LE MONT PELÉ …
Pouvoir,
Vouloir,
Surseoir,
Tanguer,
Hésiter,
Sauter
Pieds joints,
Dépoitraillée,
Franchir,
Blêmir,
Paupières crispées,
Glisser
Dans les eaux
Froides,
Agitées,
De l’aventure
Évitée.
Sourire …
Sur les sentiers
Désolés
Des espaces
Inconnus,
Elle s’en va,
Tralala,
Joyeuse,
Inquiète,
Le regard
Encore tourné
De l’autre côté,
Ne sachant plus
Quel sein
Donner.
Cambrée,
Mouillée,
Givrée,
Désolée
l’âme au coeur …
Il y aura
Des roses
Dépareillées,
Aux pétales
Tourmentés,
Des chiens
Furieux,
Aux crocs
Sanguinolents
Qui croqueront
Tes chairs
A pleines dents,
Bavants
Hurlants,
Aux yeux,
Injectés
De sang.
Des doigts
De soie,
Sur ta peau
Hérissée,
Affolée,
Électrisée.
Dans ta bouche
Entrebâillée,
Ils glisseront,
Curieux,
Prendront
Ta langue,
Ta voix,
Tes mots,
Rouges
Comme des flambeaux,
Au vent joyeux,
De tes yeux
Amoureux …
Tu oublieras,
Qui tu es,
Deviendras
Ce que tu
N’es plus,
Chapeau pointu,
Ne seras plus,
Femme folle,
Ouverte
Au gland
Précieux
Qui te,
Oui, qui te,
Fera oublier,
Qui tu as,
Remords
Moi encore,
Crucifié …
Au moins sais-tu,
Boule de pus,
Ne plus puruler.
Que vouloir
Tout avoir,
Ne pas choisir,
Ne pas laisser
Ton cœur
Flotter,
Laisse
Ton âme
Pourrir,
Ta chair
Noircir,
Ton cœur
Blêmir ?
Sous tes oripeaux,
Asticots,
Cafards
Et regrets,
Dévorent
Ta vie.
D’un geste
Lent,
Au rond
De ton flanc,
L’aiguille
Effilée,
S’est enfoncée,
Souffle
Glacé,
D’un geste,
Désespérée
Elle t’a
Crevée.
Tes chairs
Tuméfiées
Hurlent
A la nuit,
Le chant
Sanglant
De mon
Gland
Exsudant …
Sur le sommet
Du mont
Pelé
Me suis
Décomposé,
Le temps
Me tue,
Pauvre
Sangsue.
L’éclat
Des vers
Ensanglante
Ma vie,
Aigues-marines
Perfides,
Languides,
Rêvées
Que les diables
Vous prennent
A tout jamais …
Cette “héroïne” (je la vois comme une héroïne superbe et fragile) m’émeut Christian…
La gueuele de loup que je suis aime beaucoup… S’emplumer la foufoune me semble éloigné du propos mais la photo est charmante 😉 Poème d’amour, de vrai amour!
Une fragile princesse perdue dans les vents, j’en suis tombée amoureux!