COMME CE PAYS EST BEAU.
Les chats chats de Brigitte de Lanfranchi.
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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.
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Comme un chat bleu caché sous un châle rouge
Un matin de craie blanche éventré par le vent
Au milieu des forêts aux verts désenchantés
Solitaire et heureux comme un moine en extase
Moustache de crin tendu, quand rien ne bouge.
L’immaculé meurtri allongé sur le flanc
D’un rêve aux antennes brisées désabusées
A regardé le chat de ses yeux de soie lasse
Sur le tapis laineux des neiges inaltérées.
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Comme une odeur de paix étrangère à la terre
En ce lieu secret la lune luit sur l’océan
La tempête est tombée les arbres se reposent
Le ciel noir s’est vidé, les yeux bordés de cernes
Ont souri à nouveau comme deux éclats de verre.
Rien même ne tressaille dans le creux du divan
Le temps est arrêté les vers font de la prose
Les cœurs sont endormis au fond des lits en berne
Et le silence est doux le soir au bord de l’eau.
De bonnes idées, mais on ne sent pas le fond de ton être, ce qui travaille et souffre et désire. Sur la forme, trop d’adjectifs, l’envol doit venir, à mon avis, de l’agencement inattendu des mots.
Enfin, la poésie aurait-elle besoin des images ? Je ne crois, les mots évoquent, puisqu’il y a un rapport toujours biaisé entre le mot et la chose, donc je ne vois pas la nécessité de leur accoler des images. Au contraire, c’est, à mon avis, diminuer leur force évocatrice.
Ceci dit, en toute conscience que la critique est aisée…
Sans doute…
Très beau poeme digne de lamartine… les chats sont adorables.