Littinéraires viniques » PASTICHERIES FOURRÉES

MON GLAIVE REVIGORÉ.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

Je bois souvent cette eau d’ange et de sang

D’une source incongrue, et de laine, et qui m’assène,

Et qui n’est, chaque fois, ni pur diadème

Ni tout à fait carême, et me saigne et me détend.

 

Car elle m’est océan, et mon coeur mellifluent

Pour sa meule, hélas! N’est pas un pâle requiem

Elle qui feule, et les ardeurs de ma bouche l’aiment,

Elle seule les sait faire gémir, en bavant.

 

Est-elle lune, ronde ou brousse? Je l’adore.

Son balcon? Je le retiens, qu’il est lourd à bâbord,

Comme ceux des damnées que la vie baptisa.

 

Coeur blafard, salsepareille au mitard des sangsues,

Et, pour sa loi, ma reine, inflexible, et lasse, elle va

La malédiction, la sorcière qui règne et me tue.

MA DÉGAINE.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

Je m’en gavais, les seins sur mes balloches gonflées ;

Mon ciseau aussi devenait un pal ;

J’allais sous le miel, Fuse ! et j’étais ton béal ;

Oh ! là ! là ! Que de velours turgides j’ai léchés !

—- 

Ma punique salope avait un large cou.

– Gentil-Gousset baveur, je tirais de ma bourse

Des limes. Ma flamberge était à la rebrousse.

– Mon gasoil à l’oriel faisait un doux glou-glou

—- 

Et je les dévorais, rassis au bord des loutres,

Ces bons loirs, de mon membre où je sentais le foutre

Emperlé à ton con, comme un vin de liqueur ;

—- 

Où, limant à cœur, sombre l’antre fatidique,

Comme un satyre, je tirais les frénétiques

De ta mouillée lesté, le nez près de mes peurs !

Il PLEUT, IL PLEUT BERBÈRE …

150196_10201310077979456_416627397_nIllustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

 

Il neige, il neige je crève,

Fais voir tes blancs nippons,

Allons sous les mélèzes

Berbère, vite, baisons.

Et glisse sur ton feuillage

L´élixir qui jaillit à gros bouillons,

Voici, voici ma rage

Voici ma paire de touilles jolies.

—–

Entends-tu la colère?

Elle roule en crachant,

Prends un abri berbère

Allongée sous mes flancs.

Au chaud de ta cabane,

Et tiens, voici jaillir

Ma crème, comme tes spasmes

Qui vont ton âme nourrir.

 —–

Régale, régale ma berbère,

Mon cœur branle en sautoir,

J´amène ta commère

Sur mon encensoir.

Viens me lécher ma truie,

Juchée sur mon brandon.

Pleure, fais moi comme à autrui,

Entrez, petits gloutons.

—–

Croquons bien, ma bayadère

Ce tant joli museau

Donnez plus de rivière

A son petit trousseau

Doré. glissons en elle

C’est bien, donc, à dada!

A cheval, dessus, dessous elle!

Berbère, embrasse moi.

—–

Aimons! Prends cette glaise,

Et tu m’en enduiras

Ce flambeau de balèze

Dégorgera pour toi.

Lape de ce laitage

Mais tu n’avales pas!

Tu te sens de ma rage?

Elle a graissé tes bas.

 —–

Eh bien, voilà ta douche!

Laves t-y bien les doigts

Laisse-moi sur ta bouche

Prendre un baiser bien lourd

Ne rougis pas, berbère,

Je caresse tes seins

Nous irons jusque derrière

Pour le bourrer à plein.

BOUGONNE ALLONS VOIR SI LA GLOSE…

1525623_10201307820363017_707899369_nIllustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

Bougonne, allons voir si la glose

Qui ce matin avait ses choses,

Sa robe de foutre au vermeil,

A point perdu cette ventrée,

Les plis de sa rose poivrée,

Et son sein au vôtre pareil.

 —–

Limace ! Voyez comme en peu la garce,

Bougonne, elle a dessus sa face,

Hélas, lasse ! Ses beautés fardées au douar!

Ô vraiment albâtre fêlure,

Puis qu’une telle fleur sulfure

Que du vagin jusques au crachoir !

 —–

Donc, si vous me croyez, bobonne,

Tandis que votre feuillage festonne

Et ses pertes renouvelées,

Fouillez, baisez la bouillabaisse

Comme à vos pleurs, la tendresse

Fera hennir votre battée.

LIQUEUR DIVINE …

1546319_10201307703640099_2144826033_nIllustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

 

La flasque est vide hélas! Et j’ai bu tous les litres,

Boire! là-bas boire! Je sens que des bateaux sont ivres …

D’être parmi les breuvages inconnus et les cieux !

Rien, ni les vieux flacons rebouchés par les gueux

Ne retiendra ta bouche qui dans ce nectar se trempe

Ô nuits ! ni ma langue déserte, elle qui lampe

Dans le verre vide que la liqueur défend

Et ni la jeune femme sacrifiant son penchant.

Je boirai ! Steamer balançant ta mixture,

Lève le hanap pour une exotique biture !

Une muflée, désolée par les cruels ciboires,

Croit encore à l’ivresse suprême des abreuvoirs !

Et, peut-être, les plats, invitant aux naufrages

Sont-ils de ceux qu’une goutte répand sur les carrelages

Perdus, sans foi, sans foies, ni dociles bistros…

Mais, ô ma fine, entends le chant des poivrots !