MA CARAVAGÉE.
La De en piqué.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Ma Caravagée épique abeille bleue
L’azur lumière aiguë à l’obscur de tes yeux
Hiver sérieux brumeux lourdes morts offertes
Il fait si froid si cru à clouer la fenêtre.
Aux arbres en squelettes pendent les silhouettes
Des amis de Villon décharnés à la lettre
Tous les mots oubliés des amours de vélin
Et les regards éteints crevés des cristallins
Les soleils adoucis au pinceau de Vermeer
Les azuleros cinglants l’astre de Grenade
Les naseaux écumants le fumet des manades
La terre est au silence les couleurs dissoutes
Les platanes figés le long des longues routes
Qui mènent à la mer. Dans le silence salé.
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Humeur déliquescente et le spleen remontant
Du ventre des vieux livres souvenirs entêtants
Aux chairs déchirées aux pages décortiquées
Les ronces épineuses fichées aux os des âmes
Les souvenirs perdus sur la mer qui brame …
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Les larmes ont séché un grand rire a jailli
Le tissu du grand ciel s’est ouvert tout en bleu.
Superbe!
Bzzzzzz pikkkkkkk en plein dans le mille! J’ADORE
“Les ronces épineuses fichées aux os des âmes”, des mots comme des flèches, il faut bien un oeil doté d’un dard d’airain pour lutter contre ce spleen magnifique!
Toutes ces images, chaud et froid, immobilité et énergie, mort et vie, dedans et dehors, partout, et l’espoir, enfin, en fin, dessin prouesse, encore une fois, illustrant et ajoutant, encore une fois