LA POÉSIE CRASSE DE SUIE.
La poésie au cœur des ténèbres par La De.
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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.
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La poésie se fâche
Tous ces chialeurs l’ennuient
Elle a grand faim de froid chaud cru
De pomme d’api en terre chaude
Au bout de son couteau pointu
De compagnons et de ribaudes
De cheminée crasse de suie
De flacons rares, de gros qui tâchent
Aussi !
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La poésie est une bernache
Elle a le mors aux dents saignant
Plus une corde à sa guitare
Son gros tambour de peau de morte
Fait un bruit sourd de femme forte
La poésie est une avare
Qui donne à qui est bel amant
La poésie est une vache
Meurtrie !
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La poésie vieille patache
Ne sait pas même ce qu’elle dit
Elle a connu toutes les batailles
Les gros chagrins des petits amours
Les vieilles barbes et les moustaches
Illuminés pauvres maudits
Ont célébré ses funérailles
Mais la futée a de l’humour
Dépit !
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La poésie jamais ne lâche
Ce qu’elle tient fort entre ses dents
Et le poète est son esclave
Il ne peut rien quand elle ne veut
Il a beau faire jamais ne gâche
Les envolées ou les élans
Entre ses mains la triste épave
N’est que sa plume d’encre bleue
Oubli !
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La poésie souvent se cache
Fait bouche d’ange et grands yeux bleus
Sourit aux mièvres comme aux mutins
La poésie fait sa putain
Se donne des airs de catin
Puis elle coupe les mains
Crève le cœur et les yeux
Des timorés et des bravaches
Farcis !
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La poésie aime la cravache
C’est une sans cœur et sans vertu
Elle aime à prendre à être prise
Dessus dessous en haut en bas
Pas de discours de falbalas
De ronds de jambes de rimes grises
Elle ne respire que dévêtue
La poésie est une apache
Envie !
[…] By Christian Bétourné […]