Littinéraires viniques » 2014 » novembre » 05

LES CHIENS ENRAGÉS …

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L’os de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Et ruissellent, torrentueuses, les larmes lourdes,

Mais tudieu, bondieu, où est passée Notre Dame,

Elle se balade, peinarde, flemmarde, Paname,

Tandis que moi, bêlant, pauvre cougourde,

Je regarde au loin, rêveur, bailler la palourde.

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Mirifiques paniques des horizons si plats,

Abominables craintes, désespoirs et dégâts,

A l’aube la lune rincée, pâle je succombe,

Dans le fond de mon cœur a explosé la bombe,

Les eaux noires des cieux en orage sont tombées.

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Qui me disent que la vie appartient aux hommes,

Qu’ils sont libres, égaux et pauvres bonhommes,

Allons voir au chevet des chevelures rasées,

Aux confins des cités, dans les tombes profanées

Comme les chiens enragés égorgent les colombes.

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Les prépuces tombent quand passent les rasoirs

Dans la nuit si noire, à l’ombre des longues gares

Quand les yeux, cils d’ivoire, albinos, travelos

Sont tranchés et crevés comme les blés sont fauchés

Les soirs hagards, hasard, derrière les grands hangars.

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Karma foutraque, nage jusqu’à l’Île de Pâques,

Va donc voir si la mort aux dents serrées si blanches

Rouge, va finir par mordre au gras de ma hanche

Consciences successives, innommables arnaques

Je cours, me démâte, le long des galaxies.

JE LES CONCHIE …

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Le cri de désespoir de La De.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Je les conchie tous ces poètes,

Ces tarés et ces Paulettes,

Tous les Verlaine, tous les Ronsard,

Tous ces morts mous du dard.

–—

Avec leurs lunes de merde,

Les Aragon, les Eluard,

Ces enculés sur le tard,

Ces faux culs, ces sous-merdes.

–—

Moi j’aime les explosions

Celles qui vous défoncent le fion,

Et tous les jours c’est l’hallali,

Aux enfoirés, aux avachis.

–—

J’ai croisé un poète à la con,

je l’ai chopé par le caleçon,

Pour lui défoncer le fion,

Lui mutiler la fleur

Qui puait grave le beurre.

–—

Belle gerbe dans le cul,

Turlututu, chapeau pointu,

Bien rempli jusqu’aux yeux,

Triste bande de baveux,

A égorger comme des pneus.

–—

La poésie c’est l’acharnie,

Bien au chaud de mon lit

Je fracasse les mots dits,

La langue se mord à fond,

Et moi je me morfond.

–—

A dézinguer, à massacrer,

Dans la fange me rouler,

Et j’m’en fous plein les pieds,

Les yeux crevés, les cœurs broyés

Je m’en gave à jamais.

–—

Je leur fucke la rondelle

Quand il sont à la selle

Et je dégueule dans leurs culs sales,

j’encrasse leurs pétales.

Putain Manon, que c’est bon.

–—

J’éjacule aux étoiles,

Explosion inter sidérale,

Plus ça hurle, plus je râle,

Écrabouiller les morpions,

Crier la rage du lion …

ALLEZ TOUS VOUS FAIRE POÉTISER …

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A sa façon La De le dit.

Illustration Brigitte de Lanfranchi, texte Christian Bétourné  – ©Tous droits réservés.

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Les écrivains maudits accrochés à leur pis,

Au fond des catacombes post nucléaires,

Crachent à la la face maudite des chiens sans bites.

Casqués, bardés, sous injections de certitudes,

Les hyènes flamboyantes se gavent des tripes de la lune,

Hallucinées, elles s’abreuvent de mots d’acier,

Vomissent leurs tripes, haïssent les platitudes.

Foin de printemps jolis, de petits chats mignons,

Il faut que ça fouaille, que ça schlingue, que ça pue.

Allez, on encule la syntaxe, on la désarticule,

On se fait l’orthographe, faut que ça arrache,

Peu importe ce que ça dit, ou que ce soit écrit,

On se fout des règles, on invente, on blasphème,

Les pieds on s’en branle, et le pied ça se prend,

Du moment que ça gueule et que l’on chie des mots,

On nique la poésie et les poètes mous,

Qui nous cassent les couilles avec leurs ritournelles !!!

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Et là me suis relu et malgré mes efforts,

Je n’arrive pas au ras bord de leurs pieds morts.

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Dispendieuses giclées de vomissures puantes,

Qui coulent sur les ventres morts des pauvres vrais fous,

Dans mon bunker aux confluences désaccordées,

J’entends brailler les gueuses aux seins dilacérés,

Dans les quartiers distroy des villes où seuls vivent

Les chats aux yeux crevés et les enfants morts-nés,

Je me gave des miasmes de ce monde de pourris,

Les seringues qui jonchent les parkings perdus,

Faut se les enfoncer au très fin fond du cul.

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La haine qui sourd verte de mes pores de gros porc

C’est comme une érection totale, sidérale …