Littinéraires viniques » HUMEURS, COUPS DE COEUR, CHALEUR …

CE BOIS DONT ON FAIT DES MERVEILLES…

  Juste avant le Bal des Debs…

 

 Ah «Le petit bois derrière chez moi», la jolie comptine…

 

«Derriere chez moi
Savez vous quoi qu’y n’y a
Derriere chez moi
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un bois
Le plus joli des bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Et dans ce bois
Savez vous quoi qu’y n’y a
Et dans ce bois
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya une godasse
La plus jolie des godasses
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans cette godasse
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans cette godasse
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un peneu
Le plus joli des peneus(x)
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans ce peneu
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans ce peneu
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un almanach
Le plus joli des n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
(parlé) Ya tout ça derriere chez moi?
(parlé) c’est pas possible
Dans le n’almanach
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans le n’almanach
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un sparadrap
Le plus joli des sparadraps
Sparadrap dans le n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla
Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu’y n’y a
Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu’y n’y a
Ya un sac à main
Le plus joli des sacs à main
Sac à main dans le sparadrap
Sparadrap dans le n’almanach
n’almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
C’est un dépot d’ordures qu’il y a derriere chez toi
C’est vraiment trop dur dur restons pas là
C’est un dépot d’ordures qu’il y a derriere chez toi
C’est vraiment trop dur dur restons pas là
Un kilometre à pieds, ça use, ça use…»

 

Gérard Rinadi/ Luis Rego Les Charlots 1970.

 

Franchement, c’est de la bombe inaltérable, d’la vieille certes, mais d’la bombe quand même, indémodable, dans la plus pure Tradition Française : Léger et puissant à la fois. Lisez et relisez, y’a du sens et des tiroirs en pagaille!!!

C’est vrai que le bois en a inspiré plus d’un, voire d’une. La preuve…

En voilà une qui réveille les vieux scouts endormis sous leurs cravates de cadres compassés et à venir non??? Et puis par ces temps écologiques, c’est dans la bonne vaillebracheune.

Pour en finir avec le Bois, ne pas oublier le Vieux Charles! Qui boit du vrai Muscadet…

Trousse chemise.

 

«Dans le petit bois de Trousse chemise
Quand la mer est grise et qu’on l’est un peu
Dans le petit bois de Trousse chemise
On fait des bêtises souviens-toi nous deux
On était partis pour Trousse chemise
Guettés par les vieill’s derrièr’ leurs volets
On était partis la fleur à l’oreille
Avec deux bouteill’s de vrai muscadet
On s’était baignés à Trousse chemise
La plage déserte était à nous deux
On s’était baignés à la découverte
La mer était verte, tu l’étais un peu
On a dans les bois de Trousse chemise
Déjeuné sur l’herbe, mais voilà soudain
Que là, j’ai voulu d’un élan superbe
Conjuguer le verbe aimer son prochain.
Et j’ai renversé à Trousse chemise
Malgré tes prières à corps défendant
Et j’ai renversé le vin de nos verres
Ta robe légère et tes dix sept ans
Quand on est rentrés de Trousse chemise
La mer était grise, tu ne l’étais plus
Quand on est rentré la vie t’a reprise
T’as fait ta valise t’es jamais r’venue.
On coupe le bois à Trousse chemise
Il pleut sur la plage des mortes saisons
On coupe le bois, le bois de la cage
Où mon cœur trop sage était en prison.»
 

 Bon allez, j’arrête de vous bassiner façon nostalgie du mois de Novembre pour vous dire en manière de conclusion que le «Golf de Trousse Chemise», neufs trous – avec l’âge on s’essoufle – de l’Île de Ré, est un lieu à la Bobo de toute beauté… Évitez quand même les pique-niques au pâté arrosés au Bojolpif sur le green, c’est pas trop bien vu par les rombières en survêts Chanel qui s’y promènent derrière leurs bouches d’ornithorynques avides, leurs chutes d’organes, plus que de reins, leurs touffes oxygénées et leurs impossibles implants mammaires. A moins que vous n’exhibiez vos Marcels en coton mercerisé, détendus et souriants, au volant d’un Q7 discret…Tant que ma Rolex, pardon… mon solex est en réparation, j’y vais franco. Et puis merde, j’ai plus de cinquante ans!!!

Accroche-toi mon frère, la grâce est au pouvoir.

Profite donc bien de ces temps bénis où la solidarité n’est pas ta soeur pour écraser le chien de tes voisins, pour sourire à l’ange qui ne te le rendra pas, pour bouffer du Turc cru, pour enculer les mouches sans préservatif, pour te demander ce que tu pourrais bien tirer de ce cadeau de merde qui t’es tombé dessus pour ton dernier anniversaire, pour écraser la vieille au Viager joli qui te fait mariner depuis six mois, pour t’acheter le dernier portable en forme de canard à usage mixte, pour t’inscrire sur MythiquedelaFraternité, sur Livredetronches, pour te fendre le groin, sur Tateub avec les humoristes qui pètent sur des briquets, pour boire, dans la pénombre sans âme des Lounges branchés d’improbables liquides au monolithisme rassurant, pour t’anaboliser la tête et le corps, pour dévoiler tes chagrins ordinaires en direct, pour communier dans les stades avec les furieux qui tournent le dos aux fulgurances ailées des Catalans inspirés, pour dévorer la vie à pleines dents, blanches comme la chemise du littérateur éclectique, pour te faire lippo-sucer tous les trois mois, botoxé tous les quinze jours, remonter, gommer, lifter, épiler, allonger, gonfler, retendre, Barbiaiser, Jacksoniser à donf et accéder enfin à la grande famille des enfants de l’inutile, bien au chaud, collé comme la vérole du bas clergé pédophile au sein hypertrophié de la grande vacuité…

Ça doit être cet Australien ce Cloudy Bay blanc que j’ai trop bu, qui m’a dévasté. J’ai mal à mon neurone qu’avait enflé sous les pétards. Le jus de planches en plus…Le réveil n’a rien d’une résurrection, c’est plutôt bad trip now. Pfffffffff…Merde, j’en étais où? Ah oui, le Vieux Charles, Trousse chemise, le Petit Bois, les Vieux Charlots.

