LES DÉESSES SONT LASSES.
Les quatre vies de La Di.
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Illustration Brigitte de Lanfranchi – Texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Agrippine féline, tes doigts de perles fines,
Ton sourire de satin, tes yeux de tourmaline,
La tournure de tes reins, ta cambrure zibeline,
Ta façade, ta vitrine, ta démarche vipérine.
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Aglaé triste fée, à ta main agrippée
La lance déployée sous tes doigts à hurler,
Ton sourire d’airain, ton regard extasié,
Ton dos de poivre chaud, tes rondeurs dévoyées.
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Athénée au palace, à se draper la face,
Sa chevelure rousse, son œil de jais me glace,
Assise sur le pré dans les fleurs en rosace,
Sur sa bouche vorace, le baiser d’un rapace.
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Aphrodite est en eau sous sa couronne d’algues,
Sur la surface bleue le soleil et ses dagues,
Une girelle verte lui a fait une bague,
Et les congres joueurs sur le bord des madragues.
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Les déesses sont lasses, les dieux sont courroucés,
Le sol se dérobe, les volcans sont gelés.