LES NASEAUX FRÉMISSANTS.
L’énigmatique Hécate de La De.
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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Sombre nuit que ce jour, la terre est à la peine.
Le soleil fleur de ciel aux pétales blessés
Caresse les collines aux rondeurs dévastées
Les arbres dénudés par des torrents de haine
Gémissant et hurlant à la face du monde
La vie aux yeux crevés, la pauvre vagabonde
A perdu ses couleurs et son rire se meurt.
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A la fontaine bleue les eaux devenues tristes
Ont perdu leur éclat, leur chant pâle et sinistre
Effraie la salamandre, la mésange nonette
Et même le renard aux grands yeux de poète
Blotti sous les taillis se meurt de peste noire
Sa langue rouge sang aux écailles d’ivoire
Sur l’ambre de ses yeux se reflète l’horreur.
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Les fleurs se sont fanées, les plaines sont désertes
Les chevaux se souviennent quand les herbes étaient vertes
Quand à perte de vue toute crinière au vent
Ils galopaient joyeux sur leurs sabots d’argent
Les naseaux frémissants des étalons joueurs
Respiraient les parfums des juments en sueur.
Dans le ciel d’outremer planaient de beaux flâneurs.