Ouais ok. Mais j’allais où là, je ne sais plus trop. Allez regrimpe en haut de la page. Un petit clic sur la bonne touche et te revoici au titre. Bon c’était une histoire de bois et de merveilles. Pour le supplice de la planche nuageuse, j’ai donné, c’est fait…

Ben mon gars, t’as écrit Merveilles, t’assumes, tu te demerdes, t’y vas. Bon pour le bois, avec Cloudy Bay et ses délires, c’est fait. Merveilles, merveille…j’ai même pas une DRC sous le coude, alors le trip au pays du Manège En Chantier, c’est pas gagné!!! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur raconter à tous ces «bois-sans-soif» pour m’en tirer élégamment? Non là laisse tomber, c’est foutu. Les flics sont pas loin. T’es bon pour l’HP, au mieux. T’as plus qu’une solution, tu persistes et tu signes et vogue la galère. Inch’Allah!!!

Alors que je me débats dans ma purée de mots, y’a Outlook qui clignote à mort. Histoire de respirer, je jette un oeil furtif. Waouwww, c’est un Forum qui flambe. Ça se bouffe le bouchon de tous les côtés, y’a les pavés qui volent. Tiens pour ta gueule…. J’encule – minéralement – ta race. Je t’enfonce un gros cep, de pied mais pas très Franc, dans ton gros cul de connard à lunettes. Je te bourre la tronche dans la «Combe d’Orveau», mais poliment. «Combier» Cooombieeeeer, rue de Poliveau… Ça y va, ça darde, ça crache, que des tanins pas très mûrs. Y’a pas à dire, y’a d’la vie, des hormones bronzées au lance-flammes!!! Ok, c’est vrai, je brode et j’avance pas. Mais c’est toi mon gars, lecteur incertain qui me varie. Si tu recules quand j’avance, on est pas prêt d’entrer en gare…Allez, encore un petit zieutage dans le fond de la Combe. Seigneur, y’en a un qui entrechoque deux silex!!! Ouille, fais gaffe à tes…doigts!!! Du côté «Rieslings de granits», ça pulse pas mal aussi. Et l’autre grand buveur d’Alsace qui attaque les littéraires. J’m’en vais te lui foutre une piquouze de Pic Saint Loup dans la choucroute, çui-là, ça va le poser un moment!!!

Je sens le regard curieux du lecteur ( le seul qui reste encore…) qui me mate, guoguenard, par dessus les Alpes. Y va s’en tirer comment le vieux?? Il rigole dans ses moustaches le mistigri. Dans le Couloir Doré, le Boss du forum est inquiet. Il se dit qu’il a un modérateur qu’a du mal avec sa malo et qu’il va lui falloir le remplacer fissa. P…n oui mais par qui??? Le Nucléaire du Pacifique qui casse de la bouteille prépubère??? Ah le vieux de Charente, il me prend le chou…. Ou alors le vieux sage de Saujon??? Non merde c’est déjà fait. Pas de panique, un petit coup de «Charmes» 92 et j’vais trouver. Ben oui Le Caïn de Provence peut-être… Un nerveux lui aussi qui va me foutre le souk chez l’hébergeur en moins de temps qu’il ne faut pour écluser un Bandol… Ou alors l’ami Américain??? Il a de la distance, il cause le Texan, ça peut aider… Le Fred confortable??? Y va me bordeauliser le site. Le roi d’la Pignole??? P’t’être un peu trop hermite dans sa chapelle…Y s’bouffe les ongles le Dab. Quand il va soufrer son blanc, ça va piquer!!! L’Oliv de Pantin, il va nous «Fichet» au «Bricard»??? Le Paulo d’la Croix Rousse. Non, non, va me foutre la Mafia au cul le tripoteur de vertèbres!!! Enfer et acidification, j’vais quand même pas mettre le Père en stage intensif pour qu’il arrête de me coller la souris au plafond!!! Y va pas supporter de plus pouvoir se balader avec son sécateur, y va m’faire la déprime du vigneron. Et la mère va s’fââcher et… Vérole et tartriquage!!!

Pendant ce temps là, le Pape du Pic ricane dans ses poils. Y’s’dit que le viok l’est complétement barré. Va jamais oser afficher ça. Non y va pas l’faire, y va se reprendre, c’est sûr…

 Alors là, tu t’mets l’doigt sous l’catenaire Pépère… ***

Merveille, mère veille, vieille mère, vermeil, Veermer, mer verte… Allez bouge toi les synapses vieux gars.

Encore un coup d’Alzy * qui me crame doucement le disque dur. Y’avait une bouteille sur la table, avant que ça dérape. J’m’en souviens, une ventrue à verre épais et à gros cul. Oui c’est ça, j’ai goûté et je l’ai mise de côté, qu’elle prenne l’air. C’est l’étiquette qui m’avait accroché l’oeil. Ça y est, j’y suis! Le Bois des Merveilles 2004 de J.B Sénat qui promettait le Mont du même métal… Le lendemain elle était toujours belle à voir la grosse, bien posée sur son cul dodu de Vénus Hottentote, obscure et mystérieuse. Le séjour au frais de la cave l’avait délicatement voilée de fines perles fraîches de buée.

L’adversaire proposé à la grosse était de taille. Poulet de ferme rôti, découpé et retravaillé au carry. Pour épauler la bête déjà pourtant passablement relevée, un riz, pas sotto mais presque, musclé avec de ces épices Maldiviennes qui vous mettent à genou une blennoragie, rien qu’à les regarder. Quelques petits légumes de printemps cuits à la vapeur, pour que ça croque un peu sous la dent. Grand âge oblige, j’avais largement rehaussé mon assiette de quelques tours de moulin à poivre. Et je précise, du Jamaïcain cassé gros, pas du poivre pour asthmatique. Face à l’Armada, j’étais inquiet pour le vin…

Dans le verre, c’est plus du noir que du rouge, c’est net, opaque et ça brille façon Germinal. Rien qu’à l’oeil, faut s’méfier. J’ai bien vu que le poulet cherchait à se cacher sous le demi zotto et à faire joli avec quelque petits pois au dessus. Mais bon, qu’un poulot qu’à pas vu la poule fasse son timide, c’est pas la première fois. Je me suis fait une petite fourchettée de riz et volaille pour me faire l’accueilloir. Ah, pour le faire, ça l’a fait, j’étais pas loin du 18!!! L’affaire de quelques minutes et deux kleenex après, j’étais bien. Chaud et humide de partout. Un peu comme Marie Esméralda, la femme de Jean-Théobald **. Ben oui, souvenez vous, la généreuse, celle qui te pète les verres quand elle rit, celle qui te masse les triceps et les dorsaux quand elle te dit bonjour en te collant une ventouse à la commissure des lèvres, que t’en as le régular (Jean brut, non lavé) qui craque.

