LES COEURS A L’AMBLE PUR.
La De circonvolue.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Le serpent endormi a digéré sa queue
Son œil s’est entrouvert, dans l’ombre il s’est blotti
La corolle d’épouvante aux écailles dorées
Et la terreur est rouge et le ciel est râpeux
Sur les sables d’or fin le soleil à midi
L’ombilic a sourit dans la chaleur ambrée.
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Au profond des abysses où la lumière est morte
La sirène saignante nage dans le velours
Le silence est soie noire les algues au désespoir
Mais le sel dans l’eau sous la pression si forte
Les chairs tuméfiées comme hier comme l’amour
Des oiseaux déplumés un jour qu’il faisait soir.
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Le ciel de peau trop bleue sous les nuées soupire
De grands oiseaux légers aux ailes écartelées
Sous la brise légère la poussière a poudré
Les lèvres purpurines des goules et des vampires
Dans la vallée obscure loup-garou a feulé
Les coeurs à l’amble pur des pleurs sous les désirs.
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Un rire de crécelle comme une lame dure
A fendu les espaces, brisé les carapaces.
Un lombric a glissé à l’ombre des tortures.
Que c’est étrange et prenant. Des tournures atypiques et l’impression que tout n’est que hurlement. Et cet être unique et multiple qui se replie en lui-même. Ce dessin me plait beaucoup, une interprétation fine du poème.
Je trouve la poésie plus sonore que d’habitude, je me sens prise par le cri de crécelle et j’ai envie d’être ce serpent enroulé mais je ne peux pas fuir
Le dessin est somptueux
Du rouge et de l’or. Liquides et ciselés. Dans les mots du poème et dans les volutes et écailles du dessin.
Bonsoir Christian, j’ai eu envie de dire chez toi ce soir, changer mes habitudes. J’aime beaucoup l’ensemble, les cris, les images qui se faufilent dans l’esprit, la peur. Et les gouttes d’or, de paix, que je retrouve dans l’illustration, silencieuse mais puissante et mystique. Et je m’en vais même coller mon com dans le blog, c’est un soir de révolution pour moi!