banquet

Qu’il promettait de faire. Au fond de la forêt,

Il attend patiemment que le drame se dénoue.

Alors les clans hurleurs, à grands coups de crocs blancs,

S’étripent et se lacèrent. Les babouins aux dents jaunes,

Les bonobos paisibles, macaques et capucins,

Orangs-Outangs cruels et même les gibbons,

Se joignent à la lutte. La cervelle en compote.

Bientôt, les cadavres en tas noirs s’amoncèlent,

Les combattants faiblissent, les rescapés renoncent,

Les bananes flambantes, personne n’y a touché.

Les arbres sont muets, la faune s’est terrée.

Le ouistiti malin a grimpé en chantant, le régime lui tend

Ses fruits de pulpe tiède. Le petit prend son temps,

Entre ses doigts gourmands, délicats et charmants,

La chair, au goût de joie, qu’il déguste en riant.

UN ESCARGOT.

 

 

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Go, Go l’Escargot de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Il n’est jamais pressé, lentement il avance,

Car chaque centimètre est un bonheur précieux,

Surtout ne pas le prendre pour une belle limace

Qui croque la salade en ouvrant grand les yeux.

L’escargot sous son heaume, ne pas croire qu’il se lasse,

Caché dans sa coquille, discrètement il danse.

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Au bout des tentacules ses petits oculus

Lui donnent un regard flou, distancé, innocent,

Luma est un poète perdu dans ses pensées,

Il ne voit pas le monde, il ne voit pas le sang

Des petits êtres en foules. Mourir en rangs serrés.

L’escargot est bonhomme, amis des verts talus.

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Comme un œil triste et mat, le soleil a plongé

Derrière les cimes noires des hommes éplorés,

Et la nuit est tombée, ce soir c’est une gueuse.

Le silence a surgi des entrailles affreuses,

Les ténèbres effroyables envahissent les âmes,

La cagouille elle aussi laisse couler ses larmes.

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Escargot mon ami regarde par ici,

Je te donne cette fleur cueillie au paradis,

Tu avances vers moi en laissant sur la terre,

Des traces de lune blanche qui brillent sur mon verre,

Tu hésites et balances sur le bord de ma coupe,

Puis tu t’arrêtes et bois quand cette nuit j’étouffe.

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Tu n’es jamais pressé, lentement tu te traines,

Escargot mon ami regarde par ici,

Au bout des tentacules tes petits yeux rêveurs,

Avance donc vers moi et partage mon verre,

Un peu de cette eau claire tombée du ciel si noir.

Comme un œil triste et mat, soleil au désespoir.

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La lune s’en est allée ailleurs voir si la vie

A cheval sur son pied, l’escargot l’a suivie.

LE SACOQBOT.

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Le produit de l’union par La De.

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Un soir, un coq, superbe plumage arc-en-ciel,

Bec insolent, crête flamboyante, ergots pointus,

Se pavanait, large collerette déployée,

Dandinant fort du cul, excitant les couguars,

Et autres vieilles poules, plutôt molles du fion.

Le bellâtre dédaigneux, superbe, les ignorait,

Hé là, ferait beau voir, qu’il leur jette un regard,

Monsieur, les reins vannés, ses journées sont si dures,

A contenter les poulettes aux pilons bien rasés,

Sur son perchoir perché, dans son pilou pilou,

Le coco parfumé va faire un gros dodo.

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Dans la nuit si calme du poulailler endormi,

Deux malins voleurs mal rasés se sont introduits,

Dans un sac de jute puant, le coco a fini.

Mais il était trop maigre pour les larrons gourmands,

Au milieu de la brousse, ils l’ont jeté, sonné.

Quand il s’est réveillé, il faisait grand soleil,

Les pattes dans l’eau fraîche, il marchait prudemment,

Il pleuvait tant et fort que ses plumes mouillées,

Lui faisaient un manteau tout à fait ridicule,

On aurait un peu cru qu’il partait à la broche

Pour finir tout doré dans un gosier bien moche.

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Il lui fallut des heures pour reprendre ses esprits,

S’apercevant enfin qu’il était bien perdu.

Il se mit à errer comme un poulet en peine,

Nulle âme à l’horizon, pas une poule à plumer,

Qu’allait-il devenir dans ce noir marigot ?

Dame bec-en sabot dans son habit gris ardoise

Vaquait à ses travaux, ses petits yeux cerclés

De bleu gris, d’ambre clair, scrutaient les eaux dormantes,

Son large bec claquait, elle cherchait sa pitance,

Petits poissons d’argent, grenouilles minuscules,

Mais les ondes brouillées par le vent qui soufflait,

Ne laissaient rien paraître. Et belle se désolait.

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Soudain le coq l’a vue, n’a pas pu résister,

La dame était bien grande, il a dû sauter haut,

Pour atteindre sa croupe sous sa longue queue grise.

Le coq est un fripon qui connait bien les femmes,

En deux battements d’ailes, avant qu’elle ne se sauve

Il l’a fort bien couverte, toute livrée battante,

Elle n’a pas dit un mot, a connu le frisson

Que vous donnent les coqs des campagnes de Vierzon.

Ils ont fait un beau nid, de branches, de plumetis,

La belle a bien couvé un gros œuf tout joli,

Quand la coque a craqué, comme ils furent surpris !

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C’est ainsi que naquit SaCoqBot le bâtard,

Ils vécurent très heureux, là-bas près du grand lac,

Au dessus de leurs têtes, le grand ciel bleu de laque

A pêcher et flâner, du matin jusqu’au soir.