Oui mais bon, y’a le Minervois qui attend.

Hiératique, impavide, sacerdotale, inébranlable, imprenable, trapue, genre première ligne Catalane, une bouteille de troisième mitan, pour les durs, les inoxydables, les ceusses qu’ont des os en titane. J’te dis pas, Marie Esméralda en plus là-dedans!!! Elle te les boufferait. Les urgences débordées c’est sûr!!!

C’est tout de suite et en direct.

Ça monte au nez et c’est pas du Claudel. Des fruits noirs y’en a en pagaille et des sucrés même, bien mélangés. C’est la première couche, épaisse. Tu la traverses pas comme ça, c’est pas le style rosière fragile-mutine. T’es comme dans un cumulo-nimbus plein à craquer. Alors tu prends le temps, t’attends que ça passe, que ça te traverse le nez, voire tous les trous, comme une rétro à l’envers. Pas facile. T’as quand même un peu de morve dans la bouche mais t’avales. Puis t’as le droit à la forêt débitée en douelles, montées, chauffées et assemblées, en direct. Bien sur ça fronce un peu la narine, mais les épices du zotto que t’as croquées avant, elles t’aident bien. Histoire de faire dans la logique olfactive, le poivre noir suit. Là t’es content, t’es rassuré. T’es un bon, un intuitif, t’as senti le coup. Avec le Jamaïcain va y’avoir pugilat!!!

C’est l’heure du combat. Tu attaques dur la poulaille et le zotto. La grosse bouchée. Oublie pas de fermer les mirettes pour pas mouiller ta serviette. Mâche bien, qu’y ait pas un coin de muqueuse qui brûle pas. Là je me sens prêt, j’en mets une bonne lampée sur l’incendie qui décuple. J’ai les lunettes qui fondent!!! La merveille du Minervois a fait son oeuvre. Le curry des Maldives devient Sri-lankais, c’est alerte à Malibu force douze. Viens m’éteindre, vite Pamela. La prière ça aide dans ces cas là. J’ai pas lésiné. Zeus, Bouddha, Jésus, Mahomet, Zoroastre, Osiris, Parker, je les ai tous implorés. Une brigade pareille y z’ont pas ça, même sur Thé et Faim. La vie, les papilles, les muqueuses, même les cils qui fumaient déjà, je les leur dois. Rebelotte. Faut pas faiblir dans l’adversité comme on dit à l’Élysée!!! A la troisième tentative, les épices ont capitulé. Ouiii, oui, promis, juré, pas craché. Le vin a tout emporté sur son passage. Certes poulet et riz l’ont encadré, mais jamais il n’a plié le moindre merrain. Une matière, couillue sans être grossière, qui t’inonde le gosier, qui s’installe sans façon, qui s’incruste même dans l’émail de tes dents, dans les bubons de ta glotte de mec qui s’lave pas les dents. T’as la bouche comme un crachoir Chilien!!! Une autre bouchée de riz en feu pour voir? T’as un oeil qui clignote nerveusement. Mais foutre d’Archevêque pervers, le vin a d’la ressource. Le riz fond et les épices s’agenouillent.

Le miroir me renvoie le portrait d’un homard au regard chassieux, les antennes basses, la goutte au nez et le front moite!!! J’essaie de lui parler mais j’ai la voix des bermeilles…La finale, elle, continue à envoyer plein pot de la réglisse au chocolat poivré. C’est agréable et les tanins restent polis quand on leur cause.

Un vin à ne pas mettre sur toutes les tables. Evitez les guéridons Louis XV et préférez la table de ferme en chêne massif. Prévoyez des accoudoirs aux chaises parce que les 14°, ça secoue. Dernier petit conseil, visez roboratif et agrémentez sans modération, de piments oiseaux fourrés au Wasabi. Une sudisette là-dessus et c’est weight-watcher assuré.

Ah ben zut, j’ai oublié de vous causer des Merveilles…

Tant pire!!!

Encore que la Merveille des Merveilles… c’est d’être encore en vie.

*Alzheimer prépubère.

** “La bonne grosse teuf…”

*** Pour les grincheux-méfiants, toute ressemblance avec un ou des Fora existants serait pure coïncidence, cela va de soi.

PS : Pardonnez moi Mr Sénat, en fait j’aime bien vos vins. C’est seulement que le nom de celui-ci m’a emmené dans les profondeurs, toujours insondées, de mon imagination discutable… La dégustation est pure fiction, of course…

 

EMOTICONEETNIAISE.

BLANC ET/OU NOIR???

Bird House. Sébastien Sonet.

 Ces temps-ci, je me sens comme un Africain du fond des déserts arides de la misère, de la soif et de la faim. Sauf que j’ai à bouffer, à boire, à satiété!!! Ils sont tous noirs mes frères, ces blackos. Des négros, noirs à l’extérieur, tandis que chez moi, petit occidental privilégié, les ténèbres sont cachées, planquées, à l’intérieur. Quand tu crèves, quand t’as faim, quand t’as le ventre qui hurle, quand t’as plus de viande sur les os, quand à vingt ans tu marches comme un vieillard, que t’as des grands yeux d’affamé chronique… qui font de si belles photos. Des yeux qui t’avalent le visage!!

Putain, ça pète sur Paris Match!!

Ça fait chanter toutes les stars qui se font un peu de mil au passage… quand même. C’est super bon pour la télé tous ces grands yeux à mouches, c’est d’la bombe de com ça coco!!! Quand t’es noir à mort, du fin fond du Biafra, du Soudan ou autres charmantes contrées, t’as pas le luxe de la fierté, de l’orgueil, de l’honneur. Le courage, c’est de pas crever. Point!!! T’es prêt à sourire pour un peu de lait en poudre. T’es prêt à tout, même au pire. Enfin le pire tu t’en branles, c’est pas tes valeurs, c’est des mots de surfeurs, de skieurs, de collectionneurs de Rolex, de gras du bide, d’égoïstes repus… Pas étonnant que dans les stades (Rome, les jeux ne sont pas loin…), tu cavales comme un malade. C’est pas le surpoids qui te plombe, c’est le souvenir de tes faims sans fin, qui te fait fuir…

Ben oui, c’est ça le monde de la fraternité. Nous sommes tous des enfoirés.

