A L’ENDROIT, A L’ENVERS …
Sous le regard quadrangulaire de La De.
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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Dans la pénombre de la lune,
Ombres portées, à la renverse,
Quand la musique me berce,
Terreurs fragiles, au bout des cils,
Mon sang pulse au long des rives,
Et suis si pâle, moi, pauvre endive,
Accroché au mirage tremblant de ta hune,
La houle me prend, me fend, lueurs graciles.
Perles de feu, roses fanées, lèvres gercées.
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Mon viagra blond, tout rond, tes yeux pervairs.
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Tu soupires. Au profond du désir,
Les fruits gorgés, là, allongée à gésir,
Gésier gonflé, chairs de ma vie,
Offerte, lasse, au creux de la nuit,
Qui luit. Maudit. Sur l’écran blanc
Du jour d’opale, volets blanchis
Tes yeux soyeux et se love ton Louvre
Sur ma bouche. Le silence bruyant de ma louve,
Je suis le fou des charmilles ensoleillées.
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Ma via dolorosa, mon la aux yeux de verre.
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Notes d’eaux claires, roulent en l’air,
Lacis gris, reflets dorés, gonflent les chairs,
Le monte en l’air, bandé, prêt à frapper,
Se glisse, lisse, rose, exacerbé,
Entre les plis froissés, ensommeillés,
Ronsard veille, au loin le coq a pleuré,
Les étoiles s’éteignent, le jour délivre,
Les cauchemars quittent les rives de givre,
Ta main s’active, lascive, cœurs desquamés.
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La danse lente des fentes, à l’endroit, à l’envers …
Commentaires sur le journal FB de Brigitte :
Ardashir Mansour Ton dessin est superbe Brigitte, il est vivant, flamboyant, délicat, précieux, félicitations!
Ardashir Mansour L’endroit et l’envers symbolisés dans le dessin sont très tentants à la lecture des vers. Le poème a une belle complexité, il étonne, prend, retourne, bouscule, j’aime beaucoup!
Adrien Rombaldi C’est bon de tomber sur cette forme d’érotisme, j’ai adoré, il y a quelque chose comme un jeu de mikado dans ce poème et le dessin apporte de la complexité, de l’étrange. Il réussit à illustrer un machin quasiment impossible à illustrer. Sauf à être trivial et jeter aux oubliettes toute la palette des émotions exprimées dans le poème.
Zakaria El Idrissi Nous avions été privés de ce type de poésie depuis trop longtemps mais quel retour! Les double-sens, la tension qui monte pas touches, les vers plus explicites au fur et à mesure … Et ce dessin, quel dessin!!!! Il est très beau, évidemment, mais plus que ça ma chère Brigitte, bravo pour le dessin en lui-même et pour la prouesse d’illustration!
Sophia Moretti Une coquinade à la Frataguzzi !!! Super contente de ce retour !
Sophia Moretti Bri, dessin incroyable, une forme de perfection dans ton art, tu comprends ce que je veux dire?
Xavier Finidori Une facette du Frataguzzi qui avait disparu et c’était très dommage! Un super poème, riche, aux images complexes car tissées de sentiments, d’impressions … Et une illustration splendide, tout simplement!
Christian Bétourné Très difficile à photographier les dessins. Là c’est presque parfait.
Forniacceri Afforismo Brigitte tu réussis à faire des dessins mouvants bien que symétriques, une foutue prouesse, beaucoup de talent pour donner vie à de tels dessins!!!!!
Forniacceri Afforismo Un très bon poème, je n’ai pas compris ce que Ronsard foutait là, dans cette débauche aux acrobaties sensuelles, mais il est tout ici bien ici qu’ailleurs!
Brigitte de Lanfranchi Une rose, Ronsard, il existe une rose Ronsard
Christian Bétourné Affo …. Relis la Rose qui ce matin ….
Antoine Gaffori POOOOOOOPOOOOOOOOOOPOOOOOOOOOOOOOO!!!!!!!!!!! DESSIN MAGNIFIQUE! Et enfin un poème à l’érotisme sérieux et déjanté made in Frataguzzi Le Grand!
