CHEZ ELLE.
En tapinois, frileuses, peureuses, passent comme clochettes silencieuses, timides lecteurs, tremblantes lectrices, qui jamais n’osent, ni dire, ni aimer, ni casser les jouets, sur ce blog exposés …
Mais voici que voilà, qu’un jour, une heure, une nuit, coucou, l’une d’entre elles a pondu. Un oeuf multicolore, qui rougit quand je plore, qui frémit quand je crie, qui rosit quand j’ose, comme une rose mille fois éclose, caresser l’épine qui rend tout chose, sous les paupières closes, les âmes en métamorphoses, les amoureuses aux ecchymoses, les saules en narcose, et les purpurines qui se débinent …
Sois donc chez toi, toi, sous ce toit de lumière électrique, ce havre plein de cadavres que je voudrais exquis, de pierre précieuses, et de boues si tumultueuses, qu’on pourrait presque les prendre pour des rivières gracieuses de diamants liquides et d’onyx térébrants.
Allongez vous, belles aboyeuses, horribles grincheuses, aux baves de bataves, aux crocs polis d’argent. Vos silhouettes graciles, rondes, voire callipyges, vos grâces déguisées, vos avatars sournois, petites coques de noix, vous craquez sous ma plume, parfois je vous enrhume, détendez vous, je vous abrite et vous câjole …
Vous êtes ici chez vous ….
1. CHUT …
3. JE SUIS UN NABAB AUX AMÉRIQUES.
Changez-nous cette image d’accueil! 🙂
J’aime ce style, des mots qui s’imbriquent telles les pièce d’un puzzle ..;tu nous embarques et on te suit ! Bravo. Des semblants de Ronsard et de Queneau…
Je découvre ce blog. Chut et frelons d’azur, c’est comme deux torrents tour à tour d’eau fraiche et de lave. C’est écrit pour un homme. Je l’envie.
Un oeuf multicolore qui rougit quand je plore. On a beaucoup aimé. Plore pour pleure?
Oui c’est le verbe pleurer en “ancien français”