TORQUEMADA IVRE.
Le Torquemada torturé de La De.
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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.
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Sur les terres infestées, le soleil effrayé,
L’œil crevé du Cyclope désolé a sombré.
Torquemada ivre, les goupillons sanglants
Ont hurlé au ciel pâle le nom sali d’un dieu
Sourd comme une roche dans le profond des cieux.
Les corps blancs éventrés, éviscérés, béants,
La terre brune a rougi, le soleil délavé
A juré sur sa vie de ne plus se lever.
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Sur les eaux rugissantes le soleil est tombé,
Dans les cœurs la folie s’est emparée des âmes
Ivres de joie noire des hommes aux cœurs infames,
Dans les déserts brulants où régnait Abraham,
Comme le vent aux yeux vairs la mort s’est engouffrée.
Le silence implacable comme une lame forte
La vie a disparu, les eaux de la mer morte
Ont glacé le soleil, sa lumière a fané.
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Le ciel bleu d’azur pur s’est chargé de vautours,
Des nuages de feu, comme des culs de four
Ont embrasé les anges qui volaient alentour,
Des dragons en furie ont surgi des enfers,
De leurs gueules écarlates les laves des volcans,
Mêlées aux pluies acides, aux tempêtes de sang,
Ont dévasté les airs, le ciel devenu blanc
A déserté la terre et le soleil mourant.
Comme toujours un poeme qu’on lit et relit tellement il est ambigu.
L’illustration rappelle beaucoup le peintre Picasso.