A SE CREVER LE FION …
Dans le creux de tes hanches
La clarinette pleure,
Passe le temps,
Sonnent les heures …
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Haendel, au moins,
En pleine sarabande,
Susurre si loin,
Las de t’entendre …
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Sur la grève de nuit,
Dans le vent tiède,
Les flots marris,
Caressent ta pinède …
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Invisibles et lents,
Dans l’ombre de la lune,
Planent les goélands,
Qui rasent la dune …
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Le cœur à l’arrache,
Les chairs à pâmer,
Pleurent des haches,
Larmes rouillées …
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Crèvent les yeux,
Saigne la lune,
Tout autour d’eux,
Sinistres lagunes …
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Triste à périr,
Cœur à vomir,
Décolle mésange,
Viens t-en bel ange …
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Ailes déployées,
Coeur en collier,
Libère toi,
Vole, crache ta joie …
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Sur les pentes arides
Des volcans en furie,
Agrippe la bride,
Oublie les cris …
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Renverse les montagnes,
Et tes frusques au feu,
Quitte ce bagne,
Arrache toi les yeux …
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Sous la peau bise
Rôde la mort,
Le cœur se brise,
Se fanent les ors …
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Ce soir la mer d’argent,
Ondoie sous la risée,
Comme les cœurs changeants,
Et les rêves brisés …
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Pauvre Martin
Qui hurle et geint,
Pauvre chouette,
Sous sa couette …
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Alors, de toutes parts,
Blêmes et épars,
Ils hurleront,
A se crever le fion …