LA LUNE SANGLANTE.

10010398_10201632673044131_1896772681_o

D’après Charles Baudelaire : A une passante.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

 —–

Les nues éclatantes flamboient, boivent le quartier,

Oblong sapiens, un grand œil, blancheur laiteuse,

Un revenant là, une silhouette osseuse,

Tremblante, hésitante, ni melon, ni gousset ;

 —–

Nubile obole, comme un ïambe mal foutu.

Moi je bavais, figé comme un triste arrogant,

Du cercueil, miel liquide d’où surgit le serpent,

La douleur qui ravine, et de gésir tout nu.

—– 

Frôleur, bien trop cuit ! Sans fard ! Muet, sans être

Caviar gore, mou prurit, tu m’as bien sidéré,

Ô roi qui m’as aveuglé, ta loi qui m’a tué !

Réagissez