CE BOIS DONT ON FAIT DES MERVEILLES…

  Juste avant le Bal des Debs…

 

 Ah «Le petit bois derrière chez moi», la jolie comptine…

 

«Derriere chez moi
Savez vous quoi qu’y n’y a
Derriere chez moi
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un bois
Le plus joli des bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Et dans ce bois
Savez vous quoi qu’y n’y a
Et dans ce bois
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya une godasse
La plus jolie des godasses
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans cette godasse
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans cette godasse
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un peneu
Le plus joli des peneus(x)
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans ce peneu
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans ce peneu
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un almanach
Le plus joli des n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
(parlé) Ya tout ça derriere chez moi?
(parlé) c’est pas possible
Dans le n’almanach
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans le n’almanach
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un sparadrap
Le plus joli des sparadraps
Sparadrap dans le n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un sac à main
Le plus joli des sacs à main
Sac à main dans le sparadrap
Sparadrap dans le n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
C’est un dépot d’ordures qu’il y a derriere chez toi
C’est vraiment trop dur dur restons pas là
C’est un dépot d’ordures qu’il y a derriere chez toi
C’est vraiment trop dur dur restons pas là
Un kilometre à pieds, ça use, ça use…»

 

Gérard Rinadi/ Luis Rego Les Charlots 1970.

 

Franchement, c’est de la bombe inaltérable, d’la vieille certes, mais d’la bombe quand même, indémodable, dans la plus pure Tradition Française : Léger et puissant à la fois. Lisez et relisez, y’a du sens et des tiroirs en pagaille!!!

C’est vrai que le bois en a inspiré plus d’un, voire d’une. La preuve…

En voilà une qui réveille les vieux scouts endormis sous leurs cravates de cadres compassés et à venir non??? Et puis par ces temps écologiques, c’est dans la bonne vaillebracheune.

Pour en finir avec le Bois, ne pas oublier le Vieux Charles! Qui boit du vrai Muscadet…

Trousse chemise.

 

«Dans le petit bois de Trousse chemise
Quand la mer est grise et qu’on l’est un peu
Dans le petit bois de Trousse chemise
On fait des bêtises souviens-toi nous deux
On était partis pour Trousse chemise
Guettés par les vieill’s derrièr’ leurs volets
On était partis la fleur à l’oreille
Avec deux bouteill’s de vrai muscadet
On s’était baignés à Trousse chemise
La plage déserte était à nous deux
On s’était baignés à la découverte
La mer était verte, tu l’étais un peu
On a dans les bois de Trousse chemise
Déjeuné sur l’herbe, mais voilà soudain
Que là, j’ai voulu d’un élan superbe
Conjuguer le verbe aimer son prochain.
Et j’ai renversé à Trousse chemise
Malgré tes prières à corps défendant
Et j’ai renversé le vin de nos verres
Ta robe légère et tes dix sept ans
Quand on est rentrés de Trousse chemise
La mer était grise, tu ne l’étais plus
Quand on est rentré la vie t’a reprise
T’as fait ta valise t’es jamais r’venue.
On coupe le bois à Trousse chemise
Il pleut sur la plage des mortes saisons
On coupe le bois, le bois de la cage
Où mon cœur trop sage était en prison.»
 

 Bon allez, j’arrête de vous bassiner façon nostalgie du mois de Novembre pour vous dire en manière de conclusion que le «Golf de Trousse Chemise», neufs trous – avec l’âge on s’essoufle – de l’Île de Ré, est un lieu à la Bobo de toute beauté… Évitez quand même les pique-niques au pâté arrosés au Bojolpif sur le green, c’est pas trop bien vu par les rombières en survêts Chanel qui s’y promènent derrière leurs bouches d’ornithorynques avides, leurs chutes d’organes, plus que de reins, leurs touffes oxygénées et leurs impossibles implants mammaires. A moins que vous n’exhibiez vos Marcels en coton mercerisé, détendus et souriants, au volant d’un Q7 discret…Tant que ma Rolex, pardon… mon solex est en réparation, j’y vais franco. Et puis merde, j’ai plus de cinquante ans!!!

Accroche-toi mon frère, la grâce est au pouvoir.

