Littinéraires viniques » PASTICHERIES FOURRÉES

ELLE ÉTAIT DÉNUDÉE …

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D’après V. Hugo : Elle était déchaussée.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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 Elle était dénudée, elle était allongée ;

Exquise, les seins drus, promise, la lige, le faon ;

Moi qui rodais là-bas, son rut me fit effet

Et dit mon vit : Veux-tu sentir l’odeur du gland ?

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Elle me déballa, ses yeux sentaient la crème

Qui coule à satiété quand nous la dégustons

Je poursuivis : Sens-tu c’est le mât de mitaine

Aime-tu être empalée même au fond du fion ?

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Elle se frotta gênée, superbe et pensive

Elle me jaugea pour éprouver mon doigt

Et l’aisselle comme l’âtre alors devinrent lascifs.

Oh ! Comme le bardeau pleurait au fond, sa loi !

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Baume, mots, recouvraient lentement son visage !

Je fis rugir le bois, dans ses beaux yeux ouverts,

Icelle cille charmeuse, effrayée et volage,

Ses aveux sont nerveux, et bruyants plus qu’hier.

LE DÉLIRE HÉROÏQUE.

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D’après A. Artaud, Le navire mystique.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Il se sera mordu, à jouir dichroïque

Aux chairs, où boiront bon mes lèvres distendues ;

Et ses outrances lasses se seront dissolues

Danses blafardes des fiels horribles, des héroïques.

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Un vers de soie, mais ronde sa trique énergique

Insolemment soumise au marbre de son cul

Et la lyre de son sein sacré sera tendue

La lampe près du phare aux fruits mosaïques.

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 Affolé par les deux, palabres solitaires.

Il se complaît au pieu, et enfin, à la paire

Il démarre sans cahots, heureux au fond du nid.

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Le bambou bien beurré songe dans le cratère.

Si ointe jusqu’au bas qui semble bien enduit

Par le gland métrique, dur, à la moelle lunaire.

GUÊTRES A VERNIR.

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D’après “Poètes à venir” de W. Whitman.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Guêtres à vernir ! Glandeurs, ferrailleurs, patriciens en délires !

Je ne sais ce que fuis à brailler et déchirer la nuit,

Laids poux, cervelles à masturbation, dure nuisance sacerdotale,

Jus qui bande, sacré lulu, Osez tout ! Partout donnez à crever.

Coi, je ne crie pauvre charlot chétif pour saillir ;

Droit, je lance à tout vent et tout le temps, lourd passé à vomir derrière le chant funèbre.

Je ris des hommes qui chantant au fond des reins éberlués, enfournent leurs dards blafards, vers mous, et crient puis enfournent.

Vous tuant de loin à ruminer et si peu rire,

En enfilant tout mou le général.

BRANQUE AUX CALANQUES.

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D’après Appolinaire. Les Saltimbanques. Alcools.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Dans la reine, ses deux seins,

Empoigne d’un bond ses reins

Bavant, glisse, verge frise

Comme un barge, les cerises.

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Et les charmants se font gluants,

Les apôtres disent en pleurant,

Foutraque, beurré, bout très digne

Dents de sagouin et luit la vigne.

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Au fond les doigts, blonds et gelés,

Le velours de l’anneau foncé,

Lourd le sphinge, beau pinaillage

Jette donc tout sur son visage.

LE MÂT ET LE BOISSEAU.

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D’après Prévert : Le chat et l’oiseau.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Un sauvage, knock-out, éploré

Vibrant au boisseau trempé

C’est le seul boisseau qui l’enrage

Et c’est le beau mât du naufrage

Qu’il a sans pitié dévasté

Et le boisseau cesse de pleurer

Le mât cesse de pilonner

Et de se briser le fagot

Et le sauvage donne au naufrage

De fougueuses épousailles

Et le mât qui est épuisé

Se lâche fier au joli seuil qui baille

Du doux boisseau tout déplissé

Défripé comme une guenille

Aux arêtes lasses de perler

Si giclée, ma glu, ma mélasse, ta vasque pleine

Vrai pis, le mât

La fera baver à moitié

Et pire elle aura débordé

Feu qui l’avait embrasée

Embrasée jusqu’au fond la ronde

Ses bas, tout est fichtrement plein

Dieu, gavée au bord du groin

Cul bourré, à point jusqu’aux reins

Hardiment même les fesses, voire la raie

C’est si beau quand on peut ne pas faire pitié.

