COMME LA VIE …

1380239_10200760261394385_1575956347_n

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

 

Comme la glace

Aux rayons ardents,

Qui fond

Sous tes pieds fourchus.

———-

Comme le chien

Chassieux de misère,

Qui jappe,

Pleure et supplie.

———-

Comme la crème

Acide et tiède,

Qui crame

La peau de tes petits matins.

———-

Comme le rai

De lumière noire,

Qui crève

Tes volets blancs.

———-

Comme la main

Précise à pleurer,

Qui s’égare

Sur tes sables.

———-

Comme le caviar salé

Des nuits éclectiques,

Qui craque

Sous les chicots cariés.

———-

Comme le croco péteux

Enfoui dans la vase,

Qui finit

Dans ton sac merdeux.

———-

Comme les putes

Aux longues jambes,

Que baisent

De gros bouseux.

———-

Comme les asticots velus

Tout au fond de ton cul,

Qui vomissent

Ta vie de chienne farcie.

———-

Comme la haine rouillée

A genoux à tes pieds,

Qui rugit

Et maudit ta vie.

———-

Comme la baleine bleue

Découpée sur la dune,

Qui chante

Et pleure à la lune.

———-

Comme le pal dressé

Au cul de Torquemada,

Qui attend

De cracher son foie.

———-

Comme un cœur déchiré

Par une vie sinistre,

Qui prend

Ton ventre pour une église.

———-

Comme un abbé obèse

A lécher les poêles,

Qui s’encule

Une nonne jusqu’à la moelle.

———-

Comme un crucifix accroché

Au flanc de la salope,

Qui s’accroche

Et rit au vit de la vie.

———-

Comme un chat dépiauté

Par un aveugle châtré,

Qui pend

Mou comme un gland mort.

———-

Comme la vie morbide

Figée, puante,

Qui t’éclate

La tronche à longueur de karma.

———-

Allez, va te faire mettre

Cette prothèse de hanche,

Qui te traîne

A la mort, pauvre tanche.

———-

Que le cul de ta mère

Soit à jamais maudit,

Et que ce con d’Apollinaire

Te conserve dans l’alcool

De ses foutreries inutiles …

 

Commentaires
Réagissez sur Pier Andrea