SOUS LA LUNE ARC-EN-MIEL

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Avec le regard Arc-en-miel de La De.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi – Texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Nuit blanche cœur noir et reflets gris,

Le froid a mordu la nuit dans le blanc de mon lit,

L’aube est au désespoir et le soleil aussi.

Aux horizons aveugles les chemins infinis.

Les couleurs ont fondu, comme si la vie meurtrie,

Par la fenêtre close, overdose, évanouie.

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La mémoire, ronde folle et les feuilles des arbres,

Disparues, oubliées, je mords ma langue au marbre.

Fracas d’étoiles brisées, le ballet, billes drues,

La pluie pique le sol, gicle gigue éperdue,

Belle fugue de Bach que nul n’entend plus,

Puis la Folia gémit, me ravit et se cabre.

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Sur la toile froissée, des cohortes de suie,

La pénombre est épaisse, longues nuées flétries

Rêvent de grandes batailles, de conquérir le ciel.

La lumière empêchée sous la lune arc-en-miel,

A peine le tonnerre, les éclairs ont jailli,

Ils ont fendu les bois et le fiel de mon lit.

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Se taire à perdre haleine, se heurter aux murs noirs,

Pupilles lacérées aux éclats des miroirs.

Hurler des chants funèbres, ne pouvoir ni vouloir,

Errer dans les dédales obscurs, n’y rien plus voir,

Et les jambes broyées jusqu’au ras des mâchoires.

Ouvrir les yeux d’un coup, paupières aux grattoirs.

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Voiles des songes et cris sauvages, torches brisées,

Des cauchemars étranges, mes nuits de soie glacée.

Commentaires
  • Brigitte dit :

