LE PRINTEMPS SE PRÉPARE.

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L’oiseau bec clos-cousu de La De.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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La neige est sur le sol comme la mort sur la peau.

Sous la poudre figée que la glace transforme,

le ciel étreint la terre. Ses griffes broient son dos.

Le silence est total, et même le vieil orme

A replié ses branches. Tandis que les oiseaux,

Le bec cousu de fils, blottis en berlingots

Dans leurs nids de bois sec, sous le ciel des roseaux,

Oublient jusqu’à leurs chants. Le rossignol muet,

Tel une carpe noire, caché dans les fourrés,

Balbutie quelques notes pour ne pas oublier.

Oublier que la vie, à l’abri des regards

Englués des humains aux paupières sans fard,

Remonte des abimes. Le printemps se prépare.

Commentaires
  • COMMENTAIRES DE LECTEURS SUR FACEBOOK :
    Ardashir Mansour: C’est vrai que ce poème est très court par rapport à ce que nous propose Christian d’habitude. Il n’en est pas moins dense et riche. Le talent du peintre reste identique, peu importe la taille de la toile et le nombre de couleurs qui y dépose. Je pense que plus long la poésie aurait perdu en force, ce serait devenu trop pathétique. Là c’est sur le fil, le pathétique n’a pas eu le temps de s’installer, l’essentiel était l’attente. Le bec de l’oiseau est entrouvert. Le ruban menace de craquer. Les fleurs sont déjà ouvertes, elles chantent la vie.

    Anto Nia: Aujourd’hui en classe nous avons tiré sur le ruban et le rossignol a chanté….oreilles des enfants enchantées. J’aime par dessus tout le poème dense, intense, j’aime les choses qui ne se disent pas, mais que l’on prépare et ses flèchesfleurs plantées là…..l’oiseau chantera.

    Maxime El-Bakhr: Poème ramassé, recroquevillé comme l’ambiance qu’il reflète. Resserré comme l’attente qui guète. Un bijou de poésie. Bravo Christian ! Ah l’oiseau dingue, le berlingot étrange, le rossignol fleuri……………beau, très beau !

    Simon-Pierre Corteggiani: Figée, griffes, broyer, silence total, replié, bec cousu, blottis, muet, caché, balbutier, englués……………mais la Vie n’est jamais morte, le printemps se prépare ! Superbe ce poème et quel dessin !!!!!!!

    Camelia Centifolia :Je suis bien d’accord avec les coms des copines et copains sur le poème, il est magnifique, simple et travaillé, mouvant et à l’arrêt, une écoute, une attente etc

    Paul Pietri: Un poème court, dense, le ressenti est extrême, total presque si ce n’est la vie qu’on sent frémir, l’attente entêtée qu’on sent vivre, c’est un sacré poème ! L’oiseau bec cousu et « cul enflèché » est magnifique, le fil va péter, sous peu, c’est sûr !

    Zakaria El Idrissi: Ce poème est comme une respiration en suspens 🙂 Il est superbe! Idem pour cet étrange oiseau, muselé mais dans l’attente de.
    Jean-Marie Haudepin Concentré de froid et de silence, 13 vers hypersensibles et hyper visuels, 13 vers et pas un de plus, c’eut été trop, de trop. Magnifique. Et une illustration étonnante, plus douloureuse à sa façon. Un seul oiseau, le rossignol, gris, au chant fleuri.

    Brigitte de Lanfranchi: Je suis d’accord, un vers de plus et l’équilibre fragile aurait été rompu 🙂

    Boris Cerval: Le poème, bref, replié, vibrant dans la vapeur blanche et gelée, est magnifique. Il est en relief cet oiseau, c’est un dessin simple et complexe, il me plait beaucoup!

    Adriano Fornaciari: L’oiseau au bec enrubanné est un feu d’artifice comme le printemps en est un qui d’un seul coup métamorphose la nature! Superbe duo!

    Fabrice Maïsani: Il est comme moi, la queue en fleur mais incapable de bien causer 😉 Ouais c’est con, je sais!