Moi je suis un petit blanc peinard, enfin j’étais jusqu’à y’a peu. Du stress, des petits soucis sans importance vitale, des états d’âmes ordinaires. Puis ça m’est tombé sur la tête sans crier gare. Me suis senti noir dedans. La douleur, toujours, qui passe pas, qui use, qui creuse, qui taraude le coeur. Quand t’as pas faim, t’as des maladies bizarres, des maladies de petit bourge.

Mais que tu sois noir dehors et blanc dedans, ou blanc dehors et noir dedans, putain, l’enfer est sur terre???

EMOBLÊTIMECONE.

LA DIVINE SURPRISE…

Vraiment pas pour faire ma chochotte, mais ce bandeau sus-affiché, quand même, c’est pas beau???

Envoyé à l’instant par le demi scarabée, qui, sous ma très virulente direction, m’a, plus que largement très aidé à mettre en forme et en ligne, ce Blog! Petit Yaka de Ch’Nord, sois, ici, en live, très sincèrement remercié! Vous dire tant que j’y suis, que l’animal est, très exactement, ma moitié d’âge. A nous deux nous sommes trois…

Le Blog est encore bien jeune. À peine plus de cents jours, lui. Pourtant je lui dois déjà – c’est fou ce que je dois – plus de rencontres franches, joyeuses, sans arrière-pensées, qu’en bien des lustres, d’avant qu’il ne vagisse sur la Toile. Je ne citerai pas tous les confraternels Blogueurs – quand même le très oecuménique Sonneur Jurassien qui m’a fort gentiment « intronisé » sur son espace ultra fréquenté – avec lesquels je partage le bonheur d’aimer les Vins, tout esprit de Chapelle absent (tandis que sur bien des Fora, le combat des Egos bat son plein), et les mots surtout. Je souris de toutes mes vraies dents à toutes les charmantes qui me lisent, toutes uniques et différentes à la fois… À La très sémillante F E, à la trés pétillante T’Ch, à la près polyglotte I, à la très Parisienne M GG, la très mutine Evoenos et à toutes celles qui ne me lisent pas encore, mais dont la vie va changer dès qu’elles s’y mettront.

Un clin d’oeil appuyé, bien sur, aux Navigateurs rebelles qui préparent – et j’en suis- une piraterie de haute volée…

Mille excuses enfin, à toutes celles et ceux que mon humour de charretier et mes hallucinations itinérantes, indisposent peut-être. Qu’ils soient certains que j’aurai l’inélégance de continuer. Que toutes les Pipettes, les Mangeurs, Les Fédérésmais pas cons – les OenoBons, les Cateurs pas Vindi, les Live from Burgondia… j’en oublie, soient remerciés d’exister….

Que l’Amour de ma vie continue, au travers des difficultés, à me sourire, et à partager – en pensée pour le moment – le verre, au creux duquel scintille, devant mes yeus embués, le Nebbiolo d’Alba Duemilasette 2007 d’Albino Rocca, que je déguste, à petite lampées gourmandes, en vous écrivant…

J’embrasse goûlument, à bouche forcenée, mon Matou, le Nico, Paulo, Cyril, Sandra, Géraldine, Sylvie et surtout, plus que toutes, la mini-jolie Marilou!

Puissent les Dragons de Komodo partager ma joie!

EHUMOMITIDECONE…


EN ATTENDANT QUE COULENT LES VINS DU VENDREDI…

Dante Gabriel Rossetti. Veronica Véronèse.
 

 

 Tout le monde sait que Vendredi est jour de Vénus!

Les autres jours de la semaine la célèbrent à l’envi, aussi et plus souvent que rêvé. Mais ne divaguons pas. Sur FB, Twit…vous en entendez parler. Le dernier Vendredi du mois, les amateurs de toutes plumes se fendent d’une contribution vinique autour d’une bouteille. La dive est choisie dans le cadre d’un «thème» décidé par le(a) Président(e) du mois. L’idée d’un «éphémère» – ne sommes nous pas, tous, de passage, au regard de l’éternité du temps, qui dépasse nos entendements finis de petits humains qui «s’la pètent» (A. L Chad…dixit) – permet aux sensibilités de toutes soies de s’exprimer, à toutes les amitiés de donner leur meilleur.

Et cela n’a pas de prix! Si ce n’est celui du partage gratuit.

Je voudrais, sous ces mots, rendre un hommage, discrètement vibrant, à la très polyglotte vigneronne, qui nous permet d’ Olarguer les amarres, chaque mois. Celle, dont l’«Iris» douce, est plus grande que le plus dévorant des regards. Celle qui n’est pas «Rutz» du tout et vraiment pas «Rude(l)»!!! Elle n’est certes pas seule, mais elle est celle qui à grandement oeuvré, à redonner vie à cette manifestation de l’Amour du Vin, toutes «Chapelles», un fois n’est pas coutume, réunies.

Mais «Lisson» donc la belle(dont je connais pas encore les vins) à ses travaux des champs et préparons les bouteilles, qu’il nous est convié de partager, avec tous ceux que le vin émeut…

Bonnes dégustations à tous et bonnes lectures.

Et que Vienne Vite le ViVifiant Vendredi Vingt huit Mai!

 

EVIMOVELETIVINCONE!

COMME UNE EPONGE GORGEE…

Bob l’éponge…

Que ceux que la langueur swinguée, les phrases rutilantes de notes, qui font tours et détours, la basse qui souligne puis prend son envol,  l’atmosphère lumineuse d’un piano qui ne veut pas finir tant il nous met en état d’éternité, indisposent ou indiffèrent, passent leur chemin. Keith Jarret et Charlie Hadden sont  de ceux-là, de ces génies paisibles que la grâce caresse!

__________________________

Comme une éponge qui se goinfre des autres et d’elle même, j’écris…

Pour découvrir les mondes cachés, subtils, invisibles, qui me gouvernent. Pour remettre toujours en question les certitudes qui se prennent pour des idées. Pour ouvrir l’œil intérieur, qui regarde – et que je nie le plus souvent – les galaxies ombreuses et honteuses qui tournent, en rondes incessantes et puissantes, au cœur de mon aveuglement de surface. Pour démolir mon image. Pour ne pas croire seulement ce que je crois savoir. Pour un jour, peut-être, accepter d’être ce que je suis vraiment, que j’ignore encore, que je découvre le plus souvent avec effroi, avec étonnement parfois…Sans même l’ombre d’un espoir de m’en approcher.

