MARIA CALLAS A PEUR.

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La Diva de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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La douceur coruscante du métal en fusion,

L’or et le rouge, veines griffées, déflagration ,

Le ciel noir tonne, hurle, larmes sur les joues,

Diamant, quartz, jade, lapis, pierres des fous.

Maria Callas balance.

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Cristal et soie, averse forte peignée de joie,

Croches ultimes, térébrante beauté,

Casta Diva, ah ! mort de moi ! ta voix,

Les biches s’abreuvent, apaisées, regards fanés.

Maria Callas s’élance.

–—

Et au dehors, épées brisées, ton soleil pâle

En rafales, un pur éclair. Là-bas près des mystères,

Les bateaux livres, oeillères amères, noires chimères,

Colère, ta hanche couleur de râle, pauvres vestales.

Maria Callas relance.

–—

La nuit se meurt, le lourd chant roux des heures,

Au-delà des espaces, à l’unisson, sans heurt,

Glisse sans artifices, brûle les interstices,

Les roseaux gris, les loutres plumes et leurs pelisses.

Maria Callas nuance.

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Plomb coule, fondu, âmes perdues, au purgatoire,

Boutres glissants sur les flots verts des golfes, là-bas,

Dunes brûlées, marais salés, ibis mon roi,

Houris pâmées, loukoums sucrés, sacrés ciboires.

Maria Callas a peur …

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