UN RENARD.

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Les renards de La De à la sauce Warhol.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Certains l’appellent goupil, d’autres lui disent Maître,

Sous sa pelisse rousse de Doge de Venise,

De ses yeux flavescents il regarde le monde,

Qu’il a conquis jadis, caché derrière l’église,

Les hommes étaient enfants, c’était avant la crise.

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A petits pas sanglants, sur la neige écarlate

On peut suivre sa trace. Le chasseur silencieux

Tue tout ce qui passe sous son nez de Saigneur.

Sa gueule ourlée de noir dessous sa truffe humide,

Cache des crocs pointus comme dagues de Tolède,

Faites pour égorger cœurs jolis, plumes belles.

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Quand Goupil vous regarde, il sait tout de votre âme,

Vous croyez qu’il sourit,mais le subtil ricane,

Il voit au fond de vous, vos secrets, vos arcanes,

Les ombres qui palpitent au cœur des innocences,

Renard vous bouleverse, sa beauté inquiétante

Vous donne de longs frissons à vous serrer la nuque.

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Impossible de rimer sur le nom du roublard,

Le magicien vous tient entre ses griffes noires,

Il abuse vos sens et trouble vos consciences.

Au profond de la nuit, alors survient Renard,

Il s’immisce et vos rêves deviennent cauchemars.

Sa silhouette fine, son infinie patience.

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Regardez le ramper, Goupil est une flamme

Qui lèche les pieds nus des sorcières au bûcher.

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