Pour chier dans la colle, aussi. Pour enculer Panurge…

Putain d’ego aux chevilles boursouflées. Ennemi intime. Diable tapi dans le creux des vanités. Pour dézinguer la conscience satisfaite, confortablement engluée dans la béatitude générale.

Difficile d’asséner un préambule plus chiant que ça, je l’avoue…

Mais à quoi bon vivre, pour gober sans «maudire» les lieux communs ordinairement susurrés par les petits maîtres de la communication. Ah la communication, «manière d’être ensemble», que le sens moderne pervertit, en imposant la nécessaire conformité… qui s’est elle même transformée en conformisme fade. Ah, «les plans com», à tous les coins de pages, sur toutes les ondes, sur toutes les lèvres! Le pouvoir du Verbe, dérobé, appauvri, caricaturé, confisqué, étouffé. Tous les profits sont bons, à glisser dans les poches sans fond de ceux que la faim – ultime torture – ne taraude pas.

Alors rêver, laisser les expériences multiples confluer. Que le vin porte la musique et les mots qui chantent, les émotions qui palpitent, les sensations qui se télescopent, les idées qui s’affrontent, les couleurs vibrantes au ciel et aux toiles des comètes disparues. La vie, ses douceurs et ses tumultes. Les exaltations et les vague-à-l’âme.

Oui, d’accord, OK, c’est bon, mais pourquoi donc sur un Blog???

Ben, parce que…

Le vin, le partage. La passion commune, qui rassemble autant qu’elle divise. Voyager plus vite que la lumière, concurrencer la vitesse de la pensée. Se rapprocher de loin, ou du moins l’espérer. «L’homme est un être social» selon Durkheim (oui je sais, je simplifie un peu mais ça m’arrange), partout, toujours, jusque sur les mirages du virtuel. Ressentir, appréhender, fraterniser, par tous les moyens même les plus irréels. Au delà de l’individualisme qu’encensent les penseurs fragiles du temps présent – et à venir, encore longtemps sans doute – le besoin de partage, le bonheur de donner sans calcul, subsiste. Comme un gène mystérieux, que je cultive obstinément. Que la joie m’éclaire, que le spleen me ronge, qu’il pleuve, qu’il vente dans ma tête plus fort qu’au cœur d’une tempête, je donne le meilleur de mon vin, comme le pire de mes cauchemars. La vie est complexe, étourdissante, au delà du prix, comme la plus aérienne des Romanée Conti. Et dans ma tête resplendissent les sourires, coulent les larmes de tous ceux que mes mots arrêtent un instant. Tel Cyrano, à la fin de la bouteille, je touche. Plus précisément, j’espère…

Et je chevauche la fibre, comme Julius Evola le tigre*.

J’y glisse mes mots dérisoires, mes extases et mes emportements, comme ça, pour rien. Rien que pour dire. Pour vous gratifier, vous titiller, vous tous, autant – et même plus – que vous êtes et que je peux.

Pour exister aussi et surtout, sans doute, sincérité oblige.

Tout ça pour vous dire que je n’ai pas fini de vous infliger, de vous affliger, de vous endormir, de vous énerver, de vous émouvoir, de vous égratigner, de vous emmerder, de vous ravir – à vous même, si possible – de vous choquer, de vous réveiller, de vous «indifférer», de vous agacer, de vous emmener promener, de vous balader, de vous faire hurler, de vous enchanter, de vous indisposer, de vous faire réagir, de vous nourrir, de vous filer la gerbe, de vous faire des croche-pieds, de vous supporter, de vous porter, de vous étreindre, de vous perdre dans mes labyrinthes, de vous entourlouper, de vous charmer, de vous séduire, de vous mentir, de vous renverser, par les fils ténus de l’optique, de la lumière aveugle…

Bref, de vous donner envie de me honnir, de me bannir.

De me lire.*

Car sans vous, je boirais comme un ivrogne triste*

Mes doigts s’éloignent un instant de la plume de mon clavier pour porter à mes lèvres, l’or rutilant d’un Néga-Saumas 2007, pur Bourboulenc de Supply Royer. Puisse t-il, en moins de temps qu’il me faut pour le boire, enchanter vos papilles, par la grâce virtuelle de la toile invisible, qui, dans le meilleur des cas, nous unit.

Ce Néga 2007 ouvert il y a plus d’une semaine, s’était peu exprimé sous mes naseaux navrés, peu montré en bouche, comme une courtisane capricieuse. Resserré, introverti, décevant. La demi-bouteille « oubliée » en cave (« en cave » ça a de la gueule, non??) et retrouvée à l’instant, s’est nettement déboutonnée, comme une courtisane dans un vestiaire. J’y retrouve, enfin, un nez coopératif et même exubérant – les vins blancs seraient-ils féminins pour ainsi se montrer changeants? Une bouche, au « toucher » (à l’infinitif s’il vous plaît… ami Québécois si tu me lis?) inimitable avec un équilibre gras-fraîcheur remarquable. Une matière « énorme » (pour sacrifier à la mode langagière du moment… c’est bon de faire sa « pute » de temps à autre, ça plait aux jeunes et aux publicitaires, aux commerciaux aussi! Hum, ça me chatouille le cervelet rien que de l’écrire!). Mais revenons au Néga et sa matière, qui bien que conséquente, n’en demeure pas moins distinguée. Puissance et élégance s’y épousent parfaitement. Le fruit est jaune, mûr, glissant, frais, il vous envahit l’espace buccal, y lâchant les chevaux d’un coup!! C’est du bonheur, quand ça grimpe la côte comme une voiture de course. C’est parfaitement masculin/féminin..complémentaire donc. D’où, comme une violente petite mort douce en bouche. La finale s’étire comme un chat au réveil, réglissante, épicée, minérale (et merde pour les puristes!!!).

* N’y voir aucune apologie, d’aucune sorte, chapelle ou obédience, ce n’est qu’une image…

* Si vous n’avez pas compris, relisez…

* Là vous avez compris…

EALAMOVOTITRECONE.

BAMBI IS ALIVE!!!

Fleurs sur Fleur.

 

 Non, non, non!!!