Profite donc bien de ces temps bénis où la solidarité n’est pas ta soeur pour écraser le chien de tes voisins, pour sourire à l’ange qui ne te le rendra pas, pour bouffer du Turc cru, pour enculer les mouches sans préservatif, pour te demander ce que tu pourrais bien tirer de ce cadeau de merde qui t’es tombé dessus pour ton dernier anniversaire, pour écraser la vieille au Viager joli qui te fait mariner depuis six mois, pour t’acheter le dernier portable en forme de canard à usage mixte, pour t’inscrire sur MythiquedelaFraternité, sur Livredetronches, pour te fendre le groin, sur Tateub avec les humoristes qui pètent sur des briquets, pour boire, dans la pénombre sans âme des Lounges branchés d’improbables liquides au monolithisme rassurant, pour t’anaboliser la tête et le corps, pour dévoiler tes chagrins ordinaires en direct, pour communier dans les stades avec les furieux qui tournent le dos aux fulgurances ailées des Catalans inspirés, pour dévorer la vie à pleines dents, blanches comme la chemise du littérateur éclectique, pour te faire lippo-sucer tous les trois mois, botoxé tous les quinze jours, remonter, gommer, lifter, épiler, allonger, gonfler, retendre, Barbiaiser, Jacksoniser à donf et accéder enfin à la grande famille des enfants de l’inutile, bien au chaud, collé comme la vérole du bas clergé pédophile au sein hypertrophié de la grande vacuité…

Ça doit être cet Australien ce Cloudy Bay blanc que j’ai trop bu, qui m’a dévasté. J’ai mal à mon neurone qu’avait enflé sous les pétards. Le jus de planches en plus…Le réveil n’a rien d’une résurrection, c’est plutôt bad trip now. Pfffffffff…Merde, j’en étais où? Ah oui, le Vieux Charles, Trousse chemise, le Petit Bois, les Vieux Charlots.

Ouais ok. Mais j’allais où là, je ne sais plus trop. Allez regrimpe en haut de la page. Un petit clic sur la bonne touche et te revoici au titre. Bon c’était une histoire de bois et de merveilles. Pour le supplice de la planche nuageuse, j’ai donné, c’est fait…

Ben mon gars, t’as écrit Merveilles, t’assumes, tu te demerdes, t’y vas. Bon pour le bois, avec Cloudy Bay et ses délires, c’est fait. Merveilles, merveille…j’ai même pas une DRC sous le coude, alors le trip au pays du Manège En Chantier, c’est pas gagné!!! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter à tous ces «bois-sans-soif» pour m’en tirer élégamment? Non là laisse tomber, c’est foutu. Les flics sont pas loin. T’es bon pour l’HP, au mieux. T’as plus qu’une solution, tu persistes et tu signes et vogue la galère. Inch’Allah!!!

Alors que je me débats dans ma purée de mots, y’a Outlook qui clignote à mort. Histoire de respirer, je jette un oeil furtif. Waouwww, c’est un Forum qui flambe. Ça se bouffe le bouchon de tous les côtés, y’a les pavés qui volent. Tiens pour ta gueule…. J’encule – minéralement – ta race. Je t’enfonce un gros cep, de pied mais pas très Franc, dans ton gros cul de connard à lunettes. Je te bourre la tronche dans la «Combe d’Orveau», mais poliment. «Combier» Cooombieeeeer, rue de Poliveau… Ça y va, ça darde, ça crache, que des tanins pas très mûrs. Y’a pas à dire, y’a d’la vie, des hormones bronzées au lance-flammes!!! Ok, c’est vrai, je brode et j’avance pas. Mais c’est toi mon gars, lecteur incertain qui me varie. Si tu recules quand j’avance, on est pas prêt d’entrer en gare…Allez, encore un petit zieutage dans le fond de la Combe. Seigneur, y’en a un qui entrechoque deux silex!!! Ouille, fais gaffe à tes…doigts!!! Du côté «Rieslings de granits», ça pulse pas mal aussi. Et l’autre grand buveur d’Alsace qui attaque les littéraires. J’m’en vais te lui foutre une piquouze de Pic Saint Loup dans la choucroute, çui-là, ça va le poser un moment!!!

