LES FURETEURS DES HEURES INDUES…
James Ensor. Foule.
Oui, la vie d’un pauvre Blog perdu dans les circonvolutions anarchiques et hasardeuses de ce conglomérat de vertu, de vice – de truismes sans cesse assénés et de fulgurances aigües – sur les fils de cette galaxie arachnéenne qui se déploie sans cesse, n’est pas chose aisée. Des milliards de doigts courent sur les claviers tandis que Microsoft et Google, tyrans plus réels que virtuels, règnent comme en République bananière, filtrent nos interrogations, et distillent leurs réponses. A chaque question posée, ils proposent millions de plus ou moins faux choix, dans un grand n’importe quoi, comme il est de «bon ton» – plus à la mode qu’en voie de disparition – en ces temps de bascule erratique… Changement de siècle, fin de cycle, involution ou révolution?
C’est ainsi qu’au fil du temps, se posent sur mes textes – si «chiants et difficiles, que tu causes avec trop de mots de merde…» selon quelques uns (ce qui me conforte dans mon obstination butée à écrire ce que je veux sur mon Blog, à caresser la langue du bout de ma plume, à lui dire que je l’aime, qu’elle est belle, subtile et jouissive, bien plus que la plus expertes des amantes! Que ceux qui n’ont jamais connu d’orgasme sémantiques aillent aux Putes…) – des visiteurs égarés, à la recherche d’informations souvent fessues, biteuses, crades, parfois poétiques, parfois maladroites, malsaines à donf, involontairement amusantes aussi… De la poésie qui roule dans les éclairs électriques, des incandescences anonymes, des misères de solitudes déchirantes, des pulsions glauques, des tendresses maladroites, le monde dans sa diversité, ses espoirs, ses détresses… Partout, jadis, maintenant, encore, toujours (?) dans la cour des miracles, au coin de ma rue, la rudesse apparemment injuste de la vie excerce sa cruauté aveugle? A moins que ne règne la Loi du Karma? Affaire d’intuition, d’intelligence, de croyance? Saturés, obscurcis, binaires que nous sommes, dans l’implacable jungle de ce monde de matière si dense, englué dans la course effrénée à la consommation sans fin, grande Déesse qu’adorent nos économistes en délire…
Mais je m’efface devant mes visiteurs, mes égarés qui ouvrent sans doute des yeux étonnés, tels biches affolées sous les assauts brutaux des cerfs en rut, lorsqu’ils atterrissent entre les méandres abscons (mais pas plus qu’eux) de mes phrases par trop alambiquées… Mais à Cognac, eaux de vie obligent!
“S’essuyer aux rideaux.
Pipette de caviste.
Abbaye de Baumgarten.
Pierre semi-précieuse Bojo.
Cap Gris Nez, bombe.
Mozart Vin.
Jean Marie Guffens, l’homme qui parle aux bouchons.
Guffens, oreilles, bouchon.
Le château de l’iles d’yeux.
Baise dans la jungle.
Bras engourdis, cœur cocaïne. *
Jean Marie Guffens, l’homme qui souffle dans l’oreille des bouchons.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Voillot absinthe.
Assiette barbotine, poire inconnu.
Suce et aval.
Artisan de lampadaire à Chinon.
Christine Dieu.
Cheval copac du cœur.
Mont des avaloire, la pierre au loup.
Glycérolés vin.
Le pelage blond vénitien de la hyène. *
Carresses intimes entre homme.
La tatitine explication.
Le massacre des moines de Thibarine.
Lustau Almacenista.
Lorsque l’eau de vie a le même goût que l’eau de pluie, ton œil livide ou a demi plein, émet sa douce lueur et guide mes pas. *
L’origine de la guerre de Trois.
Vin de pays du lion rose des embruns.
Grosses couilles.
Jeté de lit boutis bleu.
Lèvres en feu.
Vierge au pied de la croie arcabas.
Le nom bojo et le pouvoir.
Portrait d’une polychromie abstraite.
Couleur chaude levé du soleil.
Quand le blog cul bas et lourd, pèse comme un couvercle. *
Dufy, eau de vie, esprit le fleuret du fruit.
Front de Meursault gonflait.
Le relief sur la bourgogne.
Mon chien a sa truffe chaude qui feure. *
Femme de couleurs et gros sein.
Tâche cerise doigt.
Tsiba egor.
Analyse de sang pilé.
Vivre nu au soleil.
Aiguilles vibrant de maçonnerie.
Voir femme à poils.
Mur noir gris et rouge.
Injures en patois.
Spelling.
Bavard aligoté 2008. *
Comment détruire les petites bètes blanches qui envahisses les fleurs de mon orchidé.
Douleur abdominale à droite.
Le parchemin de vérité.
Humeurs nocturnes.
La pipette des caves.
Clapton tire la quintessence des iennes. *
Douleur, Marie, Siméon, grégorien.
Femme défoncée par chien.
Pose acide au vinaigre.
Champagne garand cotie diaphane.
Substance aide faire l’amour.
Que gagne un artiste peintre.
Laine vierge.
Pierre angélique striptease.
Crème de noyaux cabanes.
Lunette persienne a montélimar.
Voir la pépette de ladi gag.*”
Et pour conclure, un summum de poésie conceptuelle…
“La douceur infinie de ces lèvres et un peu plus faim blancs de l’ivoire a inventé la vérité d’un tapis humide aussi simple que la vérité!”
Me voici donc débarrassé de ces dépots involontaires, de ces alluvions de mots dans leur exacte orthographe, échoués sur ma p(l)age souvent blanche… Merci à Mercure d’avoir guidé avec humour ces égarés, d’avoir donné aux lecteurs de ce billet la patience et/ou le courage d’avoir bu la coupe jusqu’à la lie de la lettre.
* Mes préférées…