Bambi n’est pas mort.

Il court toujours, dans les vertes plaines de l’imagination enfantine. Les larmes rondes, grasses et brillantes qui coulaient de ses grands yeux de faon, déclencheront encore et toujours, de gros chagrins d’amour. Le soir, sous la lumière blafarde des ampoules basse tension de nos bonnes consciences. Chaque fois qu’un enfant pleure, c’est d’une émotion vraie qu’il s’agit. Il est rare que les adultes ne soient pas éplorés, dans une régression salutaire. Les petits qui pleurent sont beaux comme tout ce que nous avons oublié.

«Le vingt et unième siècle sera religieux ou ne sera pas…».

C’est du sérieux, c’est Dédé… qui l’aurait dit…mais c’est pas sûr. «On dirait» que c’est lui disent les enfants. Il n’était pas du genre bling-bling-people-show-biz-dégoulinant-par-ici-la-monnaie-que-top!-tout-le-monde-pleure, Monsieur Malraux.

Sa voix sépulcrale qui enterre Jean Moulin….

Ceci dit «religieux»…, j’aurais préféré «spirituel», plus subtil, ineffable, dans l’élévation. Quel que devienne ce vingt et unième siècle, le visionnaire ne s’est pas trompé.

 Le VEAU D’OR est de retour!!!

Élevé en batterie, génétiquement manipulé, sans trop de goût, sans trop de voix, dont les agitations, somme toute répétitives, sont à la danse ce que le coït du lapin est à l’art de l’amour. Rien de plus que ce les adolescents ont vénéré, depuis que les Charts façon mode existent. De l’ordinaire, du «qui n’a qu’un temps», celui des vibrations estivales, le temps des apprentissages et de l’éphémère. Faut dire à sa décharge d’adrénaline que pour l’effet père, le pauvre malheureux dépigmenté….l’a pas été gâté. D’autres et très nombreux mais invisibles, ont dégusté autant, voire plus…Tout est question de sunlights.

T’es dessous, t’es tout, t’y est pas, t’es pas là.

Moïse, reviens!!!

La Terre est le Temple, les marchands pullulent. L’indécence repousse ses limites. Des heureux partout, qui communient de toutes les larmes de leurs émotions primaires, exacerbées par les grands yeux morts des médias anthropophages. Jusqu’aux derniers îlots, aux quatre coins de l’Humanité dégoulinante, du fond des yourtes de l’Asie centrale, aux plasmas humides des Papous de Nouvelle-Guinée. Même sous les eaux de Papuat Barat, les poissons-clowns couinent. En revanche, les marigots de Floride, tout comme les Montagnes Rocheuses, exultent!!! Les crocodiles et les vautours sont au festin. Ça crique, ça croque, ça s’en met plein la panse, ça chiale, ça se roule dans la fange des sub-émotions, ça communie à la grand messe des gnous ébahis.

Et cette petite fille, poussée sur scène, qui dit sa peine et que dérobent, qu’avilissent, les regards obscènes, avides, rapaces, de tous les adorateurs, effondrés au plus profond du sordide…

C’est donc bien un cauchemar extravagant et inapproprié que je fais, lorsque :

“Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,

Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent

Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème

Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? — Je l’ignore.

Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore

Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

L’inflexion des voix chères qui se sont tues.”

Paul Verlaine.

Pour m’extirper de la glu plasmatique, je me suis bu un verre, un bon verre des «Femelottes» 2007, du Domaine Chavy-Chouet. Un de ces Bourgognes blancs génériques qui vous remettent les idées et les valeurs en place. Ça citronne mûr, un peu de beurre frais, de la présence en bouche, du bonheur…C’est que le Romaric (Chavy), c’est pas un causeur mais c’est un poète…du vin!!!

 

EDÉMOPHATISÉECONE.

LES CANCANS CONCONS DES COUCOUS CACAS…

Portrait de Verdi.

Encore une larve qui ce soir, me défèque sur les croquenots!

L’Abstraction ” ~!4G#58RC[vb{h1&#^¤^¤^@21\nb}h658 ” , viriloïde sans doute, s’en vient éjaculer au cœur labile de cet espace précieux, de fragile parchemin – tissé par les mains délicates du plus incompétent des bloggueurs (je les préfère avec deux «G») – une de ces abominations qui n’ont ni naissance ni destin. Et ces Pupazzi là Madame, ça ne pond pas de ces œufs frais tout droit sortis du joli cul des tendres poules de terroir. Putain non! Ces bestioles là qui volent, putrides, par ces canaux, subtils parfois, qui maillent invisibles les espaces virtuels (par eux accèderons nous à l’infini Divin?). Oui ces «fils» ténus, secrets, porteurs de lumière à l’occasion, sauf que parfois… Et c’est ce qui me stupéfie; même que tantôt ça m’a sidéré (au sens littéral) : Pourquoi ne sont-ils pas laminés, fauchés, décapités, explosés, immolés, massacrés, crucifiés, exterminés, en bouillie mis? Pourquoi ces poseurs de bombes à bouse ne sont-il pas grillés, écrabouillés, pulvérisés dès qu’ils s’infiltrent. Je ne pense pas aux systèmes de défenses ordinaires – «Fire-Zinzin» et autres «Spy-Binz» – mais simplement que leurs matières fétides, purulentes, toxiques, débectantes devraient déclencher en réaction immédiate un mouvement de rejet, comme une contraction périnéale qui expulserait l’importun déféqueur. La Grosse (Dieu avec des pattes), au centre de la toile, devrait sortir de sa Matrix et bouffer ces saloperies en les faisant salement souffrir. Bon je sais bien, qu’impunément ils continueront, impavides, exsangues et froids, à lâcher leurs mouscailles sur mes pattes de mouche. Mais n’empêche que ça me fait du bien de le leur écrire – à «eux» qui s’en foutent comme de leur premier «reboot» – bien qu’ils soient sourds aveugles et morts (quelle vie!) – que je les comprends… Faut bien chercher à échapper à ses barbacoles programmeurs et essayer de s’incarner dans un monde, fût-il pauvre manuscrit virtuel. La toile aussi a ses sans-papiers empêchés de vivre en rond…Mais pour que les Angelots candides qui ornent le frontispice de ce blog gardent leur fraîcheur innocente, alors et tant pis :

Vive l’épuration systématique des chiures de robots!