    Claudia Mansour-De Santis: Détonnant décalage entre ces deux volets du printemps en préparation. Rien en choque ou ne cloche pourtant, comme toujours avec vous 🙂

    Sophia Moretti: J’adore l’image de la poudreuse que la glace durcit et qui devient serres broyant la terre !

    Camelia Centifolia: Oh la la ce dessin ! 😀 Mais j’ <3 !!!!!!!!!!!!!

    Santa Ramacciotti: Sous le ciel de roseaux............ de belles images "surréalistes", dignes d'un Eluard ou d'un Breton 🙂 Poème superbe! Le dessin est fou, une grosse boule de bowling piquetée de fleurs comme celles que les enfants portent en courant pour les faire tourner dans le vent!

    Istebeni Darmendaritz: Tout en volutes ce poème. Volutes de glace qui partent aux quatre points cardinaux. Et au centre du tableau, un nid, radeau de vie dans le désert blanc. Et dans le nid, l'oiseau arc-en-ciel, l'oiseau fleuri.

    Angeot Sansonnetti: Il en jette ce piaf! 😀 Il est digne et grotesque en même temps! Après lecture de cette poésie givrée, l'oiseau m'émeut! Poésie superbe, une dentelle de glace qui se craquèle.

    Brigitte de Lanfranchi: Les balbutiements des oiseaux finissent par faire écho au vent...

    Antoinette de Susini: Un pioupiou berlingot, comme ceux du poème, ailes repliées, bec cousu mais queue empanachée, queue emplumée, queue enfiévrée! 😉 Le printemps se prépare!

    Alexandre Taddei: Bravo au poète pour ce tableau de givre et de silence. Bravo à l'illustratrice pour ce tableau coloré et explosif.
    Marie-Ange Natali Bozo le cuicui berlingot avait le bec ficelé par l'hiver tout gelé mais le printemps fier et combattant le délivra et il chanta la traviata 😀 Petite farce pour vous remercier de ce bon moment les amis, une bise

    Martial Harclerc: Rossignol berlingot en 3D, magnifique! La poésie est délicate, un tableau de poudreuse que le moindre souffle pourrait emporter 🙂
    Nenette Susini Délicieux ! Des plumes,des perles, un bec corseté, un ruban bleu comme un vers noué, des vers qui se laissent goûter comme le premier rayon de soleil du matin ou la première gorgée d un verre de vin

    Adrien Rombaldi: Noir et blanc, le monde semble attendre, la métamorphose est à l’œuvre, quelque part ….. Noir et blanc contrastant avec l’explosion colorée de l’oiseau muselée, quel beau duo vous nous proposez aujourd’hui ….

    Lina de Gentili: Tout semble suspendu au chant de cet oiseau improbable 🙂 C'était un bien bel instant chers amis, merci à vous deux, je suis ravie
    Jean-Martin Gaffayoli Une respiration, à peine, un battement de coeur, d'aile........ l'oiseau de Brigitte est fantastique 🙂

    Olivier de Moro-Giafferi: Poème coup de coeur pour moi également. Pour sa puissance sobre et ciselée. Dessin loufdingue et sadique, je l'adore!

    Babette Alfonsi: Rossignol et carpe, fourrés sous le givre, étaux silencieux mais les oiseaux, mêmes muselés, balbutient……. Regardez la queue en bouquet, elle chante à la place du bec cousu !

    Assia Sindali: Une délicatesse douloureuse cette poésie 🙂 Et le printemps tout feu tout flamme ce dessin! Je note que le bec reste cousu cependant?
    Brigitte de Lanfranchi Les fleurs renaissent avant les chants? 🙂

    Alexandre Taddei: "Le rossignol muet tel une carpe noire ..."

    Adeline Perez: Coup de <3 pour moi

    Jean-Baptiste Villanova: Fragilité et force: la Vie.

    François-Marie Leschi: Très beau diptyque printanier!

    Arlette Guyot :Beau ce poème

    Jean-Simon de Gentili: L’oiseau-carpe, le rossignol-berlingot, quelque chose palpite, c’est magnifique d’attente et d’espoir ! Bravo pour l’illustration qui n’est pas tomber dans la piège du noir et blanc !

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