QUE NULLE NE GOBE …

Désert de Gobi,

Que nulle ne gobe,

Quand j’aimerais tant,

Ton corps pesant,

Assis, sur

Le rebord

De la fenêtre,

A regarder

Mes yeux,

Si lumineux,

Devant

Ta main ardente,

Qui bafouille

De plaisir …

  —–

Cavale

Démoniaque,

Dressée

Sur tes

Ergots fumants,

Tu cries

Et tu tempêtes.

Te souris

Tendrement,

Diable fumant.

Le calumet dressé

Vers ton autel

Profane,

Tu fulmines

En bavant …

  —–

Défroqué,

Prêtre fou

De tes charmes

Envoûtants,

Je donne

A ta bouche

Qui supplie,

La plus belle

Des hosties,

Qui croque,

Puis fond,

Sous ta dent …

 —- 

Ta langue,

Papilles dressées,

Turgides,

Quasi exsangues,

Tant le rouge

Est à ton front,

Délicate

Et gourmande,

Se régale,

De l’obélisque

Tendre,

Qu’elle enroule

Comme à Memphis,

L’offrande

Tendre …

 —– 

 J’étais à l’Esplanade

Un invalide,

Place Vendôme,

Tu m’as entraîné,

Dressé,

Roide

Décompressé.

Mât du cirque

Des amours folles,

Mât de cocagne

Des désirs

Exacerbés.

Ma reine,

Néfertiti

En majesté …

 —–

A me prendre

Et me reprendre

Encore,

Tu t’es évertuée.

Pressé,

Vidé,

Anéanti,

Jusqu’à l’épinière

Tu m’a pris.

Donné, je t’ai

Coeur éclaté

Reins brisés,

Âme ravie …

 —– 

Lapis

Lazuli,

Mon cœur,

Ma vie …

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