FÈVE BÉATIQUE.
D’après S. Mallarmé. Rêve Antique.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Elle sait ce qu’il lui donne, l’oblongue au bain marie
Doux sanglot déversé durement éprouvée
Comme la folle au nid criant toute inondée
Le baveux sur ses reins pleure bon, elle rit.
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Dans son berceau, vit barbu, feule, l’emplâtre,
La boire, glisser au fond de la vasque éplorée ?
Elle mord le gland vain et se gorge du bellâtre,
Comme la prune, bouillante, du salaud miel craché.
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Son bois qui tel un phasme se posait sur la chose
Comme une turne brûlante, un cilice en l’air :
Te rends, ô lune pâmée ! Berce de ton sein, ose
Ta main qui sait qu’un leurre accule, à tout leurre pervers.
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Elle sait ce qu’il lui donne, l’oblongue au bain marie
Doux sanglot déversé durement éprouvée :
Comme la parque au sang, liane à jamais rêvée,
Se méprend son soudard sous ses beaux flancs rosis.