JE SUIS UN NABAB AUX AMERIQUES
Adieu fiers Empereurs Moghols
Esprits des steppes, Génies du Temps,
Aigles des neiges, flèches de vent,
Je suis désormais le Seigneur des Fols.
Oubliés palais de dentelle écorchant les falaises
Mausolées d’ivoire, temples fous, dieux de glaise.
Je trône au sommet des tours me moquant des Cieux,
Je suis de ceux promis aux avenirs radieux.
J’investis, je thésaurise, Capitalise,
A pleines poignées je dispense et dépense,
Confiant, prodigue, je fanfaronne,
Ivre, sourd, aveugle, je m’abandonne …
Holding, Dumping, Lobying,
Je suis le Roi, c’est moi le King !
Les avides vampires de Pennsylvanie,
Les rusés vautours de Californie,
De l’arrogant Rutilant se sont moqués,
L’amadouant pour mieux le spolier…
Enjôlé, cerné
Mordu
Leurré, plumé
Tondu
Berné, joué
Perdu.
Miroitante Opulence Fantomatique
Magnificente Outrecuidance Famélique
Mirobolante Omniscience Frénétique.
J’étais comme un Nabab aux Amériques …
Poème de haut vol servi par un dessin magistral! L’association est détonante, dans un sens comme dans l’autre. Sans en être étonné je suis à chaque fois impressionné, très sincèrement, j’espère que vous le savez.
Caustique sous ses petits airs taquins et jolis! Dessin lumineux et effrayant! Très bons, les deux, chapeau là!
ELLE est pas mal quand elle ose s’y coller un peu. IL est pas mal quand il chope ses crayons.
Génial 😀 Et vache! Le dessin au monstre qui va tout dévorer est très original!