Brigitte de Lanfranchi Je suis touchée par votre joie en “retrouvant” un poème dans un style que nous ne partagions plus depuis quelques temps, nostra culpa, nous allons en partager plus souvent, promis.Et merci pour votre enthousiasme revigorant face au dessin…
AnneLise Stevenot Mes parents ont des roses Ronsard dans leur jardin, délicates, pastelles…..pas à la robe pourprée comme dans le poème de Ronsard ou de
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AnneLise Stevenot
AnneLise Stevenot C’est tout coquin, tout fin, tout malin, et le dessin , whou le dessin!!!!!!!!
Simon-Pierre Corteggiani Tous ces regards … les amants, hagards, éperdus, fous, à l’endroit et à l’envers, comme dans le poème …
Antoinette de Susini · 2 amis en commun
J’ai fait ma Champolion pour déchiffrer la phrase en haut et je la trouve touchante, un hommage déguisé peut-être … Mais revenons au dessin, ce dessin gerbe de regards, ces reliefs et mouvements dans une mise en page pourtant très classique, je te félicite, c’est une merveille! Et la poésie, on ne comprend qu’en lisant la deuxième strophe, on se sent complice, j’aime beaucoup beaucoup! MERCI!!
Rosine Sindali · 5 amis en commun
Grande beauté dans ce partage, je me sens “petite” et c’est un vrai plaisir
Jean-Baptiste Villanova Ma via dolorosa, mon la aux yeux de verre …. poème aux antithèses émouvantes, ce dessin le couvre comme une peau mouvante, enchanté par ce que je découvre ce soir!
Rosa-Albina de Santis · 5 amis en commun
“je suis le fou des charmilles ensoleillées” mais comme on le comprend!! Des cadeaux précieux ce soir, merci à vous
Camelia Centifolia Mais oui, ça manquait!!! C’est si différent de tout ce qu’on lit, je suis heureuse d’en lire un a nouveau et oui encore, d’autres, plus souvent! Belle construction visuelle, pour le dessin et le poème, dans le poème sa monte crescendo, dans le dessin c’est de plus en plus profond quand on fixe, on se fait avaler. Je suppose que ce n’est pas un hasard, évidemment!
Claudia Mansour-De Santis Trouble. Eclat. Perte de repères. Emoi. Mouvement. Profondeur. Trésor. Peur. Douleur. Perpétuel. Violent. Doux. Je vous livre les mots pour l’ensemble. Comme ils me viennent. Et je vous remercie
Pier Andrea de Santis Grand. Très. Comme vous savez faire et être, souvent. BRAVO
François Mariotti · 3 amis en commun
Certains ont parlé d’érotisme, c’est vrai mais je trouve que c’est réducteur tant ce poème contient de choses plus profondes. Il est traversé par la douleur et quelque chose d’infini ou éternel, je suis bien incapable de le formuler avec acuité! Je crois que son illustration formule cette profondeur mieux que moi, elle raconte beaucoup l’illustration, c’est troublant.
Giù della Guerra Une grande subtilité, le voile est levé mais aucune crudité, au contraire, un aveu, un instant montré pour une éternité vécue. Je crois que sans ce dessin le poème serait comme un oiseau sans ailes, je ne peux les imaginer séparés.
Giù della Guerra “Per lor maledizione sì non si perde, che non possa tornar, l’etterno amore, mentre che la speranza ha fior del verde”. (Dante Alighieri – Commedia – Purgatorio, III)
Jean-Marie Haudepin “Mais toujours le plaisir de douleur s’accompagne.” disait ce bon vieux Ronsard, le vieux que je suis a été touché par votre partage duel.
Marie Sargentini · 3 amis en commun
Quel plaisir de profiter de telles beautés
Maxime El-Bakhr Ce dessin est somptueux. Il a beaucoup de classe et de féminité. J’aime beaucoup quand vous écrivez cette sorte de poésie Christian, vous y excellez, de façon très personnelle. Merci pour ces deux belles oeuvres!
Anto Nia Du Brigitte pour du Christian ou du Christian pour du Brigitte. Tout le monde devrait y trouver son compte ce soir
Et voilà ! Mine de rien, de temps en temps Christian nous cisèle un joyau.
L’idée que toutes ces petites merveilles, textes et dessins disparaissent un jour dans les profondeurs du web me révolte.
Oui, je me répète.