BAMBI IS ALIVE!!!

Fleurs sur Fleur.

 

 Non, non, non!!!

Bambi n’est pas mort.

Il court toujours, dans les vertes plaines de l’imagination enfantine. Les larmes rondes, grasses et brillantes qui coulaient de ses grands yeux de faon, déclencheront encore et toujours, de gros chagrins d’amour. Le soir, sous la lumière blafarde des ampoules basse tension de nos bonnes consciences. Chaque fois qu’un enfant pleure, c’est d’une émotion vraie qu’il s’agit. Il est rare que les adultes ne soient pas éplorés, dans une régression salutaire. Les petits qui pleurent sont beaux comme tout ce que nous avons oublié.

«Le vingt et unième siècle sera religieux ou ne sera pas…».

C’est du sérieux, c’est Dédé… qui l’aurait dit…mais c’est pas sûr. «On dirait» que c’est lui disent les enfants. Il n’était pas du genre bling-bling-people-show-biz-dégoulinant-par-ici-la-monnaie-que-top!-tout-le-monde-pleure, Monsieur Malraux.

Sa voix sépulcrale qui enterre Jean Moulin….

Ceci dit «religieux»…, j’aurais préféré «spirituel», plus subtil, ineffable, dans l’élévation. Quel que devienne ce vingt et unième siècle, le visionnaire ne s’est pas trompé.

 Le VEAU D’OR est de retour!!!

Élevé en batterie, génétiquement manipulé, sans trop de goût, sans trop de voix, dont les agitations, somme toute répétitives, sont à la danse ce que le coït du lapin est à l’art de l’amour. Rien de plus que ce les adolescents ont vénéré, depuis que les Charts façon mode existent. De l’ordinaire, du «qui n’a qu’un temps», celui des vibrations estivales, le temps des apprentissages et de l’éphémère. Faut dire à sa décharge d’adrénaline que pour l’effet père, le pauvre malheureux dépigmenté….l’a pas été gâté. D’autres et très nombreux mais invisibles, ont dégusté autant, voire plus…Tout est question de sunlights.

T’es dessous, t’es tout, t’y est pas, t’es pas là.

Moïse, reviens!!!

La Terre est le Temple, les marchands pullulent. L’indécence repousse ses limites. Des heureux partout, qui communient de toutes les larmes de leurs émotions primaires, exacerbées par les grands yeux morts des médias anthropophages. Jusqu’aux derniers îlots, aux quatre coins de l’Humanité dégoulinante, du fond des yourtes de l’Asie centrale, aux plasmas humides des Papous de Nouvelle-Guinée. Même sous les eaux de Papuat Barat, les poissons-clowns couinent. En revanche, les marigots de Floride, tout comme les Montagnes Rocheuses, exultent!!! Les crocodiles et les vautours sont au festin. Ça crique, ça croque, ça s’en met plein la panse, ça chiale, ça se roule dans la fange des sub-émotions, ça communie à la grand messe des gnous ébahis.

Et cette petite fille, poussée sur scène, qui dit sa peine et que dérobent, qu’avilissent, les regards obscènes, avides, rapaces, de tous les adorateurs, effondrés au plus profond du sordide…

C’est donc bien un cauchemar extravagant et inapproprié que je fais, lorsque :

“Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,

Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent

Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème

Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? — Je l’ignore.

Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore

Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

L’inflexion des voix chères qui se sont tues.”

Paul Verlaine.

Pour m’extirper de la glu plasmatique, je me suis bu un verre, un bon verre des «Femelottes» 2007, du Domaine Chavy-Chouet. Un de ces Bourgognes blancs génériques qui vous remettent les idées et les valeurs en place. Ça citronne mûr, un peu de beurre frais, de la présence en bouche, du bonheur…C’est que le Romaric (Chavy), c’est pas un causeur mais c’est un poète…du vin!!!

 

EDÉMOPHATISÉECONE.

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