LA LUNE SANGLANTE.

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D’après Charles Baudelaire : A une passante.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Les nues éclatantes flamboient, boivent le quartier,

Oblong sapiens, un grand œil, blancheur laiteuse,

Un revenant là, une silhouette osseuse,

Tremblante, hésitante, ni melon, ni gousset ;

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Nubile obole, comme un ïambe mal foutu.

Moi je bavais, figé comme un triste arrogant,

Du cercueil, miel liquide d’où surgit le serpent,

La douleur qui ravine, et de gésir tout nu.

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Frôleur, bien trop cuit ! Sans fard ! Muet, sans être

Caviar gore, mou prurit, tu m’as bien sidéré,

Ô roi qui m’as aveuglé, ta loi qui m’a tué !

LA TENTATRICE.

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D’après Victor Hugo : La cicatrice.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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La louve toute raide est goule tentatrice.

Calcédoine tu caches, et règnes,  là-bas ton calice ;

Se déplisse, charmant ma foi, et sur ta peau,

Baie, tourterelle, gratté ton dos et ton berceau,

Vasque ronde, belle fleur, et ton giron se pâme,

Bel impalas. Sous tes baisers, je suis en larmes,

Mon âme, bandonéon qui m’ouvre ses bras,

Dès lors la belle se rend, j’ai caressé ses pas,

Elle m’a prit, cimeterre d’argent, si blême,

Le supplice du pal au cœur de son arène,

Je te câlinerai, très pâle, bisque ma reine,

Tes doux genoux tremblants, à me rendre si bon,

Je pousse la romance, je vois tes seins si blonds.

TES REINS, TES LOBES …

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D’après Victor Hugo, “Demain, dès l’aube” …

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Tes mains, tes orbes, bonheur, beaux lys en flamme,

Exaspérés. Sens-tu, je fais que je te fends.

Je serai le goret, je serai belle poigne,

Je ne puis t’emmancher tout en toi comme l’amant.

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Je te prendrai les mains crochées à ton fraisier,

Tant bien croire si fort, tant bien prendre ta nuit,

Veule et bossu, si fort bandé, les reins brassés,

Aigri, et ton jour ta loi connaîtra ma scie.

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Je n’oublierai ni la mort qui le soir gronde,

Ni la moelle en vain dégoûtant vers ta fleur,

Et quand j’éclaterai, je serai comme un monde,

Le hoquet d’un fou pers, en colère, en sueur.

LES ORGUEILS SYNTONES.

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D’après Victor Hugo : “A une femme”.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Olifant ! Si j’avais froid, je vomirais le pire,

Et mon dard, et, mon être, et ma hampe dans la boue,

Et ma bonne qui dort, et ses seins lourds de cire,

Et les fiottes, à qui le haire ne peut souffrir,

Pour un panard d’un sou !

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Si j’étais pieu, la bayadère toute ronde,

Les langes, les tétons gonflés devant mes doigts,

Et le si blond verso à la faille furibonde,

La volupté, vorace, et les dieux et les ondes,

Pour ta bouche en émoi.

BIGAME, ELLE FLATTE.

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Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

Elle pleurait avec sa blatte,

Et c’était si bon de boire

La liqueur franche à la blanche jatte

D’albâtre dans le creux du peignoir.

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Elle criait – la petite rate ! –

Sous la laine de son encensoir

Son beurrier, ondes pirates,

Brûlant, et chairs comme un bavoir.

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L’autre farcie voulait sa purée

Et ouvrait sa grotte perlée,

Mais le pendable n’y laissait rien …

Et dans le tiroir où, sa flore,

Coulait à frire comme de rien,

Brillait la seule pointe que j’adore.