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    AnneLise Stevenot Vous êtes sûres que vous ne vous êtes pas gourés pour le dessin ? Il y a erreur d’illustration.
    Boris Cerval Ah oui, c’est certain, vous avez mélangé les poèmes et les dessins, vérifiez 😀 C’est ballot !
    Adrien Rombaldi Poème en noir et blanc, clos, cauchemardesque et visage bouquet de fleurs, totalement opposé à l’ambiance de la poésie. Cherchez l’erreur. Ceci dit, ce dessin est explosif, très beau, frais, vivant même, tous ces yeux qui regardent …
    François-Marie Leschi Quelle terrible poésie …. Le – ou la – protagoniste est enfermé en lui-même. Des métaphores d’une dureté extrême : pupilles lacérées aux éclats des miroirs ou encore jambes broyées jusqu’au ras des mâchoires. Et j’en passe. Ça me glace jusqu’aux os ! Interrogation pour le choix de l’illustration ? (tonique, folle, très belle d’ailleurs)
    Paul Pietri Alors si le dessin ne reprend pas mot à mot le poème, c’est qu’il y a erreur ? Prenez un peu de hauteur et regardez notre bonhomme dans la nuit blanche et le jour noir. Il aspire à quoi ? Il voudrait posséder et vivre quoi ? LE DESSIN !!!!
    Christian Bétourné Professeur Pauli Pietro explique aux ânes Corses et Pinzutti 😀 😀 Merci professeur Pauli.
    Paul Pietri Des baudets très limités, faut avouer!
    AnneLise Stevenot Beuh???
    Paul Pietri Aio Anne-Lise !!!!!! :-/ Ouvre les yeux !
    Jean-Marie Haudepin La violence du désir de fuite matraque le personnage du poème. Désir de fuir sa vie. Les cauchemars sont les désirs refoulés que sa vie close lui a volés. Et ces désirs sont dans la gorge fleurie et les yeux de cet être au sourire comme une provocation.
    Forniacceri Afforismo Sept yeux, sept péchés capitaux, sept vertus cardinales et la sinistre vie du misérable humain immobile.
    Xavier Finidori Là tu as fumé la pelouse du champ de mars!
    Antoine Gaffori putain! 😀
    Forniacceri Afforismo Allo Adrien, Boris, Anne-lise, on se réveille, vous êtes dans des analyses proches de celle d’un bulot :-p
    Adrien Rombaldi Bulot toi même ! 😀
    Ardashir Mansour Je dirais même bulots asiniens 😉
    Xavier Finidori Mais non au contraire, c’est très malin, le dessin est la totale antithèse de ce qui vit le personnage du poème. C’est tout ce qu’il voudrait et n’atteint pas. La lune arc-en-miel, référence à la couleur et à la douceur, l’arc-en-ciel et le miel. Pigé les petits qui ne pigent rien ?
    Anto Nia Oui quand même l’antithèse est évidente les ptits choux!
    Paul Pietri Ben oui! Quand même!
    Antoinette de Susini Mouais ? Je ne vois pas ça, je ne fais pas le lien comme vous. Le poème plombe. Le personnage est enfermé dans sa vie. La créature du dessin est solaire, libre, elle a mille regards. Rien de commun entre les deux. Pourtant j’aime énormément et le poème, et le dessin. Je regrette l’association des deux.
    Ardashir Mansour « longues nuées flétries rêvent de grandes batailles, de conquérir le ciel. La lumière empêchée sous la lune arc-en-miel » ça y est, le lien entre le poème et son dessin est fait ?
    Christian Bétourné Merci prof Ardache 😀
    Anto Nia Brigitte de Lanfranchi Christian Bétourné on dirait que vous avez réussi votre coup (Je me marre)
    Jean-Baptiste Villanova Je ne crois pas à une erreur de programmation. Si Brigitte et Christian ont associé ce dessin avec ce poème, c’est qu’ils sont tombés d’accord sur des interprétations ou des visions multiples de l’ensemble. Je n’ai pas d’avis tranché comme certains d’entre nous. Ce choix m’a étonné mais me fait réfléchir finalement.
    Camelia Centifolia Christian Christian, tu veux nous achever avec un truc pareil en fin de semaine ? J’ai d’un coup l’impression de peser 200 tonnes et d’avoir 200 ans. Qu’est ce que vous avez fait au dessin pour qu’il soit lumineux comme ça ? Un filtre ?
    Christian Bétourné Regarde plus haut, prof Paul P explique
    Brigitte de Lanfranchi Aucun filtre Camélia, nouveau papier. Contente que tu remarques émoticône smile
    Maxime El-Bakhr Le dessin ne représente pas un humain. C’est évident. La personne souffrant de son impuissance totale, elle, est humaine. Le dessin serait l’inaccessible ? Une créature divine ? La force pouvant donner, octroyer, libérer ? Mystère … Et j’aime beaucoup ne pas avoir de réponse simple. Bravo pour ce duo qui nous violente les neurones !
    Anto Nia L’illustration porte le poème, comme toujours, sauf que cette fois elle le porte encore plus haut. Il en fallait des couleurs, de la lumière pour porter autant de noirceur, il en fallait, je vous le dis……
    Maxime El-Bakhr Tout à fait! Duo magnifique, ensemble en accord subtil, il suffit de prendre de la hauteur comme dit si bien Paul 
    Zakaria El Idrissi Je suis d’accord Antonia.
    Zakaria El Idrissi Cauchemars, réellement ? Ou impuissance, incapacité ? Je n’ai pas la réponse. Violent à ressentir ce poème. On dirait qu’il est posé sur une source de lumière le dessin, différent des dessins habituels.
    Brigitte de Lanfranchi Nouveau papier, très fin, très lisse et très blanc. Un essai.
    Christian Bétourné Pour votre information, La De Lit, la De dessine, moi je la laisse totalement libre. On ne dresse pas les cavales. Et réciproquement
    Brigitte de Lanfranchi Tout à fait.
