MES RÊVES OBSCURS.
Quand La De s’accroche aux branches.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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La femme de quartz est si rousse
Un grand bol de lait cru
L’ai vue corps lilial dans la mousse
Et son regard perdu
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La femme de soie est si belle
Belle comme une orange
Elle s’envole à tire d’ailes
Duelles ses franges étranges
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Le femme lagune est si pâle
Pâle comme un cri d’orfraie
Elle se mire aux boréales
Un cerf brame à l’orée
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Le femme aux seins est en fleur
Fleur de pêcher nacrée
Elle sourit rit au bateleur
Le miroir de peur s’est brisé
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La femme de pierre est terrible
Infernale caillasse
Bras nus au coeur de la cible
A fendu sa cuirasse
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La femme de jade est en larmes
Coulent les joyaux d’or
Elle est rose blanche ou parme
Perles noires mon trésor
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La femme est une fougère
Le vent fou la berce
Les moutons de la bergère
Herbes folles des ivresses
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Femmes en foules, mes rêves obscurs.
Bellisimo!!! J'<3
L’interprétation picturale est étonnante! Elle apporte une densité que je n’avais pas lu dans le poème au départ. Et pourtant…………….Super boulot les petits!
J’aimerais qu’elles soient toutes réunies en une seule. Que ma femme soit toutes ces femmes. Et qu’elle soit l’arbre au creux duquel je peux dormir, sans peur.
Le dessin et le poème ont la même structure, le même découpage. Le haut, poétique, esthétique, coloré, douce folie. Le bas profond, complexe, plus sombre.
Délicatement poétique, les vers et les branches puis on descend et on découvre des choses inattendues 🙂