Littinéraires viniques » POÈMES EXACERBÉS …

ME REGARDE À MOURIR …

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Sous le regard de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Je me parlerai de toi de ta part,

Lave brûlante qui me glace les sangs.

 Sur les flancs décharnés des volcans éruptifs,

 La sève hurlante de mes feux mal éteints

 Corrodent ta peau de soie.

 Je vole, cavale géniale aux doigt ourlés de sang

Qui me griffent à hurler.

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 Les hautes solitudes des cœurs voilés

 Exaspèrent les parfums lents

De tes chairs grumelées

Qui poissent mes nuits blafardes

De leurs promesses absentes.

 Sur les orbes opalescentes de tes fruits inconnus,

 Au dos cambré,

Au souffle retenu,

Je ploie, l’échine tendue,

A me rompre les reins.

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 Le jade rutilant de ton regard cruel

Me crève les yeux

Quand tu me ressasses,

 Juteuse radasse.

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 L’œil de tigre aux lueurs méphitiques,

 Hystérique,

Me regarde à mourir …

DÉFLAGRE !

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Dans la tête par La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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Je regarderai le bruit lisse des eaux sur les roches du rivage.

Au loin le monde tonitruant. Depuis l’aube des aubes, à la seconde

où l’invisible est devenu visible,

quand la terre a souri dans le noir sidéral, dégagée des glus de l’inexistence,

la lumière fut.

Et la violence corrosive a fait son lit dans les amas mous des cervelles tremblantes,

dans le secret des os épais, sous lesquels,

dans l’absolu des ténèbres,

jaillissent les salves térébrantes.

J’écouterai le jus épais du soleil levant sur les reliefs innocents.

Jamais elles ne se taisent les langues de feu échappées des aciers luisants

des crépuscules, jamais ils ne s’apaisent les dévastateurs

de la beauté du monde,

jamais ils ne cessent de se repaître.

Sous leurs crocs déchirants, les chairs éclatent. Les yeux crevés

déversent le regard des souvenirs,

le miel des tendresses disparues éclabousse la mort. Les rires éclatent,

les femmes pleurent et les enfants se cachent.

J’entendrai la couleur intense de l’azur étincelant.

Sous la poussière jaune, sous les vents des ventres éventrés de tous les déserts,

d’incessantes colonnes de ferrailles grinçantes, aux griffes acérées,

lacèrent les paysages.

Je mangerai le croissant chaud de la lune au réveil,

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Je boirai le chant des oiseaux de tous les blancs matins humides.

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Déflagre ta rage à la face des basaltes immémoriaux,

Laisse la main de lait apaiser ta colère,

Prépare toi à nager dans les nuages dilacérés.

What do you want to do ?

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ALORS NOUS DANSERONS.

Alors nous danserons avec les arcs-en-ciel de La De.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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Un jour que je n’avais plus d’âge, le mal courant m’a rattrapé

Un soir que je n’étais plus sage une plume d’encre m’a piqué

Comme une douleur douce dont je ne suis plus sorti

Dans l’encre de la seiche je me suis englouti.

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Irrépressible envie, besoin de voyager

Dans les mondes invisibles où règne l’étrangeté

Où la mort est la vie, la vraie, la délivrance,

Où la raison s’efface devant l’exubérance.

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Alors je suis parti loin des rivages calmes

J’ai remonté les fleuves et j’ai chaussé les palmes

J’ai rencontré la mort est ses beaux yeux de jais

Son sourire d’ivoire, sa morgue et son palais.

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De grands singes m’ont souri, sur les ailes poudrées

Des papillons gracieux j’ai visité le monde,

Les monstres de tous bords attachés à mes basques

Les vouivres, les succubes, les anges, la tarasque.

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Aux confins des déserts où la soif m’a saisi

Dans les plaines sans fin, les collines et les lits

Des rivières asséchées où j’ai trempé ma plume

J’ai rencontré le diable sous ses plus beaux costumes.

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Un jour que je nageais dans les eaux de l’oubli

Ramant comme un pauvret en mal de paradis

Une sirène pâle, cachée sous ses cheveux

M’a regardé en face et j’ai connu les feux.

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Mais il va bien falloir qu’une nuit d’argent terne

La mort ma tendre amie éteigne ma lanterne

Alors je partirai loin des miasmes du monde

Au paradis des fous j’attendrai que ma blonde

Tire sa révérence, s’envole et vagabonde.

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Alors nous danserons avec les arcs-en-ciel.

