JE LES CONCHIE …
Le cri de désespoir de La De.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Je les conchie tous ces poètes,
Ces tarés et ces Paulettes,
Tous les Verlaine, tous les Ronsard,
Tous ces morts mous du dard.
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Avec leurs lunes de merde,
Les Aragon, les Eluard,
Ces enculés sur le tard,
Ces faux culs, ces sous-merdes.
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Moi j’aime les explosions
Celles qui vous défoncent le fion,
Et tous les jours c’est l’hallali,
Aux enfoirés, aux avachis.
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J’ai croisé un poète à la con,
je l’ai chopé par le caleçon,
Pour lui défoncer le fion,
Lui mutiler la fleur
Qui puait grave le beurre.
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Belle gerbe dans le cul,
Turlututu, chapeau pointu,
Bien rempli jusqu’aux yeux,
Triste bande de baveux,
A égorger comme des pneus.
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La poésie c’est l’acharnie,
Bien au chaud de mon lit
Je fracasse les mots dits,
La langue se mord à fond,
Et moi je me morfond.
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A dézinguer, à massacrer,
Dans la fange me rouler,
Et j’m’en fous plein les pieds,
Les yeux crevés, les cœurs broyés
Je m’en gave à jamais.
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Je leur fucke la rondelle
Quand il sont à la selle
Et je dégueule dans leurs culs sales,
j’encrasse leurs pétales.
Putain Manon, que c’est bon.
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J’éjacule aux étoiles,
Explosion inter sidérale,
Plus ça hurle, plus je râle,
Écrabouiller les morpions,
Crier la rage du lion …
