COMME LE BEAU FENNEC ROUX.
Le quasi fox de La De Lan.
Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné – ©Tous droits réservés.
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Grand silence de minuit et l’esprit aiguisé
Comme la faux la nuit comme la faux la mort
Comme celle qui tranche tout ce qui n’est pas vie.
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L’Eros noir a souri de ses ailes déplumées
La lumière de l’enfer qui sourd de ses traits
Un être maléfique au corps de soie fanée
A hurler dans le vent au milieu des sorciers.
Des enfers a surgi une fleur vénéneuse
Aux parfums envoûtants sourire de tubéreuse
A vous glacer les sangs à vous crever les reins,
Par les chemins étroits les sentes lumineuses
La cavale a frémi les gargouilles ont craché
L’or de leur venin vous qui ne voyez rien !
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Petit peuple rampant dans les marais géants
Aux écailles lustrées aux haleines livides
Quand vous apparaissez vous sonnez l’olifant,
Les grands chênes se tordent les orties à la peine
Couvrent vos corps saignants de pustules dorées
Jamais vous ne verrez celles qui sont des reines
Et leurs corps se tordent quand vous dormez gisants
Dans les combles encombrés de vos esprits éteints
Vous avez oublié les clés de vos espoirs
Les vents doux du désert le chant des alouettes
Les licornes sacrées leurs seins des avaloirs.
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Grand silence de la nuit et l’esprit embrumé,
Comme le beau fennec roux qui court dans les rochers
Comme ma main tremblante aux ongles arrachés.