AU CHAR DRU …

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

Doux supplice fou du purpurin,

Au creux, oasis de tes reins,

Tes nattes servent de freins,

Au char dru, onctueux de ton fût,

Que je conduis enfin d’une main …

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Au soleil cuisant, l’opale de tes orbes,

Dépecées, rougies, en désordre,

Flattées, fessées, mordues, pétries,

Font de l’ombre à la mort quand tu cries

A mourir. Tu défailles sur mon sein …

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Courent les risées, les lourdes nuées,

Dans l’eau de tes yeux, azurs ravis,

Fondent tes lapis, tanguent tes cheveux,

Au soleil de bronze du couchant de ma vie,

Suis moulu, perdu, rincé, cœur qui bée …

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Les rasoirs coupants de tes dents,

Griffent ma peau et rougissent mes flancs,

Tes ongles ont percé jusqu’au sang,

L’épaisse obscurité des iris du temps,

Et je gis comme un grand requin blanc …

 

Les feuilles rousses des grands arbres nus,

Sur ton corps alangui, à demi étendu,

Comme des soies rouges, ma sorcière,

Recouvrent d’organsin ta gorge qui palpite,

Quand l’absolue folie nous habite …

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Alors l’espace implose,

Et te couvre de roses,

Les âmes aux paupières closes,

Se foutent de ma prose,

Elle rient, je suis, tu es ma chose …

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