LES RIRES ÉCARLATES.
L’Astre double de La De.
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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Des tranches de soleil grillées au feu de bois,
Et la lune montante au-dessus de la loi,
Les hommes calcinés sous les feux de la foi.
Demeurent les oiseaux fous au comble de l’effroi.
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Des mains aux doigts noircis dessinent dans le ciel
De longs nuages blancs au-dessus des ombrelles,
Leurs traines incertaines imaginent à tire d’aile
De longues arabesques accrochées aux oriels
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L’horizon incertain reflète les mirages,
Les vapeurs diaphanes des rêves et des naufrages.
Tout au bout de nulle part, adviennent les abordages
Aux deltas sinueux des peurs et des rages.
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La chaleur est si forte ! Les cœurs, scarifiés,
Cloués aux autels noirs, ne peuvent plus saigner.
Rouge, jaune, violet, arc-en-ciel espéré
Sur le ciel de lapis des lumières oubliées.
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Les rires écarlates aux parfums inconnus,
Échappés des corolles, caressent les peaux nues
Des sorcières égarées. Sous les regards obtus
Des guerriers hébétés, elles dansent dévêtues.
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Des quartiers de soleil oubliés pour toujours,
La lune emprisonnée sous un noir abat-jour.
Ne reste que la plainte du pauvre troubadour,
Ses ongles arrachés et son chant désolé.
Tout en sensation, bravo.
Très beaux poemes bien inspirés et déroutants