QUAND PANDORA SOURIT.
Sous le pinceau cinglant de La De.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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J’ai ouvert le coffret des folies dangereuses
La boite de Pandora la fière ensorceleuse
Et ses aciers soyeux comme la pêche fragile
Son regard qui englue les passants dans ses fils.
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Hécate au pouls d’albâtre et son regard salé
La tenait par la main au hasard des forêts.
Sur le chemin les ronces sursautaient dans le noir
Les racines frissonnaient en oubliant de boire
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Quand je me suis jeté aux pieds de Pandora
Toutes les bêtes hurlaient à déchirer leurs voix
Les arbres déchiquetés par leurs souffles horribles
Jetaient au coeur des mares les feuilles de toutes les bibles.
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Moi le pervers si fou polymorphe et naïf
Je ne voyais rien tant, j’étais déjà captif
De ses lianes tordues ses fruits murs si blonds
Et son parfum musqué me fit fondre jusqu’au fond.
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Les éclairs de Zeus tonnaient dans le lointain
L’air sentait le soufre, la myrte et le benjoin
Les ondines et les gnomes se terraient sous les troncs
Sur le lac endormi se balançaient les joncs.
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Les siècles défilaient, les roches éclataient
Les vies se défaisaient et puis elles renaissaient
Je ne voyais plus rien tout allait au chaos
En riant et pleurant je suis tombé de haut.
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Quand Pandora sourit la vie enfle et je plie.