ET JE TREMBLE POUR TOI …

Illustration de La Folle De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Ces femmes qui ne que sont des filles,

Affublées, provocantes, légères mantilles,

Me laissent sans voix et sans désir,

Mais la fille, jolie, qui est juste zéphyr,

Et fille aussi, lascive et fière,

Me met le cœur et l’âme, hors bière,

Aux fêtes rares des amours confites,

Elle, oui, frémit et me convie,

A me perdre, je veux, aux confins de ses yeux

Qu’elle a grands, limpides et si bleus …

——

Douceur lycanthropique, lave exsudée,

Organsin fragile, orages déversés,

Gestes gracieux, incontrôlés, énamourés,

Qui me tendent les bras, et toutes leurs vallées,

Profondes, brumeuses, goûteuses, inexplorées,

J’y tombe, m’y perds, m’y glisse, et m’y évade

Quand, pauvre hère, perdu, honteux, en rade,

J’allais, âme partante, voler vers d’autres mondes,

Bien au-delà des fins, des mappemondes,

Loin de tes fruits, tes orbes, tes courbes rondes …

——

Tu me regardes comme une enfant perdue,

Me prends, me donne, comme ta main tendue,

Me caresse, ta voix gratte à ma porte,

Qui claque, béante, sous le vent qui te porte,

J’exulte, interdit, me perds, m’oublie,

Quand, innocente, tu me retrouves, ma louve,

Me dis que depuis que les mondes ont jaillit

Des profondeurs, des magmas et des lits,

Des visages, des corps qui ont comblé ta vie,

Enfin tu sais, ce que veut dire aimer.

——

Alors je jette au vent mes oripeaux blanchis,

Me dépouille de la rouille, de mes amours rôties,

Je hurle à la lune combien j’étais meurtri,

Fracassé, désolé, aride et foutre de pie,

A toi, si rouge sous ta pâleur, je crie,

Qu’à l’heure où sonne le déclin de ma vie,

J’emmerde les catins, les animaux aux poils drus,

Les boues figées, les eaux sales et les dards pointus,

Les extases, les glus et les dondons dodues,

Tu es là, tu trembles, et je tremble pour toi …

——

Mon quartz, ma lumière, l’obsidienne,

S’est muée, j’aime ta lune pleine …

COMME CE PAYS EST BEAU.

Les chats chats de Brigitte de Lanfranchi.

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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.

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Comme un chat bleu caché sous un châle rouge

Un matin de craie blanche éventré par le vent

Au milieu des forêts aux verts désenchantés

Solitaire et heureux comme un moine en extase

Moustache de crin tendu, quand rien ne bouge.

L’immaculé meurtri allongé sur le flanc

D’un rêve aux antennes brisées désabusées

A regardé le chat de ses yeux de soie lasse

Sur le tapis laineux des neiges inaltérées.

Comme une odeur de paix étrangère à la terre

En ce lieu secret la lune luit sur l’océan

La tempête est tombée les arbres se reposent

Le ciel noir s’est vidé, les yeux bordés de cernes

Ont souri à nouveau comme deux éclats de verre.

Rien même ne tressaille dans le creux du divan

Le temps est arrêté les vers font de la prose

Les cœurs sont endormis au fond des lits en berne

Et le silence est doux le soir au bord de l’eau.

SUR LE SOFA DES FEMMES.

Par la grâce du Chaman de La De.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Sur le sofa des femmes je me suis allongé

Leurs ventres respiraient bon la sauge fraîche

Veloutés et bombés comme des tambours tendus

Les fanfares à venir chantaient des airs guerriers

Dans un demi-sommeil je caressais leurs culs.

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Toutes les soies de Chine sur leur lit répandues

Les fragrances ombreuses des maquis inconnus

Les ombres disparues des plaisirs sous mes doigts

Qui s’agrippaient crochus à leurs seins plumes d’oie

Et leurs regards perdus tout là-haut au dessus.

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La nuit était profonde et mes rêves de lait

Coulaient comme des fontaines, désaltéraient ma bouche

Je volais sous leurs ailes, croquais des cons salés

J’étais heureux tel dieu, elles caressaient ma souche

De leurs yeux de rubis sourdaient des diables laids.

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Les étoiles traversaient le ciel, et le nuage

De jais, jamais ne se montrait. La nuit était

Sombre et limpide, je n’avais plus de nom,

Ni souffle décadent, elles étaient blanches et pures

Plus de troubles épais, plus de pensées obscures

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Puis le soleil violent a brûlé les toits gris

La chambre des mirages a perdu ses vertus

J’ai vu par la fenêtre voler un colibri

Son poil était si noir que j’ai perdu la vue.

Au royaume des songes j’ai bu le vin de Lie.