    Christian Bétourné Presque ….. 
    Forniacceri Afforismo Sympa la dédicace
    Christophe Genestier C’est un dieu Massaï. Le dessin. Un dieu. Sauvagerie. Violence. Le dessin est violent. Pire que le poème.
    Christian Bétourné Ce poème est ancien pour moi, je viens de le relire. La prochaine fois ce sera plus léger, pâtissier, crème et vanille ….
    Christophe Genestier C’est bien aussi quand c’est pas spécialement léger. Pas de problème avec ça 
    Xavier Finidori On ne quémande pas de la poésie douce, on prend ce que vous nous donnez 
    Antoine Gaffori MDR ! Vous poussez quand même. Croire qu’ils se sont plantés en collant ce dessin sur ce poème. Si j’étais eux, je vous expulserais vite fait bien fait émoticône wink Et si c’était les deux facettes de la vie ? L’espoir et le désespoir ? Tout bêtement.
    Christian Bétourné Je constate que cela fait pas mal de temps que je creuse dans le fond de la mine de charbon … Je vais bien finir par y trouver quelques pierres précieuses ?
    Forniacceri Afforismo Brigitte les trouve pour toi les pierres précieuses au fond de ta profonde mine à charbon 😉
    Forniacceri Afforismo Super équipe, je suis estomaqué chaque semaine, sincèrement
    Simon-Pierre Corteggiani Mais évidemment que le dessin est très bien choisi ! Quelqu’un plus haut à parler de tous ces yeux, ils fixent tels des dieux ou des rêves inatteignables cet homme (pour moi c’est un homme) qui se fracasse contre les murs et son incapacité à dire ou faire.
    Sophia Moretti Po po po le dessin ! C’est différent de tout ce que tu as fait Bri. Oui on retrouve ta patte, pourtant c’est autre chose. Les couleurs aussi sont différentes. Quelque chose d’identique et de différent en même temps ! Top ! Alors je tente un avis, tous ces yeux, ces regards étranges, pour moi c’est la vie, le rêve, l’amour, l’espoir, le rire, le bonheur, tout ce que l’enfermé en lui-même ne peut avoir. On ne rit pas svp 😉
    Christian Bétourné Ah Sophia …. I love you!
    Claudia Mansour-De Santis Sept yeux. Chaque nuit de la semaine a un regard pour suivre l’avancée des cauchemars. Marrant d’aller regarder ce dessin comme joyeux, je ne le vois pas du tout comme ça. Cauchemardesque et tout puissant, rien qui soit du domaine de la légèreté ou de l’insouciance. Le poème est noir, blanc, gris, les cauchemars, matérialisés dans ce personnage coloré, ont tout bouffé. Il ne reste rien dans la chambre close.
    Christian Bétourné Et voilà ….
    Rosa-Albina de Santis Quelles images………… superbe poème, lumineux dans son angoisse noire. Et quelle intelligence ce choix pour l’illustrer. Merci à vous.
    Pier Andrea de Santis Bon après ça, je prends mes pieds sclérosés et je file me suicider sous le premier train qui passe. Et ce dessin me fait flipper, c’est sarcastique associé avec ce poème. Je crois que c’est un choix cruel et bien intelligent au contraire de ce que d’autres pensent.
    Brigitte de Lanfranchi Sarcastique……………brrrr…………j’adore! RIRE!!!!!!!
    Nicolas Flori-Mattei Le truc schizophrénique!!!!!! Thèse, antithèse, jour, nuit, espoir, désespoir, le tout en un bloc ramassé, condensé, à exploser!
    Christian Bétourné Prolixes particulièrement ce soir vous êtes …. ! Divers et variés. Riches réactions. Grazie mille. En Corse je ne sais pas dire.
    Marie Sargentini a ringraziavi tutti (en corse)
    Martial Harclerc Il faut dire que ce qui est proposé est original, de qualité, ne peut pas laisser indifférent 
    Christian Bétourné Incroyable la richesse de toutes ces réactions, tandis que sur mon “journal” et sur Poèmes exacerbéss, c’est pole nord et pole sud ! 😀
    Imane Jabrani Tu sais Christian, sur cette page, nous sommes tous très à l’aise pour parler. Personne ne juge personne, nous partageons beaucoup, quand ça pique un peu, ce n’est jamais méchant, jamais de volonté de se moquer ou rabaisser. Alors les gens disent ce qu’ils voient dans tes poèmes. Et dans les dessins de Dame Di De Doudida.
    Forniacceri Afforismo Imane a bien résumé.
    Forniacceri Afforismo Le partage se fait dans les deux sens ici. Vous donnez, on rend. Si vous donniez froidement, je ne crois pas qu’il y aurait tant de retours.
    Paul Pietri CQFD Imane et Adri 
    Amelia De Santis Le principe même du véritable échange cher Christian 
    Brigitte de Lanfranchi J’ai toujours envisagé les choses ainsi. Merci de le rappeler…
    Amelia De Santis J’ai été très sensible à cette description quasi insoutenable du piège, du cauchemar, de l’échec, le poème peut trouver écho dans plusieurs situations. L’illustration choisie par Brigitte rend l’ensemble encore plus dur. L’inaccessible, peut-être.
    Antoinette de Susini Je suis d’accord avec cette explication. Moi même j’ose de plus en plus m’exprimer au sujet de vos partages. Ce n’était pas naturel les premiers temps mais on se sent bien ici, des boutades mais jamais de jugements. Une complicité naturelle, à force. Je vais certainement sembler “pompeuse” mais je crois que l’intelligence, la beauté, la gentillesse, attirent intelligence, beauté, gentillesse …
    Ardashir Mansour Voilà, tout est dit 😀
    Christian Bétourné Comment disent-ils déjà ? A ringraziavi tutti 😀 Merci Copier Coller

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