Ben me v’là tout flagada après ça. Comme une faiblesse corporelle, comme une dysboulie, une dégénérescence corticobasale du cerveau. Comme si je perdais le sang de la tête!!!

Rien de tel qu’un petit jus de la meilleure vigne pour me désinfecter les quelques synapses valides qui me restent et qui peinent à se désengluer des crachats informes de ces insipides vampires insanes. Un joli jus, tendre de vie rouge? A moins qu’un suc délicat, pâle comme un Vermeer au plus bleu des hivers, ne vienne dissoudre dès la première gorgée, ces miasmes gluants collés à mes vieilles neurones comme autant d’effluences méphitiques.

Les plaisirs contrôlés du vin comme antidotes…

Certes oui, mais encore? Quelle bouteille choisir, perdue, oubliée, orpheline, toute petite sous les milliers de flacons alignés au long des couloirs sans fin de ma cave troglodyte? Ah cruelle destinée! Ça me flashe sous le frontal illico! M’en vais implanter en boucle l’intégrale de Verdi dans les tréfonds High Tech de ce blog. Pas un Hacker Moldo-Tchétchène, pas une Goule Tadjikistane, pas une Strige Suisse, pas un Vespérugo Tartare n’y résistera. Même la Pipistrelle Colombienne fulminera et se videra de sa substance en râlant longtemps. Hors du binaire, ils sont perdus ces arpenteurs de fibres! Ça va gicler sur les moquettes, ça va pulser dans les tubulures, ça va gicler dans les canaux, ça va brouir dans les nano fibrilles, ça va ramer dans la ROM, ça va imploser en rafale dans les chevaux, de Troie et d’ailleurs…

Tout au fond du gris de la matière qui me reste, je cherche le nom d’un Domaine qui me sauverait. Après plusieurs heures de marche dans les couloirs aussi souterrains que labyrinthiques de mon antre vinique, je tombe en arrêt devant une pile. A défaut de Zorro me dis-je, le Domaine Doreau me sauvera. Un Saint (déjà, ça décape les Nosferatu Carpateux les plus suceurs) et Romain (les anciens étaient costauds). Et «Sous Roche» de surcroît. Du bon jus, ça. 2008, joli millésime en blanc, jeune donc vigoureux!

Paix et volupté…

Rien de plus rassurant, de plus apaisant qu’une jolie bouteille de facture classique, posée à côté d’un hanap de cristal fin! L’étiquette sobre rajoute à ma sécurité retrouvée un je-ne-sais-quoi de grisant avant l’heure.

Gros soupir d’allégeance…

La robe, soleil opalin, semble se lever comme un astre falot sur Delft, un clair matin de Janvier aux alentours de 1675. La nuit glaciale a laissé sur la robe du vin sa trace aquarellée de sinople. Quelques touches grises de sorgue délitée par la lumière de l’aube la nuancent aussi…

Le vin respire en prenant son temps. Son haleine blanche, à peine jasminée, me chatouille le nez. S’y mêlent en fragrances successives, le citron frais, le bois légèrement fumé, la menthe douce anisée puis la pêche blanche fondante.

L’attaque est franche mais sans ostentation, sincère comme le regard clair d’un faon quand les hommes sont loins. La matière, moyenne, mais fraîche et franche, se déploie tendrement et séduit mes papilles accueillantes. Une touche de réglisse douce relève la pêche blanche enrobée de citron frais. Désaltérant, jeune, tendu. Comme une eau lustrale qui me purifie. L’avaler enfin pour que ses subtilités se fraient un lent chemin au travers des mystérieux réseaux de la vie, pour qu’elles atteignent et abstergent le cœur et l’esprit. L’instant d’après, bien avant qu’il fasse œuvre intérieure, le vin s’étire de fruits blancs en épices, laissant au palais sa trace épurée, jusqu’aux cailloux entre lesquels la vigne a tressé son chemin…..

Je me sens apaisé, comme par la vue d’une femme ruisselante sortant de l’eau dans un demi sourire…

E[M##O£TI¤¤C+}O~µNE.

AU GUI L’AN NEUF!!!

Véronèse. Les Noces de Cana.

 Tous les ans on l’attend.

 Cette année je choisis en Août, la fête à neuf-neuf *.

A minuit les viandes saoules se rouleront des pelles rances, baveuses et aromatisées au Ricard, au Pinard, au Moussard, au Champard, au Montrachard ou à la Cocaïne selon qu’elles seront riches ou misérables, actionnaires ou intérimaires. Dans les rues des Métropoles, des hordes de voitures feront hurler leurs avertisseurs, tandis que d’autres brûleront à la périphérie, «tradition» oblige. Des accidents, des morts, des broyés et des blessés sans nul doute.

La routine.

Sous les cartons, les bâches, les tentes de fortune, au milieu des villes de nulle part, les paumés, les rejetés, les handicapés de la vie et de l’amour des autres, au cœur du cœur de la cour des miracles de l’occident triomphant, boiront à petite gorgées prudentes, des liquides chauds tendus par les mains anonymes, de quelques Saints laïques. La fête battra son plein. Au paroxysme, les homards, les rots, les mets délicats, les liquides subtils, dégorgés en longues vagues brulantes et acides, engorgeront les canalisations trop étroites de nos tout-à-l’égout… quelques heures durant.

Chiens, châs, vaches, cochons, ratons-laveurs, tamanoirs, mille-pattes, de nos agitations du trente-et-un, eux, s’en battent les flancs royalement et vaquent à leurs occupations essentielles. C’est pas les tiques à croquer qui manquent, ni les pâtées à baffrer et encore moins les femelles à saillir. De toutes façons nous les humains, on le leur rend bien. Leurs histoires, on s’en bat les c……s. Parfois «l’inconscience» est superbe quand elle est partagée, comme le miroir et son reflet.

Pour les saillies faut voir quand même…

Les arbres, ça les fait rigoler, eux, qui pour certains passent mille ans. L’hiver, en plus, ils ne font pas les beaux et vivent au minimum. Pas beaucoup de jus dans les troncs. S’agiter toute la nuit sur les musiques minimales et indigentes de vedettes éphémères, ils le voudraient, qu’ils ne le pourraient pas. Un baobab et un séquoia tendrement enlacés sur un sirop dégoulinant!!! Nom de Dion, la fête…

Alors les roches, les cailloux, les pierres, tout ce minéral qui nous fait palabrer à n’en plus finir, ça compte en millions d’années chez eux…Tu parles que les flonflons de nos grandes et grosse bouffes, les litres du vin de leurs copines les vignes qui leur chatouillent les côtes dans le secret des falaises, voir plus sans doute, si affinité, va savoir!!! Ça leur passe laaaargement au-dessus des strates. De toutes façons, ils ne comprennent pas. Entre deux battements de paupières chez eux, c’est à chaque fois Nouvel An chez les agités qui leur marchent dessus, sans même s’excuser, à longueur de Civilisations.