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LES NASEAUX FRÉMISSANTS.

L’énigmatique Hécate de La De.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Sombre nuit que ce jour, la terre est à la peine.

Le soleil fleur de ciel aux pétales blessés

Caresse les collines aux rondeurs dévastées

Les arbres dénudés par des torrents de haine

Gémissant et hurlant à la face du monde

La vie aux yeux crevés, la pauvre vagabonde

A perdu ses couleurs et son rire se meurt.

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A la fontaine bleue les eaux devenues tristes

Ont perdu leur éclat, leur chant pâle et sinistre

Effraie la salamandre, la mésange nonette

Et même le renard aux grands yeux de poète

Blotti sous les taillis se meurt de peste noire

Sa langue rouge sang aux écailles d’ivoire

Sur l’ambre de ses yeux se reflète l’horreur.

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Les fleurs se sont fanées, les plaines sont désertes

Les chevaux se souviennent quand les herbes étaient vertes

Quand à perte de vue toute crinière au vent

Ils galopaient joyeux sur leurs sabots d’argent

Les naseaux frémissants des étalons joueurs

Respiraient les parfums des juments en sueur.

Dans le ciel d’outremer planaient de beaux flâneurs.

LE PETIT CHAT EST MORT …

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Il est pas beau le chat de La De ?

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Les guitares, sons désaccordés. Aux pieds gelés

Tout au fond des souliers, les ongles calcinés

Saignent comme des gorets aux dents déracinées.

La montagne est pelée, les arbres fatigués,

Les feuilles désargentées, et les gens, fauchés

Comme les blés ne sont plus dorés, même à Béziers.

Les lustres entamés par les rouilles, délabrés,

Les requins sont jetés par dedans les fossés,

Les lumières ont pleuré des larmes désarmées,

Les mers bleues avalées et les récifs griffés,

Le petit chat crevé, la souris anémiée,

Les greniers sont vidés des derniers grains de blé,

Les soupirs sont fanés, les amants enterrés,

Au fond des trous percés par des cafards mâchés.

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Regardez comme je sais arracher vos goussets,

Vos montres arrêtées ne peuvent plus chanter.

Dans la brume glacée, les gorilles désossés,

Au désert crevassé, les grenouilles emportées,

Les lacets sont plumés, les poules sont gavées,

Sous les dents carnassières, un oiseau a craqué,

Dans la nuit désertée, des femmes vont pleurer,

Des enfants assassinés, des aveugles châtiés,

La lune sera cachée derrière les rochers,

Au loin, de la fumée, il est temps de rentrer.

Et dans les bars bandés, les putes seront bondées,

Le tramway violet, les busards déplumés

Ont volé tout là-haut, et les étoiles perchées

Sur des mâts de misère ont perdu leur cachet.

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Les impasses, noires de minets défigurés,

Ont perdu leurs quinquets, leur boue et leurs pavés,

Gavroche démissionné, Jean Valjean dépassé,

Eluard est paumé et Desnos est brisé,

Regardez comme je vais le long des contre-allées,

L’herbe n’a pas repoussé après qu’on l’a fumée,

Aragon a voté et Prévert a roté,

Colchiques dans les prés, les yeux seront crevés,

Les rasoirs affûtés, les homme dépités,

J’ai chanté tout l’été comme la cigale l’a fait,

Et je suis harassé par ces rimes à hurler,

Les canons sont limés, les filles sont tirées,

Par les cheveux tressés des chevaux bien coiffés,

Le petit chat est mort, Molière l’a tué.

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Allez viens avec moi, il est temps de partir,

Là-bas où les nuages sont plus doux à mourir …

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NON MAIS T’AS VU !

 ©Texte et dessin Christian Bétourné. Tous droits réservés.
Non mais t’as vu comment tu causes,
T’as rien à craindre, y’a plus d’kolkhoze,
T’es qu’un p’tit bourge en pleine sclérose,
Avale ta soupe et mets en pause,
Ou t’es parti pour une thrombose.
Y s’passe rien, et toi tu oses !
….
Chic, v’la les soldes, j’vais m’régaler,
Je vais m’en foutre à ras le nez,
Des fringues, des livres, des gros nénés
Faut qu’j’me remplisse à en crever
C’est l’seul moment de vérité
Avec les pâtes et l’cassoulet.
….
Mais qu’est-ce qui t’fait courir comme ça,
À dégoiser ton blablabla,
T’as vu ici, t’as vu là-bas,
Comment ça crève à tour de bras,
Putain Martin, fait chaud papa,
Ferme la fenêtre, enlève tes bas.
….
Lâche ton caddie et vive la mer,
Ferme la portière, sois pas amer,
Il était beau mon légionnaire,
La plage est là sous les vulgaires,
Comme il fait chaud, ouvre le frigo,
Non c’est ma place, pousse toi Toto !
….
Non mais t’as vu comment tu causes
On va crever, et y’a qu’ça d’vrai !

