PAUVRE LAPIN FOOL …
Un câlin cool
Avec un lapin fool
Qui rit en silence,
Te pousse et se lance
Entre tes reins,
S’en va et s’en vient,
Fleurit son romarin,
Sur le jasmin
De tes seins …
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Et ta bouche de houri
Se pose sur ma main
Griffe, gratte
Et grogne, rogne
Sous le bout de ma gratte,
Voluptueuse ratte,
Et voilà que ma pogne
Caresse la souris
Sans attendre demain …
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Tu roules et tangues,
Sur ma langue
Tu t’ébroues,
Te rebiffes
Et me secoues
A grands coups,
Quand j’ose
Pousser la chose
Jusqu’au bout …
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Sur tes seins ronds
Qui baillent à la lune,
Accrochés à ma hune,
Deux pompons roses
Clignent des yeux,
Quand je crie et houspille,
Je frémis et tressaille
Tout au fond de tes entrailles
Moi, la dernière des racailles …
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A fendre ta broussaille
Je m’évertue, dans ma glu
Scintillent les étoiles,
Dans tes yeux qui se dévoilent,
Sale gueuse dépoitraillée,
Et les melons tressautent,
Mûrs, au jardin des rocailles,
Alors, je te regarde au fond,
Et ripaille pour de bon …
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Tes pompons tout énervés
Se mettent à gonfler,
Fragiles, et tout enflés
Comme deux baudruches
Ballantes au ciel d’été.
Tu es mon autruche
Aux plumes tremblantes,
Ma belle énamourée,
Et ta peau de perler,
Fille de peu, ma fée …
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Je t’aime à en crever …
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Sur la grève déserte,
Je me suis réveillé,
Mon cœur à marée basse,
Sinistre connasse,
S’est arrêté,
Le sable l’a grippé,
Et ton corps d’organsin,
Tes hanches de bonasse,
Et tes reins, ton cœur, tes seins,
Se sont envolés …
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Et roule la houle,
Pauvre lapin fool.