LA MUSIQUE A CESSÉ.
Les abominations hypnotiques de La De.
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©Brigitte de Lanfranchi – Christian Bétourné. Tous droits réservés.
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L’as-tu vue ?
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La feuille de papier aux laitances cinglantes,
qui te nargue, lourde d’égarements à la dérive, je flotte le mors aux dents.
Nuque raide, neurones agonisants, leurs doigts gourds m’entourloupent,
où s’en vont les esquives, les miroirs tranchants, les soleils diffractés
bleus glacés aux rutilances monochromes ?
Esquisses déchirées. Flottent les ardeurs mortes nées sur les eaux
de mercure figé. Sidération brutale, le silence s’installe et la chatte
mauvaise a croqué tous les mots.
Pas de larmes à aiguiser au fil des têtes tranchées, de ventouses écaillées,
de cocons morts à visiter, plus de canaux serpentins vers les eaux taries
des deltas à l’instant disparus !
Palpitation lente du souvenir, indicible absence, silence putréfiant,
la toile lisse du sens absent a fini par gagner la soupente
des émotions claquemurées.
Dès l’aube des chiens courants
la musique a cessé sous l’os infranchissable de la boite à jamais close
des épaisseurs nocturnes, le balancement saccadé des hésitations cotonneuses
m’enveloppe d’incertitudes douces
et de parfums suaves.
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Abomination sulfureuse des extases frôlées dans le dédale
des impossibles.