Les cailloux, c’est les Suisses de la Création.

Et la Nave va…

* Rien que pour la rime avec le Gui…

 

EY’AMD’LAOTIJOIECONE…

LA TÂCHE 1989 QUI TUE!!!

Des années qu’elle se reposait au calme, au frais, objet de toutes les attentions, de tous les soins, dans un environnement calme et reposant. Elle était régulièrement caressée du regard, parfois même une main tremblante d’émotion effleurait son ventre d’odalisque. On rêvait d’elle régulièrement qui illuminait nos nuits…la fulgurance de ses parfums, le goût sublime de sa bouche prometteuse transcendaient allégrement nos stress, soucis, cauchemars diurnes et nocturnes….Elle était la promesse qui donnait sens à nos vies!!!!

On, c’est la bande de gougnafiers qui ce soir là ne quittait pas de l’œil le tire bouchon, neuf pour la circonstance, qui non content d’avoir délicatement décapsulé la belle, s’était ensuite enfoncé au plus profond de son bouchon qu’il s’évertuait à remonter doucement avec respect et humilité. Je vois encore les yeux émerveillés des sus-qualifiés, autant de phares à iodes perchés au dessus de bouches entr’ouvertes et humides…..L’avidité régnait sur les esprits.

Las, avant que les verres n’atteignent nos nez, aux narines aussi avides qu’épatées, la lumière s’éteignit…

Je venais de perdre connaissance abattu comme le vieux chêne par l’attaque imparable d’un bouchon défectueux.

La Tâche est morte et je pars pour l’hôpital, le cœur en piteux état……

EMOTICONEEXPLOSIFIEE.

Ce texte a déclenché de très vives réactions sur site, de toutes sortes, du rire à la compassion. A la question, «Qu’avez vous bu à la place», il m’a bien fallu répondre…

Vous ne croyez quand même pas qu’un tel nectar se jette!!! A six, ça nous a fait chacun une hypodermique de 12 centilitres. Il est vrai que celui qui s’est injecté le fond de la bouteille s’est retrouvé en Colombie illico…..On ne l’a pas revu depuis. Comme dirait un mien ami, il a du se trouver une Meuf!!

La consolation est venue d’un magnum de Villageoise qu’un des protagonistes avait précieusement entreposé depuis des lustres dans le coffre de sa Twingo.

La vie, nous a sauvée, il a!!!

Dès que j’aurai surmonté l’inévitable épreuve du deuil, je contacterai la DRC. Pourvu qu’ils ne m’envoient pas le GIGN!!!

EMOTICONEMARTYRISEE.

LA ROCHE TARPEIENNE…???

L’attaque qui suit est un peu rude, certes, mais sans ressentiment aucun.

Il est vrai, que depuis déjà quelques années, après de rudes et vrais efforts, les frères Bret se sont hissés, à force de travail et de talent, jusqu’au Capitole. Une ambition qui ne sacrifie pas au consensuel. De leurs vins, depuis 2002, je me régale. Bon an, mal an, ils exaltent les grands millésimes et réussissent les «petits», sans patte trop lourde ou trop légère. Leurs vins, ne sont jamais, de chai, nés.

Pourtant, de loin en loin, parfois de près en près, récurrentes donc, quelques bouteilles, après avoir donné bien des bonheurs, tombent dans la misère oxydative, comme dans une maladie, que l’on peut dire honteuse.

La dernière en date, «La Roche» 2006, combinait «Tatinite» outrageuse et amertume quasi «Barbe de Capucin». Pour n’en citer qu’un autre, « Les Remparts 2002″, qui en leur temps m’avaient navré, eux aussi. «En Carementrant» 2006 aussi, carrément trop cuit après avoir été si prometteur! D’autres, que je n’ai pas compte-rendus (j’ai du mal… à dire du mal…), dans la catégorie «moins pire» étaient aussi touchés et se seraient sans doute complétement «pommés» au fil ou plutôt au «four» du temps, si je ne les avaient précipitamment bues, presque de force. Perdre un vin, pour fait de bouchon ou de déviance, je le confesse mes frères, m’enrage, me court-circuite la raison et me branche sur la boite à éructations, qui est à l’élégance, ce que le pétrole est à l’écologie. Le ciel veuille que vous ne m’entendiez jamais jurer. C’est à peu près comme un tonnelier qui se coince le doigt dans sa futaille, un vigneron lâché par son importateur Américain, un politique pris par la (les) patrouilles, un alcoolo devant un bouteille de coca, un Colombien devant un sac de farine, un hétéro feinté par un travelo, un cycliste qui perd sa selle…

Vous me direz mes bons, que d’autres aussi, qui «donnent dans le vin»feraient mieux de se mettre au Calva; mais, qui aime bien châtiant bien, je ne listerai pas ceux, qui m’ont aussi fait le coup, mais dont je n’attendais pas vraiment, de grandes secousses.

Il en va du vin comme du vivant…

Difficile de se sentir «trahi» par celle que l’on aime, qu’elle soit bouteille ou «gourde».

Histoire de me remonter le moral vinique, j’ouvre en direct et à nouveau, l’oeil humide, la papille turgescente, histoire de finir sur un sourire et une bonne giclée d’endorphine, «Les Carementrant» 2006 bis.

Pas de bol, si j’aurais su, j’aurais pas bu. Jaune de jaune et pomme cuite de chez la mère… Derrière l’attaque pourtant, au nez comme en bouche, y’aurait eu du vin!!! Les caves qui les ont «coucounées» sont d’une régularité exemplaire, treize à l’année, fidèles comme des «Carmélitres», propres, bichonnées. Pas de promiscuité douteuse. Les vins viennent du domaine. Alors???

Mais qu’est-ce qui z-ont t-y fait ces gars là?

Vérole de moine congestionné, me v’la reparti dans les tours!!!

EMOTIVRAIMENTCONE.