Je sens le regard curieux du lecteur ( le seul qui reste encore…) qui me mate, guoguenard, par dessus les Alpes. Y va s’en tirer comment le vieux?? Il rigole dans ses moustaches le mistigri. Dans le Couloir Doré, le Boss du forum est inquiet. Il se dit qu’il a un modérateur qu’a du mal avec sa malo et qu’il va lui falloir le remplacer fissa. P…n oui mais par qui??? Le Nucléaire du Pacifique qui casse de la bouteille prépubère??? Ah le vieux de Charente, il me prend le chou…. Ou alors le vieux sage de Saujon??? Non merde c’est déjà fait. Pas de panique, un petit coup de «Charmes» 92 et j’vais trouver. Ben oui Le Caïn de Provence peut-être… Un nerveux lui aussi qui va me foutre le souk chez l’hébergeur en moins de temps qu’il ne faut pour écluser un Bandol… Ou alors l’ami Américain??? Il a de la distance, il cause le Texan, ça peut aider… Le Fred confortable??? Y va me bordeauliser le site. Le roi d’la Pignole??? P’t’être un peu trop hermite dans sa chapelle…Y s’bouffe les ongles le Dab. Quand il va soufrer son blanc, ça va piquer!!! L’Oliv de Pantin, il va nous «Fichet» au «Bricard»??? Le Paulo d’la Croix Rousse. Non, non, va me foutre la Mafia au cul le tripoteur de vertèbres!!! Enfer et acidification, j’vais quand même pas mettre le Père en stage intensif pour qu’il arrête de me coller la souris au plafond!!! Y va pas supporter de plus pouvoir se balader avec son sécateur, y va m’faire la déprime du vigneron. Et la mère va s’fââcher et… Vérole et tartriquage!!!

Pendant ce temps là, le Pape du Pic ricane dans ses poils. Y’s’dit que le viok l’est complétement barré. Va jamais oser afficher ça. Non y va pas l’faire, y va se reprendre, c’est sûr…

 Alors là, tu t’mets l’doigt sous l’catenaire Pépère… ***

Merveille, mère veille, vieille mère, vermeil, Veermer, mer verte… Allez bouge toi les synapses vieux gars.

Encore un coup d’Alzy * qui me crame doucement le disque dur. Y’avait une bouteille sur la table, avant que ça dérape. J’m’en souviens, une ventrue à verre épais et à gros cul. Oui c’est ça, j’ai goûté et je l’ai mise de côté, qu’elle prenne l’air. C’est l’étiquette qui m’avait accroché l’oeil. Ça y est, j’y suis! Le Bois des Merveilles 2004 de J.B Sénat qui promettait le Mont du même métal… Le lendemain elle était toujours belle à voir la grosse, bien posée sur son cul dodu de Vénus Hottentote, obscure et mystérieuse. Le séjour au frais de la cave l’avait délicatement voilée de fines perles fraîches de buée.

L’adversaire proposé à la grosse était de taille. Poulet de ferme rôti, découpé et retravaillé au carry. Pour épauler la bête déjà pourtant passablement relevée, un riz, pas sotto mais presque, musclé avec de ces épices Maldiviennes qui vous mettent à genou une blennoragie, rien qu’à les regarder. Quelques petits légumes de printemps cuits à la vapeur, pour que ça croque un peu sous la dent. Grand âge oblige, j’avais largement rehaussé mon assiette de quelques tours de moulin à poivre. Et je précise, du Jamaïcain cassé gros, pas du poivre pour asthmatique. Face à l’Armada, j’étais inquiet pour le vin…

Dans le verre, c’est plus du noir que du rouge, c’est net, opaque et ça brille façon Germinal. Rien qu’à l’oeil, faut s’méfier. J’ai bien vu que le poulet cherchait à se cacher sous le demi zotto et à faire joli avec quelque petits pois au dessus. Mais bon, qu’un poulot qu’à pas vu la poule fasse son timide, c’est pas la première fois. Je me suis fait une petite fourchettée de riz et volaille pour me faire l’accueilloir. Ah, pour le faire, ça l’a fait, j’étais pas loin du 18!!! L’affaire de quelques minutes et deux kleenex après, j’étais bien. Chaud et humide de partout. Un peu comme Marie Esméralda, la femme de Jean-Théobald **. Ben oui, souvenez vous, la généreuse, celle qui te pète les verres quand elle rit, celle qui te masse les triceps et les dorsaux quand elle te dit bonjour en te collant une ventouse à la commissure des lèvres, que t’en as le régular (Jean brut, non lavé) qui craque.

Oui mais bon, y’a le Minervois qui attend.

