SOUS LA LANGUE, PERFIDE …
Ce que La De voit dans les mots …
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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L’agneau aux yeux de soufre a bêlé,
Plus fort qu’il ne le fera plus jamais,
Il a tant aimé être ainsi crucifié, foutré
Que les cloches de Pâques se sont fêlées.
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Entre les cheminées aux braise ardentes,
Comme un corps extasié sous la langue sifflante,
Il a connu plus qu’il ne connaîtra jamais,
Pantelant, soumis, ravi, emporté, ravagé.
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Sous la bouche pointue d’une goule puissante
Ses chairs, sa peau, son ventre, toutes ses fentes,
Coulantes, brûlantes, et navrées tout autant,
Quand son cœur est nié, sa volonté brisée.
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Quand le temps infect des turpitudes infligées,
Acceptées aussi, désirées, adorées à crever,
A passé. Quand le vent si fort, si pur, à en mourir,
S’est engouffré sous ses voilures de porphyre.
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Alors ses grands yeux de larmes refoulées,
Comme des tempêtes aux douceurs ignorées,
Se sont ouverts, un soir qu’il n’attendait plus,
Le vent s’est calmé, la brise a tiédi quand il a paru.
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Succubes, incubes, démons des temps passés,
Sur vos crânes lustrés je chie comme un damné,
Je suis la douceur, la tendresse, la main qui caresse la soie,
Celui qui lui sourit, je ne suis pas sa loi.
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Je suis l’amour, à jamais espéré.
très originale comme poème !!! j’adore !
charmant poème christian! ces inspirations ont elle une relation avec le vin ????hi hi
Ce poème ne semble pas déchainer les passions pourtant il est atypique, beau, fascinant. Et l’illustration pousse la fascination plus loin, des clefs, des codes, des tiroirs, des chemins, tout ce que j’aime.
Le passé et le présent. La renaissance. Une grande force dans ce poème. Et le dessin montre le souffle du renouveau, la délivrance. J’aime beaucoup, au point d’être troublé.
Il la délivre et la fait renaître. Puissance de l’Amour évoqué avec une rage magnifique !