HONNI SOIT QUI MONA MAL Y PENSE…

  Racine avec son amie boit l’eau.

(Image empruntée à « Journal d’un épicurien et sa Mona »).

 

Le Web balance comme mer agitée. Le curieux s’y perd aux fils gluants entrelacés. Et passe d’enfer en paradis, le temps d’un « clic ». Des cliques les plus vulgaires aux petits bonbons doux finement acidulés. Google le tout puissant, guide pas très innocent, vous épie, vous jauge, et vous emmène, à l’insu du plein savoir de votre naïveté, droit aux Marchands du Temple, affamés. Tout y est manigancé pour vous promener le long des larges fils dorés des profits en tous genres espérés. Gogo confiant, il vous faut le temps d’apprendre à esquiver les pièges épais de la consommation à outrance. Celui qui sera détaché des désirs vulgaires, peut y croiser de petits bonheurs d’esprit et d’écriture. Certes, il vous faut surfer, hanches souples et quadriceps bandés, à l’équilibre sur la planche fine de la curiosité affûtée. Alors baladins avertis, vous échouerez sur les plages vierges et les îlots fragiles, qui parsèment, entre les écueils acérés des récifs proposés, les chemins tortueux des hasards préservés.

Je voulais voir Vinci et j’ai trouvé Mona !

Il m’a fallu patienter jusqu’à la page onze du googlesque pisteur pour la découvrir, pimpante, en compagnie de son Lépicurien d’amant ! Patience est mère de petits bijoux et de bonheurs subtilement élégants. Parti pour me rincer les yeux des grisailles alentours, aux chatoyances inspirées de Léonard, je m’y suis plongé jusqu’à la délivrance. Ragaillardi, catharsisé, purifié, par les feux translucides de sa palette si douce, au détour d’une page, Mona m’est apparue…

J’ai toujours bien aimé les Lémuriens aux grands yeux qui montrent le ciel de la queue. Ce nouvel animal qui sait lire et écrire, je l’ai aimé aussi au premier mot. Oui Lépicurien, dandy né d’un croisement hasardeux entre humour cultivé improbable et dalle en pente, est devenu mona mi. Inutile qu’il le sache. Qu’il s’occupe mano a mano de sa Mona et boive bon à toutes les sources de l’insolence, et de l’impertinence aussi. De l’élégance surtout.

Je lève mon verre qui étincèle au soleil couchant, moitié plein, à demi ras-bord, d’un breuvage rouge sang de fée, beau Vacqueyras millésime 1452 du Domaine de la Monardière

A la tienne lépicure !

A Mona, un doux baiser,

Volé.

Un an déjà que Lisa s’est ré-envolée…

EMEMOLANTICOLICOQUENE.