Hiératique, impavide, sacerdotale, inébranlable, imprenable, trapue, genre première ligne Catalane, une bouteille de troisième mitan, pour les durs, les inoxydables, les ceusses qu’ont des os en titane. J’te dis pas, Marie Esméralda en plus là-dedans!!! Elle te les boufferait. Les urgences débordées c’est sûr!!!

C’est tout de suite et en direct.

Ça monte au nez et c’est pas du Claudel. Des fruits noirs y’en a en pagaille et des sucrés même, bien mélangés. C’est la première couche, épaisse. Tu la traverses pas comme ça, c’est pas le style rosière fragile-mutine. T’es comme dans un cumulo-nimbus plein à craquer. Alors tu prends le temps, t’attends que ça passe, que ça te traverse le nez, voire tous les trous, comme une rétro à l’envers. Pas facile. T’as quand même un peu de morve dans la bouche mais t’avales. Puis t’as le droit à la forêt débitée en douelles, montées, chauffées et assemblées, en direct. Bien sur ça fronce un peu la narine, mais les épices du zotto que t’as croquées avant, elles t’aident bien. Histoire de faire dans la logique olfactive, le poivre noir suit. Là t’es content, t’es rassuré. T’es un bon, un intuitif, t’as senti le coup. Avec le Jamaïcain va y’avoir pugilat!!!

C’est l’heure du combat. Tu attaques dur la poulaille et le zotto. La grosse bouchée. Oublie pas de fermer les mirettes pour pas mouiller ta serviette. Mâche bien, qu’y ait pas un coin de muqueuse qui brûle pas. Là je me sens prêt, j’en mets une bonne lampée sur l’incendie qui décuple. J’ai les lunettes qui fondent!!! La merveille du Minervois a fait son oeuvre. Le curry des Maldives devient Sri-lankais, c’est alerte à Malibu force douze. Viens m’éteindre, vite Pamela. La prière ça aide dans ces cas là. J’ai pas lésiné. Zeus, Bouddha, Jésus, Mahomet, Zoroastre, Osiris, Parker, je les ai tous implorés. Une brigade pareille y z’ont pas ça, même sur Thé et Faim. La vie, les papilles, les muqueuses, même les cils qui fumaient déjà, je les leur dois. Rebelotte. Faut pas faiblir dans l’adversité comme on dit à l’Élysée!!! A la troisième tentative, les épices ont capitulé. Ouiii, oui, promis, juré, pas craché. Le vin a tout emporté sur son passage. Certes poulet et riz l’ont encadré, mais jamais il n’a plié le moindre merrain. Une matière, couillue sans être grossière, qui t’inonde le gosier, qui s’installe sans façon, qui s’incruste même dans l’émail de tes dents, dans les bubons de ta glotte de mec qui s’lave pas les dents. T’as la bouche comme un crachoir Chilien!!! Une autre bouchée de riz en feu pour voir? T’as un oeil qui clignote nerveusement. Mais foutre d’Archevêque pervers, le vin a d’la ressource. Le riz fond et les épices s’agenouillent.

Le miroir me renvoie le portrait d’un homard au regard chassieux, les antennes basses, la goutte au nez et le front moite!!! J’essaie de lui parler mais j’ai la voix des bermeilles…La finale, elle, continue à envoyer plein pot de la réglisse au chocolat poivré. C’est agréable et les tanins restent polis quand on leur cause.

Un vin à ne pas mettre sur toutes les tables. Evitez les guéridons Louis XV et préférez la table de ferme en chêne massif. Prévoyez des accoudoirs aux chaises parce que les 14°, ça secoue. Dernier petit conseil, visez roboratif et agrémentez sans modération, de piments oiseaux fourrés au Wasabi. Une sudisette là-dessus et c’est weight-watcher assuré.

Ah ben zut, j’ai oublié de vous causer des Merveilles…

Tant pire!!!

Encore que la Merveille des Merveilles… c’est d’être encore en vie.

*Alzheimer prépubère.

** “La bonne grosse teuf…”

*** Pour les grincheux-méfiants, toute ressemblance avec un ou des Fora existants serait pure coïncidence, cela va de soi.

PS : Pardonnez moi Mr Sénat, en fait j’aime bien vos vins. C’est seulement que le nom de celui-ci m’a emmené dans les profondeurs, toujours insondées, de mon imagination discutable… La dégustation est pure fiction, of course…

 

EMOTICONEETNIAISE.

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