 

 

 

 

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DANS LA CRYPTE, OUBLIÉ.

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La De fait sa Vlad.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Sur les sommets noirs, le soir, plane Dracula,

Le catafalque lugubre file au ras des monts,

Mors aux dents, sous le fouet, les cavales folles

Ramènent le maître blême aux entrailles du château.

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Loups aux crocs qui claquent, chauves laids qui sourient

De toutes leur âmes mortes, honnies, brumes létales,

Démons, sorcières, goules, chairs pâles et lustrées,

Ombres immenses, flambeaux éteints, miroirs ternis.

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Au pied des tours maudites de son château lugubre,

Toutes les bêtes fauves, regards hallucinés,

Pupilles dilatées, iris de cuivre tigre,

Hurlent à l’unisson, horrible soumission.

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Babines humides et salives fétides,

Pelisses hirsutes, légendes infernales,

Des puits noirs sans fond enfin remontées,

Aux pieds du maître impavide, domptées, elles s’ébrouent,

C’est le temps des turpitudes, des miasmes, de la boue.

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Le peuple des maudits, des chassés, des infâmes,

Enfin réuni, rêve de bouter les dames,

De déchirer leurs antres, de boire à leurs sources,

Au graal écarlate de leurs chairs fragiles.

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Lui qui fut Vlad du temps bien avant les corbeaux

Quand les fleurs rutilaient au salon des amours,

Atours, velours, rires d’enfants des beaux amants,

Sous le ciel pur, le soleil rouge ne brûlait pas.

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Le sang chéri maudit des petits êtres frais,

A boire chaud, à même les artères déchirées,

Aux gouffres béants sous la dent, ivoire qui croque,

Lycanthropes velus ou succubes infernaux.

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Espoirs de lait perdu, soie des regards nus,

Robes qui glissent, escaliers dérobés,

Quand le soleil brillait dans le regard bleu reine,

Elle qu’il aimait entendre respirer, à mort.

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Les blancheurs vénérées, le cristal qui tinte,

A ses lèvres humides, goûter son âme douce,

Perdre la mort qui rôde, gagner l’éternité,

Il pleure dans son tombeau, les fleurs sont fanées.

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A hurler de douleur sous les terres amassées,

Depuis des lustres. Éteint au milieu des ténèbres,

A chasser l’amarante des nourrissons déchus,

Les vierges se sont pâmées sur leurs gorges funèbres.

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Il aurait tant aimé n’être alors jamais né,

Avoir pu, avoir su, échapper au destin,

Glisser entre les failles du temps des mortels,

Et n’avoir pas connu la sorcière aux dents longues.

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« Diable de feu au regard de braise folle,

Lucifer mon frère, quand tu t’es effondré,

Que n’es-tu passé loin, plutôt que de me prendre,

J’aurais bien voulu vivre les fortunes humaines !».

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Et ce rêve effrayant, ce bonheur qui l’obsède,

Elisabeta se meurt, nul pour l’empêcher,

A la mordre à mourir il n’a pu se résoudre,

Alors il se morfond le diaphane empaleur.

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Combien sont disparues toutes ces jeunes années,

Quand la mort faisait peur, quand il la redoutait,

Et ce vent qui coulait dans les cheveux des femmes,

Quand il croyait que Dieu n’était que pure bonté.

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Il se voyait alors, belle plume et grand cœur,

Se promenant au bras d’une pâle crinoline,

Organdis frissonnants, rose et bonne mine,

Et des brassées de fleurs de soleil et de joie.

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Las, plus de trépas ni de cœur pieu qui lâche,

L’éternité encore, ultime punition,

Et le noir absolu, le doux soleil nié,

Les miroirs se fendent, les ombres disparaissent.

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Maintenant il rugit comme un damné qui meurt,

Il a maudit le sort, il aurait tant voulu

Anéantir Dieu et ses anges terribles,

Et retrouver le temps de ses amours goulues.

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Le temps n’est plus, Dieu l’a trahi, rêves perdus,

D’un pieu pointu sous le sein nu, regard voilé,

Fontaine de sang rouge, comme un porc, étêté,

Sous la crypte glaciale, affamé il triomphe.

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Dans ses yeux effrayants, un ange s’est miré …