D’HUMEURS ET DE LANGUEURS.

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La De a le blues.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Un ciel d’eau grise, de plume, de duvet et de plomb,

A faire pleurer les corps au fond des puits sans fonds,

Quand la terre est gorgée d’humeurs et de langueurs.

Et la mer disparaît et l’horizon se brouille

Les fantômes surgissent, les sinistres dépouilles.

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Plus une âme ne passe, les corps sont au déni,

Plus un son sous la brume, et s’apaisent les cris,

Dans les cieux étouffés l’azur a disparu

Les silhouettes tremblent quand le ciel se répand,

Les vies au ralenti, plus de souffle battant.

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Aucune ride sale, la mer est de métal,

Éole ensommeillé et les femmes létales

Sont glacées, sidérées, vols de poules mouillées.

L’oeil ouvert du cyclope, un volcan de mercure

Les bibles ont perdu leurs belles enluminures.

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L’automne a disparu, et ses rousseurs fanées

Ne jonchent plus les rues, le temps s’est dilué.

Dans les villes distendues les passants ne sont plus,

Le temps, soupe brouillée, les saisons, déraison,

Les hommes vont gémir à ternir leurs blasons.

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